Hasna El-Bacharia, la rockeuse du désert s’est éteinte

Le monde de la musique est en deuil. Hasna El-Bacharia, figure emblématique du diwane et virtuose du guembri, s’est éteinte mercredi à Béchar, sa ville natale, à l’âge de 74 ans.

Née en 1950, Hasna El-Bacharia a baigné dès son enfance dans les rythmes et les chants envoûtants du diwane, cette musique spirituelle propre aux confréries Gnawa. Dès son plus jeune âge, elle s’est initiée au guembri, instrument à cordes à la fois grave et envoûtant, qui deviendra son compagnon de route inséparable.

Sa carrière musicale a débuté dans les années 1970, au sein de l’orchestre féminin Diwane El Gnawa de Béchar. Sa voix puissante et expressive, chargée d’émotion et de spiritualité, ne tarda pas à captiver le public. Rapidement, elle s’est imposée comme l’une des figures majeures du diwane, contribuant à faire connaître et à populariser cette musique ancestrale au-delà des frontières de l’Algérie.

Au cours de sa riche carrière, Hasna El-Bacharia a parcouru le monde, se produisant sur les scènes les plus prestigieuses et partageant sa passion avec des publics toujours plus nombreux. Elle a également collaboré avec de nombreux artistes de renom, contribuant à des métissages musicaux audacieux et enrichissants.

Mais au-delà de sa virtuosité musicale, l’interprète de « Djazaïr Johara » était avant tout une femme libre et engagée. Elle a consacré sa vie à défendre la culture Gnaoua et à transmettre ses valeurs aux générations futures. Sa musique était un hymne à la vie, à l’amour et à la spiritualité, un message d’espoir et de tolérance qui résonnera encore longtemps dans les cœurs de tous ceux qui l’ont aimée et admirée.

La disparition de Hasna El-Bacharia laisse un vide immense dans le monde de la musique algérienne et dans le cœur de tous ceux qui l’ont connue. Mais son héritage musical et spirituel continuera à vivre, porté par sa voix inoubliable et par l’amour qu’elle a transmis à travers sa musique.

La disparition de Hasna El-Bacharia a suscité une vague d’émotions et d’hommages dans le monde entier. Artistes, personnalités politiques et anonymes ont tous tenu à saluer la mémoire de cette grande dame de la musique algérienne.

La ministre de la Culture et des Arts Soraya Mouloudji a exprimé sa « profonde tristesse » suite à la disparition de Hasna El-Bacharia, la qualifiant de « d’icône de la musique Gnaoui algérien ». En cette triste occasion, Mouloudji a exprimé ses condoléances à sa famille et à toute la famille artistique ».

De nombreux artistes ont également rendu hommage à Hasna El-Bacharia, saluant son talent, sa générosité et son engagement. « Triste nouvelle, la rockeuse du désert et grande artiste algérienne s’en est allée, mes pensées et sincères condoléances vont à ta famille. Ta voix continuera à nous bercer au-delà du temps, a déclaré la chanteuse Amel Zen.

Hasna El-Bacharia laisse derrière elle un héritage inestimable. Sa musique, empreinte de spiritualité et d’émotion, continuera à toucher les cœurs et à inspirer les générations futures. Elle a également joué un rôle crucial dans la préservation et la promotion de la culture Gnawa, contribuant à faire connaître cette musique ancestrale au-delà des frontières de l’Algérie.

La disparition de Hasna El-Bacharia est une grande perte pour le monde de la musique algérienne et pour tous ceux qui l’ont connue et aimée. Mais son talent, sa générosité et son engagement continueront à inspirer et à toucher les cœurs pour encore longtemps.

The post Hasna El-Bacharia, la rockeuse du désert s’est éteinte appeared first on Le Jeune Indépendant.