Voyage au Maroc : l’accès à la Mosquée Hassan II devient payant, locaux et touristes indignés

Casablanca, la capitale économique du Maroc, fait face à une polémique concernant la décision d’imposer des frais d’entrée à l’un des monuments les plus emblématiques de la ville : la Mosquée Hassan II.

Cette mesure inattendue, introduite il y a quelques jours, impose un tarif d’accès à ce site incontournable pour les habitants comme pour les touristes, ce qui a suscité le mécontentement de nombreux Casablancais.

Introduction d’un accès payant à la Mosquée Hassan II à Casablanca

D’après le média marocain Bladi.net, l’annonce des frais d’accès à la mosquée a provoqué une vague d’indignation parmi les locaux et les visiteurs.

Habituellement ouverte au public, l’esplanade de la mosquée est désormais accessible pour 70 dirhams marocains, un tarif qui restreint l’accès à la place.

Parmi les Casablancais, on regrette qu’un lieu aussi symbolique soit inaccessible aux familles et aux jeunes. Profiter de l’architecture majestueuse des lieux et du panorama sur l’océan Atlantique est désormais payant, « et c’est très cher ! », souligne le média marocain.

Les locaux déplorent notamment le manque de communication préalable autour de cette décision qu’ils attribuent aux autorités de la ville. Cependant, un responsable de la commune de Casablanca a tenu à clarifier les choses.

Il affirme : « Le Conseil de la commune n’a rien à voir avec l’imposition de frais d’entrée à l’esplanade de la Mosquée Hassan II, comme cela a été relayé sur les réseaux sociaux ».

Une mosquée qui « fonctionne de manière indépendante »

D’après ce représentant, la gestion de la mosquée et de son esplanade, première attraction touristique de la ville, relève d’une entité indépendante. La Mosquée Hassan II serait également dotée de son propre système de gestion et de son propre budget.

Aussi, « elle fonctionne de manière indépendante par rapport aux autres mosquées » du pays qui, elles, « sont soumises aux décisions du Ministère des Habous et des Affaires Islamiques ».

Le responsable va également préciser : « La commune de Casablanca supervise la gestion des installations environnantes, notamment en ce qui concerne les espaces verts et la propreté extérieure, mais l’esplanade de la mosquée est sous la responsabilité de l’entité qui en assure la gestion ».

Ainsi, la Mosquée Hassan II « a un responsable qui gère ses affaires internes et externes et dispose également d’un budget financier autonome ».

Les frais d’accès à l’esplanade ont donc été instaurés par les responsables de la mosquée, sans préciser les véritables raisons de cette mesure qui affecte aussi bien le tourisme que le quotidien des locaux.

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