Il demande le rappel de l’ambassadeur de France à Alger : Darmanin rejoint Retailleau dans la diatribe anti-algérienne

Après les déclarations de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, le ministre français de la Justice Gérald Darmanin s’est à son tour lancé dans une diatribe anti-algérienne. Invité de TF1 ce mardi matin, Darmanin a renforcé le discours de haine en suggérant des actions plus radicales.«Il faut rappeler notre ambassadeur [ce qui relève du chef de […]

Mars 18, 2025 - 14:40
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Il demande le rappel de l’ambassadeur de France à Alger : Darmanin rejoint Retailleau dans la diatribe anti-algérienne

Après les déclarations de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, le ministre français de la Justice Gérald Darmanin s’est à son tour lancé dans une diatribe anti-algérienne. Invité de TF1 ce mardi matin, Darmanin a renforcé le discours de haine en suggérant des actions plus radicales.
«Il faut rappeler notre ambassadeur [ce qui relève du chef de l’État, NDLR] et mettre fin aux passeports diplomatiques qui donnent droit à venir se faire soigner ou faire ses courses en France» a-t-il suggéré.  Ces propos, loin d’être de simples divergences diplomatiques, relèvent d’une tentative d’envenimer les relations déjà tendues entre les deux nations. La suggestion de rappeler l’ambassadeur et de mettre en œuvre des sanctions économiques contre l’Algérie rappelle une époque où les décisions de la France se prenaient sans tenir compte de l’avis des autres nations. Au lieu de se concentrer sur des mesures constructives et respectueuses,  le ministre français  de la Justice s’est dit «tout à fait favorable» à la «riposte graduée» défendue par son collègue de l’Intérieur, Bruno Retailleau.  «Avant de toucher les gens de la rue, nos amis», le garde des Sceaux préconise de s’en prendre en premier lieu aux «dirigeants politiques et économiques». Le ministre  n’écarte pas une remise en cause des accords de 1968, «mais attendons la réponse de l’Algérie», a-t-il précisé. La deuxième étape dans la « riposte graduée » devra être, selon lui, la suspension de l’exemption de visa pour les détenteurs des passeports diplomatiques. Toutefois, Gérald Darmanin fait mine de tempérer ses propos et dit qu’il faut parler avec l’Algérie «ce grand pays», malgré ces «moments de tensions (…) très regrettables».  «La diplomatie consiste à parler à des gens avec lesquels on n’est pas d’accord», relève le ministre français de la Justice, conscient qu’«il faudra bien avoir un jour une relation, un accord avec l’Algérie».
Meriem B.