Forum de la Mémoire: les massacres du 8 mai 1945, un crime contre l'humanité et un pan important de la Mémoire nationale

ALGER - Des participants au "Forum de la Mémoire" ont affirmé, mercredi à Alger, que les massacres du 8 mai 1945 constituaient un crime contre l'humanité et un pan important de la Mémoire nationale à préserver et à transmettre aux prochaines générations. Lors de ce forum, organisé par le quotidien "El Moudjahid", en collaboration avec l'Association "Mechaal Echahid", sous le slogan "Peuple sans mémoire...peuple sans avenir", à l'occasion de la Journée nationale de la mémoire, un hommage a été rendu au défunt moudjahid Bachir Boumaaza, fondateur de l'Association 8 mai 1945. Dans son intervention à cette occasion, l’historien Mohamed Corso a souligné que "l'Algérie a enregistré un saut qualitatif en matière de traitement de l'histoire, en ce sens que plusieurs haltes historiques à l'image des massacres du 8 mai 1945, avaient pris une nouvelle dimension académique et médiatique, à travers l'organisation de nombreuses conférences et rencontres".        Et d'ajouter que des associations s'intéressent de plus en plus à ces évènements, en œuvrant à faire sortir l'apprentissage de l'histoire du cadre des écoles et des universités vers celui de l'environnement social et médiatique. Le traitement des évènements historiques est passé de "la simple lecture chronologique aux lectures politique et juridique. Ces massacres sont désormais plus qu'une halte importante dans l'histoire de l'Algérie car liés aux crimes de guerre et crimes contre l'humanité", a expliqué M. Corso. Evoquant le défunt moudjahid, Bachir Boumaza, il a relevé qu'"il a donné une dimension humaine à l'histoire, d'autant plus qu'il a œuvré, à travers la création de l'Association 8 mai 1945, à préserver la Mémoire nationale et à la transmettre aux futures générations", soulignant à ce titre, "l'importance de traiter l'histoire, à travers les publications et les ouvrages, pour les laisser en legs aux futures générations, afin de leur faire connaitre les principales périodes et haltes historiques" de l'Algérie. De son côté, l'historien Amar Belkhodja a évoqué "les circonstances ayant précédé ces massacres, ainsi que le recours de la France à toutes formes de torture, pour venir à bout de l'Algérie et comment les massacres du 8 mai 45 ont balisé la voie au déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954". Il s'est rappelé, à cette occasion, "les qualités et la lutte de feu Bachir Boumaza, abordant sa relation avec le regretté Mohamed Boudia et avec la résistance palestinienne et comment ils lui ont apporté leur soutien". Cette conférence, qui s'est déroulée en présence de personnalités nationales, d'enseignants et de moudjahidine, a été ponctuée par des témoignages de personnalités proches du défunt Bachir Boumaza, à l'instar du journaliste retraité Ammar Bakhouche qui a été le conseiller en communication auprès du regretté lorsqu'il était président du Conseil de la nation et le moudjahid Mohamed Ghafir dit " Moh Clichy" qui a passé avec lui 3 mois en prison, et étaient restés en contact après l'indépendance.

Mai 8, 2024 - 22:45
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ALGER - Des participants au "Forum de la Mémoire" ont affirmé, mercredi à Alger, que les massacres du 8 mai 1945 constituaient un crime contre l'humanité et un pan important de la Mémoire nationale à préserver et à transmettre aux prochaines générations.

Lors de ce forum, organisé par le quotidien "El Moudjahid", en collaboration avec l'Association "Mechaal Echahid", sous le slogan "Peuple sans mémoire...peuple sans avenir", à l'occasion de la Journée nationale de la mémoire, un hommage a été rendu au défunt moudjahid Bachir Boumaaza, fondateur de l'Association 8 mai 1945.

Dans son intervention à cette occasion, l’historien Mohamed Corso a souligné que "l'Algérie a enregistré un saut qualitatif en matière de traitement de l'histoire, en ce sens que plusieurs haltes historiques à l'image des massacres du 8 mai 1945, avaient pris une nouvelle dimension académique et médiatique, à travers l'organisation de nombreuses conférences et rencontres".       

Et d'ajouter que des associations s'intéressent de plus en plus à ces évènements, en œuvrant à faire sortir l'apprentissage de l'histoire du cadre des écoles et des universités vers celui de l'environnement social et médiatique.

Le traitement des évènements historiques est passé de "la simple lecture chronologique aux lectures politique et juridique. Ces massacres sont désormais plus qu'une halte importante dans l'histoire de l'Algérie car liés aux crimes de guerre et crimes contre l'humanité", a expliqué M. Corso.

Evoquant le défunt moudjahid, Bachir Boumaza, il a relevé qu'"il a donné une dimension humaine à l'histoire, d'autant plus qu'il a œuvré, à travers la création de l'Association 8 mai 1945, à préserver la Mémoire nationale et à la transmettre aux futures générations", soulignant à ce titre, "l'importance de traiter l'histoire, à travers les publications et les ouvrages, pour les laisser en legs aux futures générations, afin de leur faire connaitre les principales périodes et haltes historiques" de l'Algérie.

De son côté, l'historien Amar Belkhodja a évoqué "les circonstances ayant précédé ces massacres, ainsi que le recours de la France à toutes formes de torture, pour venir à bout de l'Algérie et comment les massacres du 8 mai 45 ont balisé la voie au déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954".

Il s'est rappelé, à cette occasion, "les qualités et la lutte de feu Bachir Boumaza, abordant sa relation avec le regretté Mohamed Boudia et avec la résistance palestinienne et comment ils lui ont apporté leur soutien".

Cette conférence, qui s'est déroulée en présence de personnalités nationales, d'enseignants et de moudjahidine, a été ponctuée par des témoignages de personnalités proches du défunt Bachir Boumaza, à l'instar du journaliste retraité Ammar Bakhouche qui a été le conseiller en communication auprès du regretté lorsqu'il était président du Conseil de la nation et le moudjahid Mohamed Ghafir dit " Moh Clichy" qui a passé avec lui 3 mois en prison, et étaient restés en contact après l'indépendance.

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