La Fédération algérienne de handball, qui doit élire un nouveau président ainsi qu’un nouveau bureau jeudi prochain, est confrontée à une crise financière aiguë, une situation à laquelle seront confrontés les nouveaux gestionnaires du handball algérien. En effet, les dettes de la fédération sont estimées entre 23 et 27 milliards de centimes, selon différentes sources, ce qui a, au fil des années, considérablement handicapé sa capacité à financer correctement la préparation des équipes nationales.
À l’image de la sélection masculine qui a pris part au dernier Mondial, subissant une véritable humiliation en raison d’une préparation inadéquate, puisque la FAHB, criblée de dettes, n’a pu organiser que deux stages à l’étranger où les poulains de Farouk Dehili ont affronté de modestes adversaires, un choix par défaut qui s’est répercuté négativement sur les aptitudes du Sept national pour un grand rendez-vous comme le Mondial.
La nouvelle fédération devra donc trouver les moyens financiers nécessaires pour redresser la situation, car même si les pouvoirs publics tiennent à assister la FAHB pour que cette discipline reconquiert le terrain qui était le sien par le passé. Autrement dit, le président de la FAHB et les membres de son bureau auront à miser sur le marketing et le sponsoring pour mener leur mission en toute quiétude. Toutefois, il n’est un secret pour personne que les dettes qui criblent la FAHB ne sont autres que le résultat d’une gestion anarchique, au point que la dette globale est estimée entre 23 et 27 milliards de centimes.
Pour sortir de cette crise, il est impératif que la nouvelle équipe fédérale mette en place une gestion plus efficace, rationalise ses dépenses et investisse judicieusement le budget alloué par l’État. L’heure est venue de prendre des décisions courageuses, mais aussi de rompre avec les anciennes pratiques caractérisées par des désignations anarchiques. L’accès au haut niveau n’est pas une mission impossible, surtout maintenant que le handball national sera pris en charge par l’État à partir du mandat 2025-2028. Toutefois, afin de garantir que la gestion des affaires du handball soit confiée à des personnes compétentes, des critères d’éligibilité ont été établis au sein de la commission des candidatures mise en place à l’issue de l’assemblée générale. Pour que leurs dossiers soient acceptés par la commission, les candidats pour le poste du président ou pour être membre du bureau fédéral doivent satisfaire aux critères d’éligibilité. Le candidat doit avoir un niveau universitaire. Il devra également avoir un an d’activité. Pour que le dossier soit validé, il faudra aussi être un élu dans un club, ou une structure comme les ligues régionales ou de wilaya. Le mandatement par un club est aussi autorisé et doit être visé par la direction de la Jeunesse et des Sports. Toutefois, le club ayant délivré le mandatement doit être membre de l’Assemblée générale, donc de l’excellence A, hommes ou dames. Autrement dit, bien que certains considèrent que les critères d’éligibilité sont presque draconiens, il est certain que la nouvelle équipe dirigeante du handball algérien sera composée de personnes compétentes, prêtes à relever un grand défi.
K. M.