Diabète et maladies rares : la sonnette d’alarme
Le CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou a organisé des journées portant sur le diabète et les maladies rares, au cours desquelles ils ont indiqué que celles-ci sont en progression. Ce constat a été établi, ce samedi, lors de la thématique intitulée « L’acromégalie, dépistage, diagnostic et traitement : focus sur les nouvelles perspectives thérapeutiques […] The post Diabète et maladies rares : la sonnette d’alarme appeared first on Le Jeune Indépendant.
Le CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou a organisé des journées portant sur le diabète et les maladies rares, au cours desquelles ils ont indiqué que celles-ci sont en progression. Ce constat a été établi, ce samedi, lors de la thématique intitulée « L’acromégalie, dépistage, diagnostic et traitement : focus sur les nouvelles perspectives thérapeutiques ».
Le Dr N. Nefti, maître assistante en endocrinologie et diabétologie au CHU de Béni-Messous (Alger), a indiqué que cette maladie rare peut être progressivement mortelle. Elle se traduit par la déformation du physique de l’individu. Elle est désignée dans ce sens par le terme médical « prognathisme ». L’acromégalie est définie comme un trouble hormonal qui provoque une augmentation anormale de la taille des pieds et des mains et une déformation du visage, y compris à l’âge adulte. Selon la conférencière, il existe des traitements, par la prise de médicaments ou la chirurgie. Celle-ci reste la mieux indiquée. Le Dr N. Nefti a souligné également que des recherches se poursuivent en vue de trouver un remède efficace et définitif contre l’acromégalie.
Pour sa part, le Pr Ibrahim Belgacem, spécialiste de la neurochirurgie au CHU Nedir Mohamed, a de son côté expliqué les différentes étapes à suivre dans le traitement de cette maladie, dont les examens de l’IRM.
Le Pr Ibrahim Belgacem a lui aussi indiqué que la chirurgie reste le moyen le plus efficace jusqu’à présent comme solution contre l’acromégalie. A combien peut-on évaluer le nombre de patients souffrant d’acromégalie en Algérie ? Impossible d’avancer un quelconque nombre ou statistiques puisqu’aucune étude n’a été encore faite dans ce sens, ont souligné les conférenciers.
Cependant, à la question du Jeune Indépendant sur la moyenne de patients ayant bénéficié de soins au service dirigé par le Pr Ibrahim Belgacem, celui-ci a indiqué qu’elle est d’un patient tous les six mois. Toutefois, les patients traités au CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou ne sont pas tous de la wilaya de Tizi Ouzou. « Nous recevons des patients arrivant de toutes les wilayas du pays », a indiqué notre interlocuteur, avant de préciser que la dernière personne qu’il a soignée, il y a six mois, est une femme originaire de Bordj Bou Arréridj.
Il faut retenir aussi qu’à l’issue des débats, il a été relevé que l’acromégalie échappe souvent à l’œil non averti. Et habituellement, c’est le médecin consulté pour une autre maladie qui remarque les premiers symptômes de l’acromégalie chez son patient, d’où l’alerte qu’il lui fait pour la consultation en urgence d’un spécialiste. Ces premiers symptômes, doit-on rappeler, se manifestent par la croissance anormale des doigts, des pieds, du nez, etc.
L’acromégalie, à défaut de soins à temps, peut rendre un beau visage exagérément laid. Aussi, les spécialistes ont vivement recommandé aux médecins, particulièrement les généralistes, de faire très attention aux traits extérieurs de leurs patients. Concernant le diabète, Saïd Attar, coordinateur de l’activité paramédicale au service diabétologie du CHU Nedir Mohamed, a longuement abordé le sujet.
De prime abord, il a suggéré l’encouragement de l’éducation sanitaire diabétologique afin de prévenir le diabète et ses éventuelles complications qui peuvent être dangereuses, par conséquent, handicapantes et onéreuses. Saïd Attar a souligné que le diabète non diagnostiqué et traité à temps peut provoquer l’amputation du pied, la cécité, l’insuffisance rénale, une crise cardiaque, un infarctus myocarde, etc. Il a affirmé, entre autres, que le diabète de type 2 représente 90% de la population souffrant de ce mal.
Quant au diabète de type 1, son pourcentage est de 10%. S’agissant des facteurs favorisant le diabète, ils sont multiples. Il s’agit, entre autres, de la sédentarité, l’hérédité, l’âge, l’obésité et l’alimentation. Concernant cette dernière, il citera comme exemple la baguette de pain qui contient un taux élevé de sucre. Son poids avoisine les 150 grammes mais elle contient environ 25 morceaux de sucre.
« L’alimentation est une insuline invisible », a indiqué M. Attar pour souligner l’importance de l’hygiène alimentaire. Il dira enfin que l’activité physique, une alimentation saine et un bilan tous les ans, pour les personnes âgées de 30 ans et plus, constituent une excellente prévention. Dans le monde médical, est cité souvent l’adage aux 4 « S ».
Son interprétation est d’éviter le sel, le sucre, le stress et la sédentarité. Ainsi l’individu gagne le grand « S » qui signifie santé parfaite. Notons enfin que sur ce volet précis, le diabète en Algérie, touche environ 15% de la population, soit près de 5 millions de personnes.
Enfin, il y a lieu de souligner que le service de diabétologie du CHU de Tizi Ouzou a organisé les 12 et 13 novembre une campagne de sensibilisation et de dépistage sur le diabète. Sur 460 personnes dépistées, 4 se sont révélées diabétiques.
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