Palestine: l'Algérie dénonce au Conseil de sécurité le "deux poids, deux mesures" dans l'application du droit international

NEW YORK (Nations unies) - L'Algérie a dénoncé jeudi depuis New York le "deux poids, deux mesures" dans l'application du droit international, notamment dans les Territoires palestiniens occupés où l'entité sioniste affiche un "mépris flagrant" pour ce droit. "La communauté internationale doit s'unir pour garantir le plein respect du droit international. Le (deux poids, deux mesures) et l'application sélective de ces principes sont inacceptables", a déclaré Toufik Laid Koudri, coordinateur politique au sein de la mission permanente de l'Algérie auprès des Nations unies, devant les membres du Conseil de sécurité. Lors d'une réunion du Conseil consacrée à "La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne", le diplomate algérien a soutenu que "le droit doit être appliqué universellement, sans exception, afin de protéger les droits de toutes les personnes, indépendamment de leur nationalité ou du conflit dans lequel elles se trouvent". "Ce n'est qu'en imposant à toutes les parties les mêmes normes juridiques que nous pourrons espérer mettre fin aux souffrances et bâtir une paix juste et durable", a-t-il plaidé. Soulignant que la cohérence est un "principe fondamental" des relations internationales, M. Koudri a réaffirmé qu'"une attitude sélective à l'égard du droit international, en particulier du droit international humanitaire, est inacceptable". "Nous sommes convaincus que le droit est la pierre angulaire de l'ordre international. Sans le respect du droit international, nous risquons de sombrer dans une +jungle+ où la force dicte le droit et où l'injustice prévaut", a-t-il averti, regrettant qu'aujourd'hui, "c'est précisément ce à quoi nous assistons dans les Territoires palestiniens occupés". "Ce que nous voyons se dérouler sous nos yeux n'est pas l'Etat de droit, mais plutôt un environnement où aucune règle n'est respectée et où la dignité humaine fondamentale est bafouée", a-t-il déploré, dénonçant les "nouvelles règles" établies à Ghaza par l'occupant sioniste qui s'autorise "le blocage de l'accès humanitaire", le "massacre des enfants, des femmes et des personnes âgées" et de "tuer les travailleurs humanitaires, le personnel de l'ONU, les journalistes et le personnel médical". Il a estimé, dans ce contexte, que si le Conseil est parvenu facilement à un accord sur la libération des prisonniers de guerre, il a échoué à obtenir un accord "crucial", celui sur "un cessez-le-feu immédiat et permanent". Pour le diplomate algérien, "l'incapacité à imposer cette mesure essentielle prolonge la souffrance et la dévastation à Ghaza". "Le droit international humanitaire et le droit international des droits de l'homme garantissent les droits des personnes en captivité, leur dignité et un traitement humain. De plus, le principe de non-réciprocité, pierre angulaire du droit international humanitaire, interdit toute vengeance ou représailles. Même en temps de conflit, la protection de la dignité humaine doit demeurer une priorité. La souffrance ne saurait justifier une autre souffrance", a-t-il rappelé. Toutefois, M. Koudri a constaté avec "un profond regret" que la puissance occupante sioniste affiche un "mépris flagrant" pour ces principes fondamentaux.  Il en veut pour preuve, les plus de 9.500 Palestiniens actuellement détenus dans les prisons de l'entité sioniste, dont plus de 3.400 en détention administrative, sans inculpation ni procès. "Pourquoi ces personnes sont-elles arrêtées ? Quels fondements juridiques justifient leur détention ?", s'est-il demandé. Il a également cité, dans ce contexte, la suspension, depuis le 7 octobre 2023, par les autorités d'occupation sionistes de toute coopération avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), "entraînant la disparition de détenus" palestiniens. Mais, ajoute M. Koudri, "l'une des violations les plus grotesques est la pratique (sioniste) consistant à détenir les corps des Palestiniens décédés".         "Avant le 7 octobre, le nombre de ces corps était estimé à environ 400, certains datant des années 1980. Aujourd'hui, ce nombre dépasse les 600", a-t-il précisé.  

