Le pétrole flambe suite aux attaques contre l’Iran : Le baril pourrait atteindre 80 dollars

Les prix du pétrole se sont envolés, ce vendredi, suite aux attaques de l’entité sioniste contre l’Iran, ayant ciblé des installations stratégiques nucléaires et militaires. Les marchés pétroliers ont vite réagi, portant les cours de l’or noir à des niveaux non égalés depuis plusieurs mois. Les analystes anticipent déjà sur un prix du baril à 80 dollars, redoutant une escalade dans la région et de fortes perturbations sur les approvisionnements d’or noir.

Hier, vers 02h40 GMT, le cours du baril de Brent de la mer du Nord s’envolait de 11,68% à 77,46 dollars, tandis que le baril de West Texas Intermediate (WTI) bondissait de 12,02% à 76,22 dollars. Les prix se sont quelque peu tassés par la suite. Vers la mi-journée, le Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, gagnait 7,57%, s’échangeant à 74,59 dollars sur l’InterContinentalExchange (ICE). Le baril le WTI, pour livraison en juillet, bondissait de 8 % à 73,48 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Le marché pétrolier avait déjà été porté ces derniers jours par les tensions géopolitiques entre l’Iran et les Etats-Unis, avant de nouveaux pourparlers attendus entre les deux pays autour du programme nucléaire iranien. L’agence de sécurité maritime britannique (UKTMO) avait lancé, dès mercredi dernier, un avertissement au secteur maritime concernant un risque accru dans le golfe Persique, le golfe d’Oman et en particulier le détroit d’Ormuz.

Les marchés anticipent une flambée du prix du brut, alimentée par la peur d’une rupture d’approvisionnement. Les analystes mettent en perspective deux scénarios de prix à court et moyen termes. « Le pétrole pourrait atteindre 80 dollars si les tensions s’aggravent et que les risques d’approvisionnement deviennent réels », selon Charu Chanana, cheffe stratège chez Saxo Markets. Il relèvera, toutefois, que tout dépendra de deux leviers, le premier étant « la réaction de l’Iran, qui a promis une riposte sévère » et le second « la position des Etats-Unis qui cherchent à calmer le jeu tout en gardant leurs forces à l’abri ».

« Un scénario extrême impacterait gravement l’offre mondiale. Mais la diplomatie américaine pourrait limiter l’escalade », a affirmé, pour sa part, l’analyste Mukesh Sahdev (Rystad Energy).

Pour l’heure, le baril n’a pas encore touché son plafond et les signaux géopolitiques indiquent une zone de turbulences, estime Robert Rennie (Westpac), tout en soulignant qu’un prix du baril à 80 dollars est possible à court terme.

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