Stellantis nargue l’Algérie : des pièces marocaines sur des Fiat montées à Oran
Par Houari A. – Double affront. Le constructeur automobile français Stellantis, qui assemble quelques modèles Fiat en Algérie, équipe ces... L’article Stellantis nargue l’Algérie : des pièces marocaines sur des Fiat montées à Oran est apparu en premier sur Algérie Patriotique.
Par Houari A. – Double affront. Le constructeur automobile français Stellantis, qui assemble quelques modèles Fiat en Algérie, équipe ces derniers avec des pièces importées du Maroc. C’est déjà un miracle que les autorités aient maintenu ouverte l’usine de Tafraoui malgré la crise diplomatique entre Alger et Paris. Une crise aggravée par le récent déplacement du président français à Rabat, d’où il a réitéré son soutien à la marocanité du Sahara Occidental occupé. Ce qui a fait dire à des observateurs français que la visite d’Emmanuel Macron au Maroc avait pour seul objectif de «narguer les Algériens».
Importer des pièces ou tout autre intrant ou marchandise du Maroc équivaut à faire de même d’Israël. L’Algérie, qui a rompu ses relations diplomatiques de façon unilatérale avec le royaume, a fermé son espace aérien aux aéronefs battant pavillon marocain ou immatriculé au Maroc et imposé le visa aux ressortissants marocains, ne peut accepter qu’une entorse soit faite aux mesures de rétorsion légitimes prises contre le belliqueux voisin de l’Ouest.
Le pot aux roses a été découvert par des clients qui ont acquis un des modèles assemblés par Fiat et filmé des étiquettes sur lesquelles il est marqué en anglais «Made in Morocco». Les internaute se sont emparés du sujet et ont diffusé plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux pour dénoncer cette forfaiture commise par un partenaire qui n’a pas respecté les clauses du contrat qui le lie à l’Algérie. Certes, l’usine Fiat a été ouverte avant l’envenimement des relations entre l’Algérie et le Maroc, mais le constructeur devait s’adapter, remplacer le fournisseur et se faire livrer par d’autres équipementiers en Europe ou ailleurs. Cela n’a pas été fait.
Pour l’instant, aucune réaction officielle n’a été rendue publique par le ministère de l’Industrie, éclaboussé par ce scandale qui s’ajoute à son incapacité à régler le problème de pénurie de voitures de tourisme et de véhicules utilitaires, sans compter les pièces de rechange dont la rareté est source d’accidents et de spéculation.
Malgré la grande publicité qui a entouré l’installation de Stellantis en Algérie, ce dernier n’a pas fait mieux que les hommes d’affaires qui croupissent en prison, en même temps que quatre ou cinq ministres de l’Industrie qui ont précédé Ali Aoun. Fiat Algérie assemble des véhicules montés dans d’autres usines hors des frontières, avec un taux d’intégration quasi nul. Le gonflage de pneus dénoncé il y a quelques années se poursuit de plus belle, alors que le nombre de marques se limite désormais à quelques citadines chinoises bas de gamme.
H. A.
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