CPI /Pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité: Mandat d’arrêt contre Netanyahu et son ministre de la Défense
Reconnus coupables de crimes de guerre tels que «le fait d’affamer délibérément des civils», «homicide intentionnel» et «extermination et/ou meurtre», le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a requis, hier, un mandat d’arrêt contre le Premier ministre de l’entité sioniste, Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant. La nouvelle […]
Reconnus coupables de crimes de guerre tels que «le fait d’affamer délibérément des civils», «homicide intentionnel» et «extermination et/ou meurtre», le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a requis, hier, un mandat d’arrêt contre le Premier ministre de l’entité sioniste, Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant.
La nouvelle est tombée hier dans la matinée depuis La Haye où la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre le Chef du gouvernement d’occupation sioniste, le dénommé Benjamin Netanyahu ainsi que son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par son armée dans la bande de Ghaza, soumise à une sauvage agression depuis plus de sept mois. Aussi, du fait de cette décision, juridiquement les 124 Etats membres de la CPI sont tenus d’arrêter les deux inculpés à la minute où ils franchiraient leur sol. «Sur la base des éléments de preuve recueillis et examinés par mon bureau, j’ai des motifs raisonnables de croire que Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense du gouvernement d’occupation, portent la responsabilité pénale de crimes de guerre et crimes contre humanité commis sur le territoire de l’Etat de Palestine (dans la bande de Ghaza) à partir du 8 octobre 2023 au moins», a déclaré le procureur Karim Khan dans un communiqué.
Ainsi, parmi les chefs d’inculpation cités par le procureur de la CPI, il est question, entre autres, du «fait d’affamer délibérément des civils comme méthode de guerre en tant que crime de guerre, de causer intentionnellement de grandes souffrances ou de porter gravement atteinte à l’intégrité physique ou à la santé, l’homicide intentionnel, de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile en tant que crime de guerre, l’extermination et/ou le meurtre en tant que crime contre l’humanité, la persécution en tant que crime contre l’humanité, et d’autres actes inhumains en tant que crime contre l’humanité».
En outre, avertissant que «de nombreuses zones de Ghaza sont déjà en proie à la famine, qui menace de se propager à d’autres parties du territoire», Karim Khan a ajouté : «D’après nos constatations, certains de ces crimes continuent d’être commis». Et de soutenir, à ce propos, que «les preuves recueillies, y compris des entretiens menés auprès de victimes et de témoins directs des faits, des documents audio et vidéo authentifiés, des images satellite et des déclarations faites par des membres du groupe qui aurait commis ces crimes, démontrent (que l’entité sioniste) a délibérément, systématiquement et continuellement privé la population civile de l’ensemble du territoire de Ghaza de moyens de subsistance indispensables à sa survie».
Notons qu’en février dernier, une action juridique avait été intentée par un groupe d’avocats algériens à travers une plainte déposée auprès du procureur de la CPI contre des responsables israéliens «impliqués dans la perpétration de crimes de génocide à l’encontre du peuple palestinien». Une action qui est venue en appui à un premier lourd dossier déposé en novembre 2023 auprès de la même instance de justice par plus de 300 juristes de différentes nationalités, algériens y compris, et plus de 130 organisations, syndicats, ONG et personnalités, réclamant l’ouverture d’une enquête sur les faits imputables à l’armée sioniste à Ghaza depuis le 7 octobre dernier.
Lynda Naili
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