Reprise du génocide : Scènes d’apocalypse à Ghaza
C’était mardi devant les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, à New York, lors d’une réunion consacrée à la situation au Moyen-Orient. Tom Fletcher, chef du Bureau des affaires humanitaires au sein de l’organisation onusienne, a tenu à rappeler à l’intention de l’assistance une phrase écrite sur un tableau blanc dans un hôpital de […] The post Reprise du génocide : Scènes d’apocalypse à Ghaza first appeared on L'Est Républicain.

C’était mardi devant les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, à New York, lors d’une réunion consacrée à la situation au Moyen-Orient. Tom Fletcher, chef du Bureau des affaires humanitaires au sein de l’organisation onusienne, a tenu à rappeler à l’intention de l’assistance une phrase écrite sur un tableau blanc dans un hôpital de Ghaza : « celui qui restera jusqu’au bout racontera l’histoire. Nous avons fait ce que nous avons pu. Souvenez-vous de nous ». Si l’extermination des Palestiniens, menée par Tel Aviv avec le soutien politique et militaire des Etats-Unis, se poursuit, qui restera pour écrire l’histoire ? Plus qu’une simple question, un symbole face auquel le monde dit civilisé, les pays arabes et islamiques semblent figés et sans puissance. « Du jour au lendemain, nos pires craintes se sont concrétisées », a tonné le diplomate et universitaire britannique, alors que l’enclave palestinienne est encore une fois sous l’emprise de la folie meurtrière sioniste. Des scènes de l’apocalypse : des familles fuyant sous les bombes, des corps ensevelis sous les gravats, des hôpitaux débordés, manquant de tout, jusqu’à l’oxygène pour les blessés. Mercredi, le ministère de la Santé établi à Ghaza a publié un nouveau bilan depuis la reprise du génocide, faisant apparaître 970 morts supplémentaires en quarante-huit heures. Lundi à midi, les autorités palestiniennes avaient ainsi recensé 48 577 morts. Deux jours plus tard, après la reprise des bombardements israéliens, ce bilan est passé 49 547 morts. Depuis le 2 mars, l’Etat sioniste avait soumis l’enclave palestinienne à un embargo total. L’impunité avec laquelle agit cet Etat criminel n’a qu’une seule explication : l’humanité a disparu. Tandis que la population assiégée est privée de toutes les fournitures humanitaires vitales : médicaments, nourriture, carburant, gaz de cuisine. Les quelques convois humanitaires arrêtés au passage de Karem Shalom, dans le sud de Ghaza, sont à l’abandon. « Les ressources essentielles à la survie sont désormais rationnées », a dénoncé Tom Fletcher. Les conséquences sont là : six boulangeries du Programme alimentaire mondial ont fermé leurs portes par manque de gaz de cuisine et de fournitures, l’eau devient rare. « Israël a coupé l’alimentation électrique de l’usine de dessalement du sud de Gaza, limitant l’accès à l’eau potable pour 600.000 personnes », a déploré le chef du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU. Malgré l’indescriptible désastre, qui dépasse toute imagination, les réactions à travers le monde restent timides et sans impact. Le Premier ministre britannique a déclaré être « profondément préoccupé », jugeant le nombre de morts « vraiment choquant ». « Les images de parents portant leurs enfants à l’hôpital (…) sont vraiment choquantes, tout comme le nombre de personnes qui ont été tuées », a-t-il déclaré. Pour le roi de Jordanie, qui se trouve à Paris, il s’agit d’une « une étape extrêmement dangereuse ». Au-delà des déclarations et des discours, c’est le silence et l’inaction. On déplore, on dénonce, on exprime sa solidarité avec la population de Ghaza, mais sans que cela n’ait la moindre influence sur le cours des événements et des massacres.
L’Algérie condamne dans les termes les plus fermes
L’Algérie a condamné “dans les termes les plus fermes” la reprise par l’occupation sioniste de son agression abjecte contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza, en violation “flagrante” de l’accord de cessez-le-feu signé janvier dernier, a indiqué mardi un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines. “L’Algérie condamne dans les termes les plus fermes la reprise, par l’occupation israélienne, de son agression abjecte contre le peuple palestinien frère dans la bande de Ghaza, en violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu signé janvier dernier et au mépris des chartes et des us internationaux”, souligne le communiqué. “Au moment où la communauté internationale nourrissait l’espoir de consolider le cessez-le-feu à Ghaza, d’alléger les souffrances du peuple palestinien et de lancer les efforts de reconstruction dans ce territoire palestinien, la reprise de l’agression vient briser tous ces espoirs et entrainer, de nouveau, la région dans un engrenage de carnage, de famine et de privation des moyens les plus élémentaires pour la survie”, martèle la même source. Face à ces développements graves, l’Algérie a appelé le Conseil de sécurité “à assumer les responsabilités qui lui incombent en vertu des dispositions de la Charte des Nations unies afin de garantir le respect, par la puissance occupante, de l’accord de cessez-le-feu dans son intégralité et à toutes ses étapes”. L’Algérie a, en outre, réitéré “sa solidairté absolu avec le peuple palestinien ainsi que son soutien immuable jusqu’à l’aboutissement de son projet national et l’établissement de son Etat indépendant et souverain avec Al-Qods pour capitale”, conclut le communiqué.
Mohamed M
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