Promotion au grade de professeur universitaire: Les nouveaux critères d’évaluation approuvés

La version finale de la révision des critères de la grille d’évaluation pour la promotion au grade de professeur dans l’enseignement supérieur a été approuvée par la commission nationale, en tenant compte des doléances des enseignants. C’est ce qu’a indiqué Abdelhafid Milat, président du Conseil national de l’enseignement supérieur (CNES).

M. Milat a affirmé que cette décision, prise à l’issue de la dernière réunion de la commission, en concertation avec les représentants des partenaires sociaux et du ministère de l’Enseignement supérieur, représente une avancée significative pour le secteur, en tenant compte des évolutions récentes dans l’environnement académique et scientifique. Il a relevé que ces nouveaux critères visent à équilibrer les exigences académiques avec les réalités du terrain, tout en offrant des perspectives d’amélioration pour les enseignants et les institutions universitaires.

Le président du CNES a précisé que les nouveaux critères entreront en vigueur dans un délai de quatre ans, dès la signature prochaine du décret par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il a expliqué que cette période transitoire permettrait aux enseignants désireux de déposer leurs candidatures de préparer leurs dossiers.

M. Milat a tenu à mettre en exergue le fait que les récentes discussions au sein de la commission ont permis de prendre en compte les nombreuses doléances des enseignants. C’est ce qui a contribué, selon lui, à apporter des ajustements visant à améliorer l’équité et la pertinence des critères d’évaluation, tout en respectant les exigences de l’excellence académique. Il a souligné que « la nouvelle grille entend répondre aux besoins à la fois des enseignants et des institutions universitaires, en apportant des changements significatifs dans la façon dont les critères de promotion sont appliqués ».

L’une des modifications majeures de cette nouvelle grille d’évaluation concerne la suppression du critère d’encadrement des thèses de doctorat, considéré comme un obstacle majeur dans la précédente grille de notation.

M. Milat a précisé que « ce critère, qui avait suscité des critiques parmi les enseignants, a été suspendu et ne sera pas inclus dans la nouvelle grille d’évaluation, en vigueur jusqu’à la mise en place des nouveaux critères ». Il a ajouté que cette décision a été prise après des consultations approfondies avec le ministère, dans le but d’élaborer une grille plus respectueuse des intérêts des enseignants et de la valeur des diplômes.

L’autre nouveauté est le remplacement de l’encadrement des mémoires de master par des mémoires de fin d’étude de cinquième année, équivalents au master. Cette réforme vise à alléger les exigences imposées aux enseignants, qui ne seront plus obligés d’encadrer des mémoires dans des établissements où ils ne sont pas affiliés. Ce changement est perçu comme un moyen de réduire les contraintes liées à l’encadrement académique et de concentrer les efforts sur les missions de recherche et d’enseignement au sein de leur propre institution.

Par ailleurs, les revues de rang « C » dans les sciences humaines et sociales seront maintenues dans la grille d’évaluation. M. Milat a précisé que le nombre limité de revues de rang « B » dans ces domaines compliquerait les possibilités de publication et, par conséquent, la promotion des enseignants. Il a, en outre, souligné l’importance de promouvoir les revues de rang « C » pour les faire évoluer vers le rang « B » et de créer un environnement favorable à cette transition.

En adéquation avec la stratégie du ministère pour la promotion de l’anglais dans l’enseignement universitaire, la nouvelle grille d’évaluation inclura également des incitations pour les publications en anglais et pour l’enseignement à distance, avec des points supplémentaires accordés dans ces domaines.

Il convient de noter qu’à l’issue de la dernière réunion de la commission, il a été décidé d’organiser deux sessions annuelles de promotion au grade de professeur. La première à la fin du mois de novembre et l’autre à la fin du mois de mai.

Par ailleurs, le président du CNES a également révélé qu’un accord de principe a été conclu avec la tutelle pour le perfectionnement de la maîtrise de l’anglais, à travers l’organisation de stages à l’étranger, destinés à améliorer le niveau d’anglais des enseignants, particulièrement dans les disciplines techniques et scientifiques.

Pour concrétiser cette approche, le ministère étudie actuellement les conditions et modalités de ces formations, qui visent à familiariser les enseignants avec les laboratoires de recherche et les méthodes d’enseignement en langue anglaise. Ces stages permettront de soutenir les enseignants et d’améliorer la qualité de l’enseignement dans les spécialités techniques et scientifiques.

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