Indices: Les Bourses attentistes avant un indice de prix

Les Bourses occidentales ont quasiment toutes reculé mardi, timorées notamment des nouvelles de l’inflation aux Etats-Unis, tandis que le pétrole a lui franchement flanché. Le baril de Brent est descendu mardi sous 69 dollars en séance.
La variété de la mer du Nord, principale référence mondiale du marché du brut, pour livraison en novembre, a chuté de 3,69 %, pour clôturer à 69,19 dollars, après avoir atteint 68,68 dollars en séance.
Londres a perdu 0,78 %, pénalisée par ses valeurs pétrolières. Francfort a reculé de
0,96 %, plombée par un repli de plus de 11 % de BMW, et le secteur bancaire a pesé sur la Bourse de Milan qui a cédé
1,12 %. Paris a lâché 0,24 %.
A Wall Street, le Dow Jones a cédé 0,23 %, mais l’indice Nasdaq a gagné 0,84 % et l’indice élargi S&P 500, 0,45 %.
L’indice de prix à la consommation (CPI) et l’indice de prix à la production (PPI) seront les derniers jalons marquants avant la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), mardi 17 et mercredi 18 septembre.
Les économistes prévoient un ralentissement du CPI en août, à 2,6 % sur un an contre 2,9 % en juillet.
Quant à la Fed, les opérateurs attribuent une probabilité de 69 % à une baisse d’un quart de point du taux directeur.
A la différence des actions, le marché obligataire a pris une direction claire.
Le rendement des emprunts d’Etat américains à deux ans s’est retranché jusqu’à 3,59 %, au plus bas depuis près d’un an et demi, contre 3,67 % la veille en clôture.

Wall Street clôture en ordre dispersé
La Bourse de New York a fini mardi sur une note contrastée, les investisseurs se montrant hésitants avant la publication de nouveaux indicateurs d’inflation, hier et aujourd’hui.
Le Dow Jones a cédé 0,23 %, l’indice Nasdaq a gagné 0,84 % et l’indice élargi S&P 500, 0,45 %.
Le yen bondit avec le fléchissement des taux obligataires américains
Le yen s’est cabré mardi face au dollar, à la faveur d’un fort repli des taux obligataires américains, tombés à leur plus bas niveau depuis l’an dernier.
A 21h00 GMT, la devise japonaise gagnait 0,51 % face au billet vert, à 142,44 yens pour un dollar.
Le rendement des emprunts d’Etat américains à deux ans s’est retranché jusqu’à 3,59 %, au plus bas depuis près d’un an et demi, contre 3,67 % la veille en clôture. Son équivalent à dix ans a lui retrouvé une profondeur qu’il n’avait plus connu depuis début juin 2023.
Mardi, le baril de Brent, principale référence mondiale de l’or noir, est ainsi tombé sous les 69 dollars, une première depuis décembre 2021.
Les placements en dollars sont moins attractifs pour les investisseurs étrangers, japonais notamment.
L’écart entre le rendement des bons du Trésor américains à 10 ans et son équivalent japonais est désormais au plus bas depuis deux ans.
Le yen bénéficie aussi du durcissement de la politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ), dont le gouverneur, Kazuo Ueda, a indiqué prévoir de nouvelles hausses de taux pour réagir à la montée de l’inflation.
A l’exception du yen et du franc suisse, le billet vert restait néanmoins ferme face à la plupart des grandes devises et plus encore face aux monnaies émergentes.
En cette période d’incertitude sur la trajectoire de l’économie mondiale, qui voit notamment les matières premières déprimer, le «greenback», l’un des surnoms du dollar, reste un refuge.
Tahar F.