Démolition d’habitations à Laâyoune occupée: la communauté internationale appelée à protéger le peuple sahraoui
L’Association sahraouie des victimes de graves violations des droits de l’homme commises par l’Etat marocain (ASVDH) a dénoncé la démolition par les autorités d’occupation marocaines des habitations de nombreux citoyens sahraouis dans la région d’Azmeilat el-Guezlan, à la périphérie de la ville de Lâayoune occupée, appelant la communauté internationale à intervenir pour protéger la population […]

L’Association sahraouie des victimes de graves violations des droits de l’homme commises par l’Etat marocain (ASVDH) a dénoncé la démolition par les autorités d’occupation marocaines des habitations de nombreux citoyens sahraouis dans la région d’Azmeilat el-Guezlan, à la périphérie de la ville de Lâayoune occupée, appelant la communauté internationale à intervenir pour protéger la population sahraouie de cette « politique de punition collective ».
Qualifiant cette opération de « crime prémédité », l’ASVDH a souligné, dans un communiqué mardi, que cette démolition est une « violation flagrante » des instruments du droit international dont « la quatrième Convention de Genève, le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, la Convention de La Haye et le Droit international coutumier, tel qu’interprété par le Comité international de la Croix-Rouge ».
Ces démolitions ne sont « pas des incidents isolés », mais font plutôt partie d’une « stratégie systématique de déplacement forcé », dont l’objectif est de « modifier la composition démographique du territoire » et de « faciliter les projets d’implantation des colons marocains » dans le cadre d’un processus qui vise « l’annexion illégale des terres sahraouies », a-t-elle souligné.
L’association a rappelé, dans ce contexte, que le Sahara occidental est un territoire non autonome, en attente de décolonisation et reconnu comme tel par l’Assemblée générale des Nations Unies. Par conséquent, « la présence du Maroc dans la région constitue une occupation militaire illégale de laquelle découle des obligations juridiques internationales, notamment la protection de la population civile », a-t-elle ajouté.
L’ASVDH tient, à cet égard, l’occupant marocain pour « responsable de ces graves violations » et appelle instamment la communauté internationale, notamment les Nations Unies et le Comité international de la Croix-Rouge, à « intervenir immédiatement » pour « protéger la population sahraouie de cette politique de punition collective ».
« Nous appelons les organisations internationales à agir maintenant, avant que les dommages ne deviennent irréversibles », a conclu le communiqué.
Plusieurs médias sahraouis ont dénoncé, lundi, des opérations de démolition et de destruction des biens appartenant à des citoyens sahraouis dans la région d’Azmeilat el-Guezlan, soutenant que ces opérations visent à « restreindre » et à « étouffer les Sahraouis » pour les « contraindre à accepter la politique de colonisation ».