Farid Chamekh : « Je suis très heureux de faire le pont entre la France et l’Algérie ».
Comédien, Standuper, auteur et scénariste, Farid Chamekh animera à Bobino ce vendredi (20h), dans le cadre du Festival d’humour de Paris (FUP*), la soirée France-Algérie. Un show qui verra des talents franco-algériens et des humoristes algérianophiles se succéder sur scène pour faire honneur à l’Algérie. Entretien avec un passeur de bonne humeur. Vous allez être le […] L’article Farid Chamekh : « Je suis très heureux de faire le pont entre la France et l’Algérie ». est apparu en premier sur Dzair World.
Comédien, Standuper, auteur et scénariste, Farid Chamekh animera à Bobino ce vendredi (20h), dans le cadre du Festival d’humour de Paris (FUP*), la soirée France-Algérie. Un show qui verra des talents franco-algériens et des humoristes algérianophiles se succéder sur scène pour faire honneur à l’Algérie. Entretien avec un passeur de bonne humeur.
Vous allez être le maitre de cérémonie, dans le cadre du Festival d’humour de Paris (FUP) à Bobino, de la soirée France-Algérie. Quel type d’animateur êtes vous?
Energique. J’ai été bercé par des humoristes comme Michel Courtemanche, Jim Carrey ou Elie Kakou qui étaient dans l’énergie. J’ai cette nature. J’ai en outre fait beaucoup de danse, de capoeira. Ce sont tous ces outils que j’utilise. En tant que spectateur, j’aime aussi quand ça bouge. Du coup, c’est ce que j’essaie de donner sur scène.
Comment est né ce show France-Algérie?
Ce concept vient de Billal Chegra qui travaillait pour Jean Marc Dumontet Productions. Il avait proposé à son employeur, dans le cadre du FUP, de créer une soirée en hommage à l’Algérie. Le titre initial était : « France-Algérie, histoire d’en rire ». L’idée était de dire qu’à notre époque, on pouvait rire de cette histoire qui a été compliquée. C’est la troisième édition parce que cela a bien marché à l’Olympia, et au Grand Rex.
En quoi cette édition sera différente des autres?
Le monde de l’humour évolue avec des talents renouvelés. La nouveauté, c’est un mélange entre les talents franco-algériens (Adel Fugazi, Ahmed Sparrow, Nash, Lilia Benchabane…) et ceux qui ne sont pas Algériens (Imen Lahmari) – mais qui connaissent bien l’Algérie. Il y aura aussi beaucoup de femmes.On a voulu créer une vraie parité. On a la chance d’avoir des humoristes hyper drôles.
De quelle manière va se dérouler la soirée ?
Cela commence par une présentation de moi même. Je vais donner les codes et le ton du spectacle. Derrière, les artistes vont se succéder avec des inter-sketches. Ce sera un vrai gala et non pas un plateau classique de stand-up. L’objectif est surtout de mettre l’Algérie à l’honneur. C’est notre moment.
Comment définiriez vous l’humour algérien ?
J’ai la chance de revenir d’Algérie où j’ai participé au festival Algé’rire. C’est un public assez difficile parce que l’Algérien est déjà drôle de nature. L’humour là bas, c’est un esprit, un concept. Quand on a capté les codes de cet humour, on passe des moments que je qualifierais de « nutella ».
Quels seraient ces codes ?
C’est un état d’esprit. Que ce soit sur les comportements, les relations humaines, de couple, le rapport à la nourriture. Un jour, j’ai demandé un coca cola à un serveur et il m’a ramené un jus d’orange. Quand je lui ai rappelé que j’avais commandé un coca, il m’a rétorqué que le jus d’orange, c’était mieux. C’est cela l’humour algérien. Ce sont des choses que l’on ne voit pas ailleurs. Entre nous, on sait que c’est comme cela. Il y a cette connexion. On n’a pas besoin de l’expliquer.
Qu’est ce qui inspire les comiques franco-algériens?
Ce sont nos vies. Personnellement, c’est mon père – paix à son âme – qui aimait beaucoup rire. C’était quelqu’un qui s’amusait de tout et de choses pas marrantes à la base. Les Algériens arrivent à tourner en dérision la misère, la gravité de la vie pour qu’elle soit plus légère à accepter. On sait rire de nous mêmes. C’est ce que j’adore. J’ai eu la chance de jouer un peu partout dans le monde. Ce genre de choses est propre à nous.
Après Paris, verra-t-on un jour ce concept s’enraciner en Algérie?
En Algérie, il y a déjà le Festival Algé’rire qui promeut des comédiens issus de la diaspora. Il y aura par ailleurs, à la fin du mois de mai à Alger, la première édition du Festival de Montreux. Cela s’appellera : « Mon premier Montreux ». Nous souhaitons donner une visibilité aux humoristes locaux. J’ai vu qu’il y avait une scène émergente algérienne. J’ai été subjugué par le niveau et le talent. Elle n’a rien à envier avec ce qui se fait ailleurs. Je suis très heureux de faire le pont entre la France et l’Algérie.
Entretien réalisé par Nasser Mabrouk
* programmation complète sur https://tinyurl.com/5nudserc
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