Proche-Orient La résidence de Netanyahu cible d’un drone lancé depuis le Liban

Un drone a été lancé depuis le Liban vers la résidence privée de Benyamin Netanyahu à Césarée, a indiqué, hier, le bureau du Premier ministre israélien. L’armée israélienne a déclaré plus tôt avoir intercepté deux drones en provenance du Liban et qu’un troisième drone avait touché une «structure» de la ville côtière de Césarée située dans le centre d’Israël. «Un drone a été lancé vers la résidence du Premier ministre à Césarée. Le Premier ministre et son épouse n’étaient pas là et l’incident n’a fait aucune victime», ont précisé dans un communiqué les services de Benyamin Netanyahu. Dans un communiqué publié sur son compte X, l’armée israélienne avait déclaré plus tôt : «Il y a une heure, trois drones sont entrés dans le pays en provenance du Liban, dont deux ont été interceptés». L’armée israélienne a ajouté que le troisième drone «a touché une structure à Césarée, mais aucune victime n’a été signalée». Benyamin Netanyahu a pris l’habitude de passer son week-end dans sa résidence privée à Césarée. Le Hezbollah avait annoncé, jeudi soir, son passage «à une nouvelle phase d’escalade, une vitesse supérieure dans la confrontation avec l’ennemi israélien». En effet, l’entité sioniste a élargi la portée du génocide qu’elle commet à Ghaza depuis le 7 octobre 2023, pour inclure la plupart des régions du Liban, y compris la capitale Beyrouth, par des raids aériens d’une violence et d’une intensité sans précédent et une incursion terrestre dans son sud, ignorant les appels de la communauté internationale à un cessez-le-feu dans la région qui, selon l’ONU, se trouve au bord d’une guerre totale. Hier, quatre personnes, dont le maire d’un village voisin, sont tombés en martyrs dans une frappe sioniste sur une localité de l’est du Liban, a rapporté l’agence libanaise d’information, ANI. Le maire du village de Sohmor, dans l’ouest de la plaine de la Békaa, est le deuxième chef de municipalité tombé en martyr depuis le début des agressions sionistes contre le Liban le 23 septembre. Mercredi, une série de raids sionistes a fait 25 morts à Nabatiyeh, grande ville du sud, tuant le maire et une partie de son conseil de crise dans leurs locaux.

L’ONU exhorte la communauté internationale à isoler l’entité sioniste
Le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, Michael Fakhri, a exhorté la communauté internationale et l’ONU à imposer des sanctions à l’occupation sioniste et son isolement total, rapporte l’agence palestinienne de presse, Wafa. Dans un entretien accordé à la télévision palestinienne, M. Fakhri a souligné la nécessité d’imposer des restrictions financières et économiques à l’entité sioniste. «Le veto américain empêche le Conseil de sécurité d’agir contre (l’entité sioniste), et par conséquent, aucune mesure n’a été prise pour mettre fin au génocide contre les Palestiniens», a indiqué le responsable onusien. «L’espoir politique plane maintenant sur l’Assemblée générale des Nations unies, qui a adopté une résolution importante dans laquelle elle a affirmé la jurisprudence de la Cour internationale de justice (CIJ) que l’occupation (sioniste) est illégale». M. Fakhri a, en outre, déploré le nombre croissant de martyrs palestiniens et les enfants qui meurent de faim, dénonçant «un système raciste qui touche l’humanité dont le peuple palestinien». «Les Etats-Unis et certains pays occidentaux offrent à (l’entité sioniste) une couverture politique et un soutien malgré la détérioration de la situation dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée», a-t-il poursuivi, rappelant que l’occupation «cherche à annexer toutes les terres palestiniennes en commettant les crimes les plus odieux et le génocide contre les Palestiniens», en plus de l’entrave à l’accès de l’aide humanitaire. En outre, le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation a noté que les organisations des Nations unies «n’ont jamais subi autant de préjudices et de dommages dans un conflit dans le monde que dans la bande de Ghaza», soulignant que les attaques sionistes avaient impliqué des membres du personnel de l’Office pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), «afin de limiter leur activité auprès des réfugiés». Outre les martyrs et les blessés palestiniens, le génocide sioniste qui se poursuit dans la bande de Ghaza depuis un an, a causé des destructions massives de bâtiments résidentiels et d’infrastructures et une famine meurtrière.

Meriem B.