Conseil de la Ligue arabe au niveau des MAE: La Palestine au centre des débats

Chargé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a pris part, hier au Caire, à la 162e session du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères. Ainsi, pendant deux jours, le Conseil se penchera en particulier sur l’agression des forces sionistes contre les territoires palestiniens et les graves violations contre la ville occupée d’El Qods.Depuis avant-hier dans la capitale égyptienne, Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, intervenant lors cette 162e session du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères présidée par le Yémen, avec la participation de la Palestine et en présence de la Turquie, une première depuis 13 ans.
A l’approche du premier anniversaire du génocide mené contre Ghaza par l’Etat sioniste, pour sa 162e session, le Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères, et à la lumière de l’ascension de l’agression barbare sioniste contre Ghaza, a décidé de renvoyer à la prochaine session tous les points de l’ordre du jour initialement portés pour cette session, hormis celui consacré au développement de la situation en Palestine, à Ghaza particulièrement.
Aussi, les délibérations du Conseil des MAE de la Ligue arabe ont abouti à l’adoption d’une résolution sur l’évolution de la question palestinienne, en particulier la guerre génocidaire en cours contre la bande de Gaza et son extension à la Cisjordanie, ainsi que l’escalade sioniste sur de multiples fronts dans la région, qui comprend des mesures pratiques pour une action arabe commune devant les instances judiciaires internationales, telles que la Cour pénale internationale et la Cour internationale de justice, ainsi qu’au niveau de l’Assemblée générale des Nations unies.
Par ailleurs, la résolution a salué les efforts de l’Algérie en tant que membre arabe non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, en particulier ses efforts continus pour mettre fin à l’agression contre la bande de Ghaza et garantir un cessez-le-feu permanent et global, ainsi que pour promouvoir l’adhésion à part entière de l’Etat de Palestine aux Nations unies. Les Etats arabes ont également remercié l’Algérie pour son soutien financier et politique continu à la cause palestinienne, en particulier pour ses contributions significatives au budget de l’Etat palestinien.Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, également ministre des Affaires étrangères d’Egypte, a appelé à mettre fin aux brimades et à l’oppression sionistes à Ghaza. Dans son discours inaugural, Aboul Gheit a déclaré que «cette années est une année de crime, de génocide et de nettoyage ethnique, d’une occupation qui ne se cache pas, au cours de laquelle 17 000 enfants palestiniens et 11 000 femmes ont été tués». «La communauté internationale et les grandes puissances du monde soit ne veulent pas faire pression sur Israël, soit sont incapables de mettre fin aux brimades et à la barbarie (des forces armées sionistes). Certains pays occidentaux veulent à ce que le crime et les massacres se poursuivent et même s’étendre de la Bande de Ghaza résistante jusqu’au Sud- Liban et la Cisjordanie», a-t-il ajouté. Et de souligner qu’«Israël utilise la sécurité comme prétexte pour liquider la cause palestinienne car, a-t-il dit, il est désormais clair que Netanyahu ne veut conclure aucun accord parce qu’il ne veut pas en payer le prix et insiste pour continuer la guerre». Quant au chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bouhabib, soulignant que «la Palestine reste la question mère de tous les pays arabes et la clé de la stabilité dans notre région», a appelé «à réfléchir sérieusement à ce que nous ferions au cas où un cessez-le-feu ne serait pas conclu à Ghaza». Auparavant, Bouhabib, sollicitant l’aide arabe à son pays, a indiqué : «Mon appel aujourd’hui est de rester à nos côtés, afin que le Liban reste la patrie de tous les Arabes». La délégation diplomatique syrienne conduite par Fayçal Mokdad, ministre des Affaires étrangères, a quitté la salle de conférence au moment même où commençait l’intervention du ministre des affaires étrangères turc, Hakan Fidan. Celui-ci a affirmé dans sa communication que son pays «n’acceptera pas que la vie des Palestiniens, des Arabes et des musulmans soit moins importante que celle des autres», ceci avant de déclarer que son pays «est prêt à travailler bilatéralement et collectivement avec les pays arabes et à construire notre partenariat avec la Ligue arabe».

Intense activité de Attaf en marge du Conseil de la Ligue arabe
En marge de sa participation à la 162e session du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a eu hier soir au Caire des entretiens bilatéraux avec plusieurs de ses homologues et frères arabes, a indiqué un communiqué du MAE.
Dans ce cadre, Ahmed Attaf, outre «le Secrétaire général de la Ligue arabe, a rencontré bon nombre de ses homologues arabes, en l’occurrence, les ministres des affaires étrangères de Tunisie, de Libye, de Mauritanie, du Soudan, du Yémen, de Syrie et d’Arabie saoudite. Il a également rencontré le ministre d’Etat aux affaires étrangères de Palestine, le vice-ministre des affaires étrangères du Qatar et le vice-ministre des affaires étrangères d’Oman», a ajouté le document. Par ailleurs, «le chef de la diplomatie nationale a saisi l’occasion de ces réunions parallèles pour consulter ses frères et coordonner avec eux les questions les plus importantes inscrites à l’ordre du jour de la réunion ministérielle, en particulier les graves développements de la cause palestinienne», a conclu la même source. Notons que plus tôt dans la matinée d’hier, avant la tenue de la 162e session du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des affaires étrangères, Ahmed Attaf a participé à la 8e réunion du Comité ministériel arabe chargé de l’action internationale contre les politiques et mesures israéliennes illégales dans la partie occupée de Jérusalem.
L. N.