Entretien avec une passionnée, présidente du club féminin AS Castors (Oran)

Brillante étudiante, Ghizlène Ouafi est l’une des meilleures handballeuses que le club de handball féminin CSA Castors a formées. Elle a fortement contribué, avec d’autres joueuses, à l’ascension fulgurante de son équipe. Ayant acquis une notoriété, elle est devenue un élément cadre, influent et incontournable, de son équipe et ne cesse de donner une stature …

Mars 17, 2025 - 07:59
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Entretien avec une passionnée, présidente du club féminin AS Castors (Oran)

Brillante étudiante, Ghizlène Ouafi est l’une des meilleures handballeuses que le club de handball féminin CSA Castors a formées. Elle a fortement contribué, avec d’autres joueuses, à l’ascension fulgurante de son équipe.

Ayant acquis une notoriété, elle est devenue un élément cadre, influent et incontournable, de son équipe et ne cesse de donner une stature à son club, tout en bataillant pour la promotion du sport féminin. Ghizlène et ses coéquipières ont toujours hissé bien haut leur club, qui fait face à des difficultés et à des entraves. Elle s’est même lancé le défi de faire accéder son équipe à la division Excellence. Aujourd’hui, cette handballeuse pleine de volonté et de bonnes capacités est propulsée à la tête du club des Castors, en tant que présidente, après avoir été élue à l’unanimité.

Présentez-vous à nos lecteurs ?
Je m’appelle Ouafi Ghizlène, j’ai 24 ans et je suis joueuse de handball au club AS Castors à Oran. En parallèle, je suis étudiante en master 2 en informatique et présidente du club cette année. J’ai commencé la pratique du handball au club CSO, juste pour quelques mois, avant de rejoindre le CSA Castors, alors âgée de 18 ans, en première année cadette. C’est vraiment au sein du club des Castors que j’ai pu m’épanouir dans ce sport, devenu ma passion. Après avoir bien fortifié mes capacités, c’est en étant junior que j’ai beaucoup évolué, avant d’intégrer l’équipe senior, jusqu’à ce jour.

Que retenez-vous comme bons souvenirs durant votre parcours aux Castors ?
De cadette à senior, en passant par la catégorie junior, mes meilleurs souvenirs ne sont pas seulement les victoires, mais aussi les joies, les peines, les défis relevés et les échecs surmontés. Il y a aussi ces moments où il fallait se surpasser et où le soutien de l’équipe faisait toute la différence. J’ai aussi appris que rien n’est impossible et qu’ensemble, on progresse toujours. Les valeurs nous forgent pour la vie.

Votre fidélité au club est sans faille, est-ce vrai ?
Je suis restée fidèle au CSA Castors, parce que, comme je l’ai mentionné, j’ai grandi dans cette équipe et certains m’ont beaucoup apporté, transmis leur savoir et leurs valeurs. Aujourd’hui, je ne fais que redonner ce que j’ai reçu, en restant engagée et en contribuant, à mon tour, à l’évolution du club.

Vous êtes aujourd’hui présidente du club. Qu’est-ce qui vous a motivée à postuler pour ce poste ?
Le club a failli disparaître pour divers problèmes et je ne pouvais imaginer le voir s’éteindre. On m’a alors proposé ce poste et j’ai accepté. C’était donc une évidence pour moi de m’engager pour que le club puisse continuer d’exister et d’évoluer, mais aussi pour aider et inspirer d’autres à croire en leurs capacités et à se dépasser.

Quels sont vos objectifs pour ce club ?
Nous voulons atteindre un meilleur niveau et trouver des soutiens et des sponsors pour faire évoluer l’équipe. Nous visons aussi à former des joueuses capables d’intégrer l’équipe nationale. Enfin, l’objectif est de rendre le club plus visible et populaire, tout en formant non seulement des sportives, mais aussi des joueuses engagées. Nous voulons aussi que le club soit ouvert à toutes celles qui souhaitent l’intégrer et progresser. Je suis aussi universitaire, qui arrive à concilier sport et études et mon poste de responsabilité. Certes, ce n’est pas toujours évident, mais je vois cela comme une belle opportunité. Le sport et mes responsabilités me passionnent et m’apportent de l’énergie quand j’en ai besoin. Cela me permet de grandir et de relever de nouveaux défis.

À l’occasion de la Journée de la femme, que diriez-vous aux femmes et aux sportives ?
Le sport est bien plus qu’une discipline physique, c’est une école de la vie. Il nous apprend la persévérance, la patience et la confiance en soi, des qualités essentielles. Aux sportives, je dirais : visez loin, croyez en vous et rien n’est impossible. On peut accomplir bien plus que ce que l’on imagine. Votre détermination et votre force feront partie de l’héritage des générations futures. Je saisis l’occasion pour délivrer mon message, surtout aux filles qui restent cloîtrées chez elles, afin qu’elles pratiquent un sport, vu que le sport c’est aussi la santé. La femme doit être active et sportive. Il existe des disciplines qui conviennent aux femmes, sans pour autant sortir de leur contexte féminin et familial. Cette Journée internationale de la femme est une bonne chose, qui met la femme au-devant de la scène dans tous les domaines. Mais il faut penser à la femme toute l’année et non juste à une date précise. La femme a besoin de considération et revendique sa place dans la société, comme les hommes.

Propos recueillis par : Sadek Belkheir