13e Festival international du théâtre de Béjaïa: Le spectacle «Sans aucun doute» de la Palestine en ouverture

La ville de Yema Gouraya vivra, à partir de cet après-midi 17 heures et jusqu’au 18 du mois en cours, au rythme du 13e Festival international du théâtre de Béjaïa. Les Béjaouis sont invités à suivre les festivités d’ouverture du festival qui seront marquées par un défilé de marionnettes géantes, des chants traditionnels de la région entonnés par Tharvaâth El-Khalathes et des airs de musique de la chanteuse «Tanina» avant la cérémonie d’inauguration officielle de la manifestation qui sera dédiée à Fatiha Hellilou et Tahar Amiri, deux figures incontestables du 4e art algérien. Le public et les invités de cette édition seront invités à regarder la pièce «la ghobara aâlyha» ou «Aucun doute là-dessus», une pièce de théâtre interprétée par une troupe palestinienne, pays invité d’honneur cette année. Un pays frère auquel sera dédié le festival, en soutien à la cause de ce peuple, façon d’interpeller la communauté internationale sur le génocide en cours à Ghaza. La rencontre culturelle se déroulera en deux versions, «in» et «off». L’une est domiciliée au théâtre régional Abdelmalek-Bouguermouh, l’autre à la maison de la culture. La séquence «in» est réservée aux huit troupes étrangères venues d’Italie, d’Egypte, de Côte-d’Ivoire, de Jordanie, de Palestine, du Sahara occidental et de Russie. La séquence «off» sera consacrée aux troupes nationales qui s’étaient distinguées l’an dernier dans diverses manifestations et compétitions nationales. «Ces dernières devraient présenter leurs pièces à la maison de la culture», a précisé le chargé de communication du FITB, Boualem Chouali. Le festival sera aussi une occasion de former des jeunes dans le 4e art. Des master class (formation) seront dispensées au profit de 120 personnes et encadrées par trois dramaturges français, spécialistes en la matière. Ces ateliers aborderont la critique de théâtre, le jeu d’acteur et les techniques de la scène, entre autres. Le festival sera transporté aux communes de Kherrata, Akbou, Amizour, Tazmalt, Aït Smaïl et Akfadou, Aokas, manière d’encourager et titiller les artistes locaux à s’engager dans la création théâtrale. Le public local sera invité à regarder et à découvrir huit spectacles, dont «Ehwawi» (Constantine), «Houa enta oua ana» (Mostaganem), «Anz ul» (Bouira), «Ras El Aam» (Batna), «Asdefef» (Tizi-Ouzou), «Elakl fi zamane El qalb» (Tipaza) et «SDF» (Médéa). Des one-man-shows sont prévus chaque après-midi dans à la place du 5-Juillet, à Dawadji, et des contes animés au profit des enfants dans les établissements scolaires, alors que le Centre national de recherche en langue et culture amazighes devrait animer un colloque sur l’adaptation dans le théâtre amazigh.
Hocine Cherfa