Au Forum de partenariat Afrique-Russie à Sotchi: Attaf confirme l’engagement de l’Algérie au développement du continent

«L’Algérie soutient les objectifs fixés pour renforcer et augmenter le volume des échanges commerciaux entre l’Afrique et la Russie et rehausser la valeur des investissements russes dans les pays africains», a déclaré, hier, Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, aux travaux de la 1re conférence ministérielle du Forum […]

Nov 10, 2024 - 20:46
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Au Forum de partenariat Afrique-Russie à Sotchi: Attaf confirme l’engagement de l’Algérie au développement du continent

«L’Algérie soutient les objectifs fixés pour renforcer et augmenter le volume des échanges commerciaux entre l’Afrique et la Russie et rehausser la valeur des investissements russes dans les pays africains», a déclaré, hier, Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, aux travaux de la 1re conférence ministérielle du Forum de partenariat Afrique-Russie, tenue à Sotchi (Russie) .

Par Lynda Naili
A ce titre, dans son allocution prononcée à l’occasion, le chef de la diplomatie nationale, saluant les priorités formulées dans les conclusions de la Conférence ministérielle sur le partenariat Afrique-Russie, notamment celles concernant le parachèvement du processus de décolonisation en Afrique et à la réhabilitation du continent au sein du Conseil de sécurité, a affirmé que «l’Algérie se félicite vivement de la tenue de la première édition de cette conférence ministérielle et soutient également la mise en place de ce mécanisme important pour enrichir et renforcer le cadre institutionnel du partenariat russo-africain». Dans ce contexte, il a fait part de sa satisfaction quant aux «projets soumis à notre examen et à notre ratification aujourd’hui pour leur caractère global, qui n’exclut aucun domaine de coopération et de partenariat». Une satisfaction d’autant plus grande, a-t-il ajouté, en raison de la «précision et de la clarté» de ces projets «dans la définition des objectifs auxquels nous aspirons à atteindre, dans la mesure où ils sont pleinement conformes aux aspirations et aux ambitions de notre continent africain au stade actuel».
Lequel partenariat, a-t-il souligné, «repose sur un héritage historique qui trouve son origine dans le soutien inestimable que les pays africains ont reçu de leurs amis russes au cours de la lutte contre la colonisation, l’occupation et la domination étrangère», et qui «s’est développé grâce aux contributions significatives de la Russie au renforcement des capacités des pays indépendants de la Russie à renforcer les capacités des Etats africains indépendants et à les soutenir». «Il s’agit également, a-t-il ajouté, d’un partenariat que nous espérons porter à un niveau supérieur sur la base de notre engagement et de notre aspiration communs à contribuer à l’édification d’un système de relations internationales dans lequel chacun de nos pays a sa part légitime des moyens de la sécurité, de la stabilité et de la prospérité».
Dans cette perspective, Attaf, qui rappelons-le a été chargé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de participer à cette conférence, a communiqué l’aspiration de l’Algérie «à ajouter une nouvelle pierre à l’édifice de ce partenariat distingué et prometteur en combinant et en intensifiant nos efforts pour concrétiser les décisions et les recommandations des Sommets de Sotchi et de Saint-Pétersbourg».
Et pour cause, a appuyé le premier diplomate du pays, «nous disposons de nombreux atouts ancrés dans l’histoire, lointaine et proche, qui rendent nos rencontres différentes des autres». «Il ne s’agit pas seulement de rencontres entre partenaires, mais plutôt de celle entre amis unis par une confiance durable, un respect mutuel et une aspiration commune à un ordre mondial nouveau plus stable et plus équilibré, plus respectueux des droits de chacun de nos peuples et plus propice au renforcement de la coopération et de complémentarité, loin de toute confrontation et conflit», a-t-il affirmé.
De ce fait, Attaf, saluant «les priorités formulées et incluses dans les résultats de cette réunion», évoquera en particulier celles ayant trait à «l’achèvement du processus de décolonisation en Afrique et l’élimination définitive du colonialisme». Car, a-t-il dit, «il n’y a pas de place pour le colonialisme, ancien et nouveau, dans le monde d’aujourd’hui et dans l’Afrique d’aujourd’hui». Il a également salué «le renforcement de la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et les crimes annexes transfrontaliers». «Un fléau devenu le principal défi sécuritaire qui menace la stabilité de l’Afrique et compromet son développement et sa renaissance», a-t-il estimé. En outre, il a aussi applaudi «l’activation de solutions africaines aux problèmes africains», car a-t-il affirmé, «les solutions imposées de l’extérieur n’ont jamais prouvé leur rôle dans l’élimination des conflits et la résolution des différentes crises et conflits auxquels sont confrontés les pays et les peuples du continent». Autre priorité formulée dans les conclusions de la conférence qu’a saluée le ministre des Affaires étrangères, celle concernant «la marginalisation de notre continent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU et des différentes organisations économiques, financières et monétaires mondiales dans les différentes organisations économiques, financières et monétaires internationales». Considérant ainsi cette marginalisation comme étant «la source la plus importante de l’absence de notre continent dans les décisions internationales, même celles qui le concernent directement». Enfin, il a salué «le renforcement des fondements du développement économique en Afrique», pour lequel il a appelé à «canaliser nos efforts vers l’accélération de la réalisation de l’Agenda 2030 des Nations unies et de l’Agenda africain 2063, car Le retard de l’Afrique en matière de développement durable aura un impact important sur la prolongation des défis auxquels sont confrontés les pays et les peuples de notre continent».
Au demeurant, a conclu Ahmed Attaf, «en dépit de tous les défis et de toutes les menaces, l’Afrique a toujours montré au monde entier qu’elle est un partenaire engagé, fiable, qui s’efforce toujours d’établir des relations équilibrées contribuant à la réalisation des objectifs de développement durable au profit de tous, sans exception, exclusion ou discrimination».
L. N.

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