Mars 21, 2025 - 00:41
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Palestine: l'Algérie dénonce au Conseil de sécurité le "deux poids, deux mesures" dans l'application du droit international
Palestine: l'Algérie dénonce au Conseil de sécurité le

NEW YORK (Nations unies) - L'Algérie a dénoncé jeudi depuis New York le "deux poids, deux mesures" dans l'application du droit international, notamment dans les Territoires palestiniens occupés où l'entité sioniste affiche un "mépris flagrant" pour ce droit.

"La communauté internationale doit s'unir pour garantir le plein respect du droit international. Le (deux poids, deux mesures) et l'application sélective de ces principes sont inacceptables", a déclaré Toufik Laid Koudri, coordinateur politique au sein de la mission permanente de l'Algérie auprès des Nations unies, devant les membres du Conseil de sécurité.

Lors d'une réunion du Conseil consacrée à "La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne", le diplomate algérien a soutenu que "le droit doit être appliqué universellement, sans exception, afin de protéger les droits de toutes les personnes, indépendamment de leur nationalité ou du conflit dans lequel elles se trouvent".

"Ce n'est qu'en imposant à toutes les parties les mêmes normes juridiques que nous pourrons espérer mettre fin aux souffrances et bâtir une paix juste et durable", a-t-il plaidé.

Soulignant que la cohérence est un "principe fondamental" des relations internationales, M. Koudri a réaffirmé qu'"une attitude sélective à l'égard du droit international, en particulier du droit international humanitaire, est inacceptable".

"Nous sommes convaincus que le droit est la pierre angulaire de l'ordre international. Sans le respect du droit international, nous risquons de sombrer dans une +jungle+ où la force dicte le droit et où l'injustice prévaut", a-t-il averti, regrettant qu'aujourd'hui, "c'est précisément ce à quoi nous assistons dans les Territoires palestiniens occupés".

"Ce que nous voyons se dérouler sous nos yeux n'est pas l'Etat de droit, mais plutôt un environnement où aucune règle n'est respectée et où la dignité humaine fondamentale est bafouée", a-t-il déploré, dénonçant les "nouvelles règles" établies à Ghaza par l'occupant sioniste qui s'autorise "le blocage de l'accès humanitaire", le "massacre des enfants, des femmes et des personnes âgées" et de "tuer les travailleurs humanitaires, le personnel de l'ONU, les journalistes et le personnel médical".

Il a estimé, dans ce contexte, que si le Conseil est parvenu facilement à un accord sur la libération des prisonniers de guerre, il a échoué à obtenir un accord "crucial", celui sur "un cessez-le-feu immédiat et permanent".

Pour le diplomate algérien, "l'incapacité à imposer cette mesure essentielle prolonge la souffrance et la dévastation à Ghaza".

"Le droit international humanitaire et le droit international des droits de l'homme garantissent les droits des personnes en captivité, leur dignité et un traitement humain. De plus, le principe de non-réciprocité, pierre angulaire du droit international humanitaire, interdit toute vengeance ou représailles. Même en temps de conflit, la protection de la dignité humaine doit demeurer une priorité. La souffrance ne saurait justifier une autre souffrance", a-t-il rappelé.

Toutefois, M. Koudri a constaté avec "un profond regret" que la puissance occupante sioniste affiche un "mépris flagrant" pour ces principes fondamentaux.

 Il en veut pour preuve, les plus de 9.500 Palestiniens actuellement détenus dans les prisons de l'entité sioniste, dont plus de 3.400 en détention administrative, sans inculpation ni procès.

"Pourquoi ces personnes sont-elles arrêtées ? Quels fondements juridiques justifient leur détention ?", s'est-il demandé.

Il a également cité, dans ce contexte, la suspension, depuis le 7 octobre 2023, par les autorités d'occupation sionistes de toute coopération avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), "entraînant la disparition de détenus" palestiniens.

Mais, ajoute M. Koudri, "l'une des violations les plus grotesques est la pratique (sioniste) consistant à détenir les corps des Palestiniens décédés".        

"Avant le 7 octobre, le nombre de ces corps était estimé à environ 400, certains datant des années 1980. Aujourd'hui, ce nombre dépasse les 600", a-t-il précisé.