Conférence à Alger sur la diplomatie algérienne durant la Guerre de libération nationale
ALGER - Une conférence sur la diplomatie algérienne durant la Guerre de libération nationale s'est tenue mercredi à Alger à l'occasion de la commémoration du 70e anniversaire de la conférence de Bandung (18-24 avril 1955). La conférence organisée par le quotidien El Moudjahid et l'association Machaâl Echahid, sur la diplomatie révolutionnaire et la conférence de Bandung, en présence de représentants des ambassadeurs d'Indonésie et de Palestine, a été une occasion pour les différents intervenants d'expliquer comment cet évènement, dont la portée historique revêt une grande importance pour l'Algérie, a permis de poser les jalons d'une internationalisation de la cause nationale au milieu des années 1950. Ainsi, le moudjahid et historien Aissa Kacemi a indiqué que les leaders de la Révolution algérienne avaient compris que le combat contre la France coloniale pouvait durer dans le temps et qu'ils devaient consentir d'énormes sacrifices pour arracher l'indépendance du pays. Ils avaient notamment décidé de nommer des commissaires politiques à travers les six wilayas historiques pour se rapprocher davantage du peuple et faire face à la propagande française. L'intervenant a précisé également que les figures historiques comme M'hamed Yazid et Hocine Ait Ahmed, présents à la conférence de Bandung, ont mené "une action diplomatique et médiatique remarquable pour faire connaitre la Révolution algérienne et rallier à sa cause plusieurs pays". Il a notamment souligné que cette action était le début de "la diplomatie de la canonnière" où chaque mot était considéré comme étant une "munition" pouvant contribuer à l'indépendance de l'Algérie. De son côté, le chercheur en histoire, Amer Rekhila, a souligné l'importance de la conférence de Bandung qui a constitué un prélude à l'inscription de la question algérienne à l'ordre du jour de la session ordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU, le 30 septembre 1955. La Première secrétaire de l'ambassadeur d'Indonésie en Algérie, Chafaa Amouri a, quant à elle, fait remarquer que la conférence de Bandung qui a réuni 29 pays asiatiques et africains et quelque 600 délégués, représentait le début de la "forte relation" qui lie toujours l'Algérie et l'Indonésie. Elle a expliqué que l'Indonésie, à travers l'invitation qu'elle a adressée aux représentants du Front de libération nationale (FLN) pour assister à cette conférence, a été soumise à des pressions exercées par plusieurs pays, relevant que la "persistance" de l'Indonésie à vouloir aider l'Algérie avait permis de ne pas céder. Mme Amouri a, en outre, salué le rôle très important que joue l'Algérie au Conseil de sécurité des Nations unies dans la défense des causes justes à travers le monde. "L'Algérie, en tant que membre non-permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, a joué un rôle prépondérant dans la défense des causes des pays du Sud, à l'image de la cause palestinienne", a-t-elle souligné.


ALGER - Une conférence sur la diplomatie algérienne durant la Guerre de libération nationale s'est tenue mercredi à Alger à l'occasion de la commémoration du 70e anniversaire de la conférence de Bandung (18-24 avril 1955).
La conférence organisée par le quotidien El Moudjahid et l'association Machaâl Echahid, sur la diplomatie révolutionnaire et la conférence de Bandung, en présence de représentants des ambassadeurs d'Indonésie et de Palestine, a été une occasion pour les différents intervenants d'expliquer comment cet évènement, dont la portée historique revêt une grande importance pour l'Algérie, a permis de poser les jalons d'une internationalisation de la cause nationale au milieu des années 1950.
Ainsi, le moudjahid et historien Aissa Kacemi a indiqué que les leaders de la Révolution algérienne avaient compris que le combat contre la France coloniale pouvait durer dans le temps et qu'ils devaient consentir d'énormes sacrifices pour arracher l'indépendance du pays. Ils avaient notamment décidé de nommer des commissaires politiques à travers les six wilayas historiques pour se rapprocher davantage du peuple et faire face à la propagande française.
L'intervenant a précisé également que les figures historiques comme M'hamed Yazid et Hocine Ait Ahmed, présents à la conférence de Bandung, ont mené "une action diplomatique et médiatique remarquable pour faire connaitre la Révolution algérienne et rallier à sa cause plusieurs pays".
Il a notamment souligné que cette action était le début de "la diplomatie de la canonnière" où chaque mot était considéré comme étant une "munition" pouvant contribuer à l'indépendance de l'Algérie.
De son côté, le chercheur en histoire, Amer Rekhila, a souligné l'importance de la conférence de Bandung qui a constitué un prélude à l'inscription de la question algérienne à l'ordre du jour de la session ordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU, le 30 septembre 1955.
La Première secrétaire de l'ambassadeur d'Indonésie en Algérie, Chafaa Amouri a, quant à elle, fait remarquer que la conférence de Bandung qui a réuni 29 pays asiatiques et africains et quelque 600 délégués, représentait le début de la "forte relation" qui lie toujours l'Algérie et l'Indonésie.
Elle a expliqué que l'Indonésie, à travers l'invitation qu'elle a adressée aux représentants du Front de libération nationale (FLN) pour assister à cette conférence, a été soumise à des pressions exercées par plusieurs pays, relevant que la "persistance" de l'Indonésie à vouloir aider l'Algérie avait permis de ne pas céder.
Mme Amouri a, en outre, salué le rôle très important que joue l'Algérie au Conseil de sécurité des Nations unies dans la défense des causes justes à travers le monde.
"L'Algérie, en tant que membre non-permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, a joué un rôle prépondérant dans la défense des causes des pays du Sud, à l'image de la cause palestinienne", a-t-elle souligné.