Préservation et promotion du patrimoine algérien: Le rôle de l’intelligence artificielle souligné à Oran

Un colloque sur « l’intelligence artificielle dans le patrimoine culturel » a été organisé lundi soir au musée national « Ahmed Zabana » d’Oran en présence de chercheurs et spécialistes des quatre coins du pays.

Par Abla Selles

Les participants ont mis en exergue le rôle des applications de l’intelligence artificielle dans la préservation et la documentation du patrimoine culturel pour les générations futures et sa promotion à l’échelle mondiale.
Dans ce contexte, l’enseignante au département de l’information et de la communication de l’Université Oran 1 « Ahmed Ben Bella », Nadia Ayari, a affirmé que « l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le patrimoine immatériel constitue un moyen efficace et moderne pour préserver, documenter et transmettre ce patrimoine aux générations futures ».
Selon elle, l’usage de ces technologies représente une pierre angulaire dans la conservation du patrimoine immatériel, car elles permettent de documenter des éléments culturels tels que les danses, les rituels, les légendes et les proverbes populaires, et de les protéger contre la dégradation et l’oubli, notamment en cas de perte des supports originaux comme le papier, la mémoire orale ou les cassettes audio. En évoquant les efforts des institutions et initiatives culturelles en matière de numérisation d’éléments du patrimoine immatériel, la même intervenante a indiqué que « l’intelligence artificielle permet d’analyser de grandes quantités de données sur le patrimoine, d’en comprendre les modèles et de générer de nouvelles représentations de manière interactive, ce qui favorise la promotion du patrimoine algérien à l’échelle mondiale et son accessibilité pour les chercheurs, les étudiants et le grand public ».
De son côté, Arzeki Bourai, conservateur au musée public national « Le Bardo » à Alger, a focalisé son intervention sur la technique de photogrammétrie, considérée comme l’une des plus récentes utilisées dans les musées, permettant de créer un modèle numérique tridimensionnel en utilisant un logiciel et un ordinateur.
Cette technique, adoptée dans ce musée, permettant de visualiser une pièce sous tous ses angles, présente une version numérisée sans déplacer l’objet original, tout en le préservant de toute dégradation liée à sa manipulation, a expliqué le conférencier dans sa communication intitulée « La photographie et ses applications sur les objets patrimoniaux ». Ce colloque s’inscrit dans le cadre du programme culturel varié élaboré par le musée « Ahmed Zabana » d’Oran à l’occasion du Mois du Patrimoine.

A. S.