Journée du 8 mars: Tebboune fait état d’une stratégie pour la protection de la femme

Face à l’augmentation inquiétante des violences faites aux femmes, les plus hautes autorités du pays sont passées à la vitesse supérieure, avec la mise en place d’une stratégie nationale ambitieuse qui ne se limite pas à de simples discours politiques mais repose sur des actions concrètes et une approche inclusive. Cette initiative, portée par le […] The post Journée du 8 mars: Tebboune fait état d’une stratégie pour la protection de la femme appeared first on Le Jeune Indépendant.

Mars 7, 2025 - 22:34
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Journée du 8 mars: Tebboune fait état d’une stratégie pour la protection de la femme

Face à l’augmentation inquiétante des violences faites aux femmes, les plus hautes autorités du pays sont passées à la vitesse supérieure, avec la mise en place d’une stratégie nationale ambitieuse qui ne se limite pas à de simples discours politiques mais repose sur des actions concrètes et une approche inclusive. Cette initiative, portée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, consolide les droits sociaux des femmes de manière à leur garantir une vie décente et une stabilité sociale.

C’est dans cette optique que le Conseil national de la famille et de la femme a été mandaté pour développer une stratégie globale et ambitieuse, centrée sur trois axes principaux : la prévention, la protection et la prise en charge des victimes. Cette stratégie vise à garantir une couverture plus large et plus accessible des victimes, tout en adaptant les dispositifs d’assistance à leurs besoins spécifiques, qu’ils soient juridiques, psychologiques ou sociaux.

L’un des principaux objectifs de cette approche est de rendre les mécanismes d’assistance plus réactifs et efficaces, en s’appuyant sur des structures bien définies et des équipes qualifiées. Pour ce faire, le président de la République a également instruit le ministre de la Justice, garde des Sceaux, de coordonner avec le Premier ministre pour établir de nouveaux mécanismes juridiques, permettant de renforcer la protection des femmes. Il s’agit de faire en sorte que les lois et procédures en vigueur soient à la hauteur des enjeux actuels.

Dans cette dynamique, une collaboration étroite a été mise en place entre le ministère de la Justice et le gouvernement pour combler les lacunes qui existent en matière de législation. L’adoption de ces nouveaux dispositifs juridiques a pour mission de garantir des réponses judiciaires plus rapides, plus efficaces et plus fermes face aux auteurs de violences, tout en mettant en place des mécanismes de protection plus solides pour les victimes.

Cette volonté d’agir se traduit également par la mise en œuvre de mesures de sensibilisation à grande échelle, destinées à changer les mentalités. Des campagnes d’information seront organisées, des formations spécialisées seront proposées aux forces de l’ordre et aux magistrats, et des partenariats seront développés avec les médias pour promouvoir une culture de prévention et de tolérance zéro à l’égard des violences faites aux femmes.

En outre, les dispositifs d’accompagnement des victimes seront renforcés. De nouveaux centres d’accueil et d’écoute seront créés à travers tout le pays, afin de garantir un suivi psychologique, juridique et social de qualité. Ces centres auront pour mission de soutenir les femmes victimes de violences dans leur parcours de reconstruction et de réinsertion sociale. De plus, une ligne téléphonique d’urgence, accessible 24 h/24 et 7 j/7, sera mise en place pour permettre aux femmes en danger de demander de l’aide immédiatement, en toute sécurité et en toute confidentialité.

Il convient de rappeler que l’article 40 de la Constitution de 2020 consacre le droit des femmes à être protégées contre toute forme de violence. Cependant, l’objectif du gouvernement est de faire évoluer constamment le cadre juridique pour le rendre plus complet et plus adapté aux défis de la réalité du terrain.

Le code pénal a déjà été amendé pour sanctionner plus sévèrement les violences physiques, psychologiques, économiques et conjugales. Mais pour les rendre plus efficaces, des réformes supplémentaires sont en préparation.

Parmi les mesures envisagées, on trouve l’amélioration des dispositifs de soutien aux salariées victimes de violences conjugales. Ces mesures permettront aux femmes de bénéficier d’un accompagnement juridique et professionnel lorsqu’elles sont confrontées à des situations de violence au sein du couple. Par ailleurs, des lois supplémentaires seront élaborées pour renforcer la protection des femmes en situation de précarité, afin de garantir qu’aucune femme ne soit laissée sans assistance, quelle que soit sa condition sociale.

Il convient de noter que les organisations féminines et les collectifs de défense des droits des femmes ont joué un rôle déterminant dans cette dynamique. Leur mobilisation constante a permis de sensibiliser les autorités sur la nécessité d’agir de manière urgente et efficace pour répondre à la problématique des violences faites aux femmes. Ces associations continuent de plaider auprès des plus hautes institutions pour la création d’un guichet unique d’accompagnement des victimes, et ce afin de centraliser toutes les démarches administratives et juridiques, et d’assurer un suivi complet et personnalisé des victimes de violences.

Un fort engagement pour les mères

Par ailleurs, il convient de rappeler qu’une autre grande avancée pour les droits des femmes concerne les femmes divorcées ayant la garde de leurs enfants. Le gouvernement a instauré un dispositif garantissant le paiement des pensions alimentaires, avec la création de bureaux de recouvrement des pensions alimentaires dans toutes les juridictions du pays. Ce système vise à assurer un suivi rigoureux des demandes de pensions et à contraindre les débiteurs à respecter leurs obligations, afin de garantir aux femmes divorcées et à leurs enfants une sécurité financière essentielle.

Avant cette réforme, de nombreuses femmes avaient des difficultés à obtenir les pensions alimentaires qui leur étaient dues, ce qui créait une inégalité flagrante et une source de souffrance supplémentaire pour les mères et leurs enfants. Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, il y a presque un an, les mères concernées peuvent faire leur demande directement auprès du juge des affaires familiales, soit par voie électronique, soit par écrit. Le juge doit obligatoirement statuer dans un délai de cinq jours et saisir le procureur de la République pour lancer des poursuites contre les débiteurs récalcitrants.

De plus, l’Etat a mis en place un fonds de pension alimentaire sous la tutelle du ministère de la Justice, garantissant le versement des montants aux bénéficiaires.

Enfin, un autre aspect de l’engagement des plus hautes autorités du pays pour les droits des femmes est la prolongation du congé de maternité à 5 mois, contre 3 mois et demi auparavant. Cette décision marque une grande avancée pour les mères qui pourront désormais disposer de plus de temps pour s’occuper de leur enfant, sans craindre de perdre leur emploi. Ce congé de maternité élargi concernerait toutes les mères, sans distinction, et vise à offrir un soutien renforcé aux familles, en particulier aux femmes actives qui jonglent entre vie professionnelle et responsabilités parentales.

 

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