Algérie-France : Le pyromane Retailleau persiste

Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ne veut pas lâcher son morceau politique avec quoi il nourrit ses ambitions présidentielles et son ego. Il était dit, depuis son entrée au gouvernement, que sa seule préoccupation c’est l’Algérie, l’Etat algérien et surtout les Algériens. Il ne rate aucune occasion pour rallumer les incendies ou souffler sur […] The post Algérie-France : Le pyromane Retailleau persiste appeared first on Le Jeune Indépendant.

Avr 23, 2025 - 22:03
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Algérie-France : Le pyromane Retailleau persiste

Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ne veut pas lâcher son morceau politique avec quoi il nourrit ses ambitions présidentielles et son ego. Il était dit, depuis son entrée au gouvernement, que sa seule préoccupation c’est l’Algérie, l’Etat algérien et surtout les Algériens.

Il ne rate aucune occasion pour rallumer les incendies ou souffler sur les braises, ou pour rebondir médiatiquement et distiller son venin. Il est toujours présent pour entretenir les tensions entre l’Algérie et la France, et mettre en échec tout processus de normalisation.

Haineux comme personne au sein de sa mouvance raciste, xénophobe et anti-musulmane, Retailleau ne semble guère prendre les précautions d’usage, défiant son Président et piétinant les règles de sa hiérarchie.

Hier, sur RMC et BFMTV, ce pyromane a réitéré ses attaques contre l’Algérie, en abusant de sa fumeuse ligne dite « rapport de force ». Il menace même de prendre de « nouvelles mesures ».

Selon lui, les douze agents français expulsés d’Algérie sont « très choqués ». « Vous vous rendez compte que certains d’entre eux ont laissé leur famille, ils ont des jeunes enfants qui sont scolarisés, d’autres ont une épouse ou une compagne qui est Algérienne. Donc, non seulement c’est une rupture sur le plan professionnel, mais il y a aussi l’aspect affectif, l’aspect familial », a-t-il dit.

Un pur cynisme qui feint d’oublier que ce choc, qu’il évoque après avoir rencontré les agents expulsés qui émargent dans ses services, est semblable à celui subi par les fonctionnaires algériens expulsés par Paris en représailles. L’agent consulaire qui a été arrêté sur la voie publique, sans le moindre respect de son statut et au mépris des règles, des lois et des conventions, n’a-t-il pas une famille, n’a-t-il pas subi une rupture ?

Au même moment, sans honte, il clame avec indécence que l’Algérie ne respecte pas l’accord de 1994, que lui-même méprise et ignore avec superbe. Il lance, comme toujours, sa triptyque Sansal, OQTF et immigrés clandestins, pour dénigrer, critiquer et faire du chantage.

Pour Retailleau, il « n’y a aucun avancement » dans cette situation, dévoilant cette fois sa prochaine feuille de route anti-algérienne. « Pour l’instant, on en est là, et si on en reste là, je n’imagine pas qu’on ne puisse pas prendre de nouvelles mesures », a-t-il menacé, réitérant qu’« il fallait poser un rapport de force ».

Critiquant en filigrane le rôle de sa diplomatie, il a indiqué que « si ça ne bouge pas, je pense qu’on ne pourra pas en rester là », préconisant comme première action anti-algérienne la remise en cause de l’accord de 2013, qui exempte de visa les porteurs algériens de passeports diplomatiques. « C’est une exception d’ailleurs par rapport aux autres pays du Maghreb (…) Je pense qu’il faut suspendre cet accord, et puis il y a aussi d’autres voies, d’autres moyens », a ajouté Bruno Retailleau, sans donner de détails sur ce programme dirigé contre l’Etat algérien.

Pour rappel, suite à l’arrestation et l’incarcération d’un agent consulaire algérien, le 3 avril dernier à Paris, l’Algérie a demandé à 12 agents exerçant à l’ambassade et dans les consulats de France de quitter le territoire national sous 48 heures. Ces agents sont placés sous l’autorité du ministre de l’Intérieur.

La France a pris une mesure similaire, expulsant 12 agents consulaires algériens et rappelant son ambassadeur à Alger pour consultations.

L’Algérie avait réagi par l’intermédiaire du secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaib, qui avait souligné que le ministre Retailleau « assume entièrement la responsabilité de cette nouvelle situation créée dans un contexte tout à fait particulier », alors que les deux pays allaient sortir d’une crise de huit mois, après un entretien téléphonique entre les deux Présidents, Tebboune et Macron, ponctué dans la foulée par une visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

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