Scrutin du 7 septembre : Comment ramener la « majorité silencieuse » aux urnes ?
L’abstentionnisme a toujours été une réalité socio-politique avérée. Ce phénomène est loin d’être une exclusivité algérienne, dans la mesure où il a été observé dans de nombreux pays, notamment les démocraties occidentales les plus avancées où il est en train de prendre une grande dimension interpellant de plus en plus aussi bien les sociologues que […] The post Scrutin du 7 septembre : Comment ramener la « majorité silencieuse » aux urnes ? first appeared on L'Est Républicain.
L’abstentionnisme a toujours été une réalité socio-politique avérée. Ce phénomène est loin d’être une exclusivité algérienne, dans la mesure où il a été observé dans de nombreux pays, notamment les démocraties occidentales les plus avancées où il est en train de prendre une grande dimension interpellant de plus en plus aussi bien les sociologues que les politologues. En Algérie, et particulièrement après l’ouverture politique à la faveur de la constitution de février 1989, l’abstentionnisme a marqué de son empreinte tous les scrutins, y compris celui du 26 décembre 1991, dont les conséquences ont été terribles pour le pays. A vrai dire, hormis le référendum sur l’indépendance de l’Algérie du 1er juillet 1962, qui a connu une participation record évaluée à plus de 91%, tous les rendez-vous électoraux ayant suivi l’instauration du multipartisme ont été marquée par une abstention plus ou moins forte, incitant les observateurs locaux à qualifier les abstentionnistes du plus grand parti en Algérie. Pour les convaincre à abandonner cette posture neutre qu’ils considèrent comme défaitiste dans une certaine mesure, les postulants à la magistrature suprême ont, dès le premier jour de la campagne électorale, axé leurs interventions sur la nécessité du vote le 7 septembre. Dans leurs meetings et leurs activités de proximité, ils n’ont jamais cessé de multiplier les appels à une participation massive. Youcef Aouchiche, candidat du FFS, a même fait usage de formules à forte connotation politique, en parlant de « Hirak des urnes » ! Et c’est encore lui, qui a interpellé explicitement cette catégorie sociale « frappée » de l’étiquette « majorité silencieuse ». « Le changement est à portée de main, à condition de vouloir se l’offrir », a-t-il soutenu dans un meeting qu’il a animé à Boghni dans la wilaya de Tizi-Ouzou. « Votre voix dans l’urne peut faire la différence si elle soutient notre vision, fondée sur les aspirations du Hirak de 2019 », a-t-il dit. « Où sont passés les 18 millions d’électeurs restants ? Que font-ils ? Savent-ils qu’ils ont le pouvoir de tout changer ?» s’est-il interrogé. Hier, Youcef Aouchiche a réitéré son appel aux populations de Ghardaïa et d’Ouargla. Le même jour, Abdelaali Hassani Cherif était à Timimoun puis à Adrar où il a exhorté la population à marquer de sa présence le scrutin du 7 septembre ? Alors que le secrétaire général du RND, Mustapha Yahi, qui était à Bousaâda, où il a appelé, en conclusion de son discours, à un vote massif, le 7 septembre, en faveur du candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune, « afin d’édifier une Algérie forte dans les différents domaines ». Selon lui, le vote en faveur de Abdelmadjid Tebboune lui permettrait de « poursuivre la politique de soutien social aux différentes catégories à travers l’augmentation de l’allocation des femmes au foyer et des personnes aux besoins spécifiques, des pensions de retraite et des salaires des fonctionnaires ». Même ambiance et mêmes mots d’ordre constatés à Médéa et à Djelfa où le FLN a appelé de son côté les Algériens à voter en masse pour un « avenir meilleur ».
Mohamed Mebarki
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