Blida: Ballet d’écrivains et poètes à Crescendo school

Pas une semaine ne passe à Blida sans que l’école d’arts Crescendo School, qui prend de l’ampleur au fil des ans, n’accueille un écrivain ou un poète. Ainsi, après Ahmed Bedjaoui, Abdelkader Bendamèche, Amine Zaoui, Meriem Guemache, Alima Abdhat, Djamal Rebbach, Nadjib Stambouli, Aïcha Kassoul et autres, le café littéraire de l’école recevait, coup sur […]

Mai 22, 2024 - 00:20
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Blida: Ballet d’écrivains et poètes à Crescendo school

Pas une semaine ne passe à Blida sans que l’école d’arts Crescendo School, qui prend de l’ampleur au fil des ans, n’accueille un écrivain ou un poète. Ainsi, après Ahmed Bedjaoui, Abdelkader Bendamèche, Amine Zaoui, Meriem Guemache, Alima Abdhat, Djamal Rebbach, Nadjib Stambouli, Aïcha Kassoul et autres, le café littéraire de l’école recevait, coup sur coup, Zoubida Berrahou pour son premier roman «Sémiramis au pays de Dounia», une description très réaliste et romanesque de la décennie noire.

Par Abdelkrim Mekfouldji
Un panier de questions sur la société algérienne, en devenir ou en extinction ? 220 pages qui forcent le respect du lectorat algérien. Samedi dernier, deux poètes, Saadi Mohamed Sami et Leïla Bennini, ont envoûté les présents où la gent féminine a prédominé, de vers libres sur l’être humain, les rêves, la rébellion, les espoirs. Ainsi, Leïla Bennini, dans son recueil «Bribes automnales», déclare aimer les trois langues parlées dans son pays et n’éprouve aucune complexe à passer de l’une à l’autre. Enseignante de physique-chimie dans un lycée, la poétesse a obtenu son titre de docteur
dans la spécialité l’an dernier et aime bien taquiner encore la muse. Elle écrit dans un de ses poèmes :
«J’avance vers toi Saltimbanque Arc en ciel aux couleurs supposées Aigle noir aux Tam-tam envoûtants M’invitant … À une danse effrénée…»
Le poète Mohamed Sami Saadi, beaucoup plus âgé, retracera pour les présents son témoignage sur le devenir de sa ville natale, Alger, celle qui faillit échapper à sa population pour devenir le fief des financiers des pays du Golfe, de la France et des USA. Un projet qui ne se concrétisera pas ! «Ma plume danse» est son livre édité à compte d’auteur et qui ne contient pratiquement point de ponctuation. Il écrira comme signe d’amertume :
«Sur les pas de ma mémoire Seul avec mes souvenirs Encerclés par des vagues tristes
D’un rivage emprisonné Entre le cœur de ma raison Le vide de mon obsession
Et la peur d’être sacrifié Par les erreurs du passé Les fleurs du mal du destin».
Ainsi, le public fidèle du café littéraire de Crescendo School s’adapte aux genres et aux auteur(e)s, s’enrichissant de ces multiples contacts qui apportent la sérénité et calment même les angoisses propres à ce que traverse le pays depuis des décennies.
Omar Kazi-Tani sera le samedi 25 mai le prochain invité, avant la venue de Rabah Khedouci qui parlera de l’histoire de la ville de Blida et d’Alice Kaplan le 8 juin et son roman consacré à l’artiste-peintre Baya qui mourut à Blida en novembre 1998.
A. M.

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