Le classement du parc culturel de la Saoura, un atout majeur pour la préservation du patrimoine de la région

BECHAR - Le classement du parc de la Saoura au registre du patrimoine culturel national est un atout majeur pour la préservation, la conservation, la valorisation et l’enrichissement du patrimoine culturel, matériel et immatériel, et de la biodiversité de la région, estiment des responsables de la direction de la Culture et des Arts de Bechar. Ce classement, intervenu récemment en application des recommandations des hautes autorités du pays et supervisé par le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, concerne des territoires d’une superficie globale de 92.014 hectares, allant de la région d’Oued-Lakhdar (Nord de Bechar) à celle de Ksabi (Sud de Béni-Abbès), a affirmé à l’APS le directeur du secteur de la Culture, Dr Lahcen Tourki, en marge de la célébration du mois du patrimoine (18 avril-18 mai). Le classement du parc culturel de la Saoura, dont la composante s’étale de l’âge de pierre à l’architecture en terre traditionnelle ksourienne, a pour but de favoriser une approche organique visant à protéger, conserver, valoriser et enrichir le patrimoine culturel matériel et immatériel et la biodiversité de ce vaste territoire saharien, renfermant une multitude de stations de gravures rupestres, dont celles de Marhouma, dans la wilaya de Béni-Abbès, et de Taghit, Abadla et Rosf-Ettayba, dans la wilaya de Bechar. Le Parc renferme aussi d’autres lieux et endroits historiques comme la grotte millénaire de Laghrota, ayant servi comme cache et poste de commandement à l’Armée de libération nationale (ALN), a fait savoir, de son côté, le Conservateur du patrimoine culturel à la même direction, et précédemment membre du comité chargé du projet de création de cet espace culturel, Hamid Nougal. Le parc de la Saoura, qui va s’ajouter au réseau de parcs culturels à travers le pays et qui couvrent une superficie de 1.042.557 km2, (soit près de 44% du territoire national), regroupant 151 communes relevant de dix wilayas localisées dans la partie Sud de l’Algérie, à savoir les Parc culturel de l’Ahhagar, du Tassili-N’Ajjer, de l’Atlas Saharien, de Tindouf et du Touat-Gourara-Tidikelt, comprend aussi comme remarquable patrimoine matériel 76 Ksour, dont trois (3) classés au registre national du patrimoine matériel, en l’occurrence ceux de Béni-Abbes, Taghit et Kenadza, ces deux derniers étant situés dans la wilaya de Bechar, a-t-il précisé.                Vers une meilleure protection de la biodiversité de la Saoura   Le classement de ce parc culturel va permettre une meilleure protection de la biodiversité de la Saoura, marquée par une flore considérable composée de plus de 200 espèces végétales, dont une vingtaine endémique à la région, en plus d’une faune spécifique aux zone arides et semi-arides, avec 107 espèces d’oiseaux, dont la Tadorne Casarca, l’Heron cendré, le Flamant rose, le Foulque Macroule, la Sterne Henzel, le Goéland Leucophée, la Pie Guereche, le Traquet à Tête Blanche et le Sirli du désert, selon les explications de M. Nougal. Le parc culturel de la Saoura, à l’instar des autres parcs culturels du pays, va être, de par son caractère exceptionnel, un outil efficace de protection et de préservation du patrimoine culturel des deux wilayas du Sud-ouest du pays, en plus de constituer un espace propice à la connaissance scientifique de ses composantes et un moyen pédagogique efficace pour la sensibilisation du public à l’intérêt de la sauvegarde et à la pérennisation du patrimoine culturel de la Saoura. Le patrimoine immatériel de la Saoura se décline aussi en une diversité de facettes, notamment poétique (Melhoun), musical (Diwane, Maya, chants religieux traditionnels et autres chants populaires et traditionnels), chorégraphique et d’autres expressions corporelles, à l’exemple des danses Houbi, danse du Baroud, danse de Karkabou et bien d’autres expressions artistiques traditionnelles des régions de Bechar et Béni-Abbès, souligne-t-on à la direction de la Culture et des Arts. Cette mesure de mise en place du parc culturel s’inscrit dans le cadre du souci permanent des hautes autorités de sauvegarde du patrimoine culturel national et ses différentes composantes, matérielles et immatérielles, selon la même source.

Mai 2, 2025 - 19:45
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Le classement du parc culturel de la Saoura, un atout majeur pour la préservation du patrimoine de la région

BECHAR - Le classement du parc de la Saoura au registre du patrimoine culturel national est un atout majeur pour la préservation, la conservation, la valorisation et l’enrichissement du patrimoine culturel, matériel et immatériel, et de la biodiversité de la région, estiment des responsables de la direction de la Culture et des Arts de Bechar.

Ce classement, intervenu récemment en application des recommandations des hautes autorités du pays et supervisé par le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, concerne des territoires d’une superficie globale de 92.014 hectares, allant de la région d’Oued-Lakhdar (Nord de Bechar) à celle de Ksabi (Sud de Béni-Abbès), a affirmé à l’APS le directeur du secteur de la Culture, Dr Lahcen Tourki, en marge de la célébration du mois du patrimoine (18 avril-18 mai).

Le classement du parc culturel de la Saoura, dont la composante s’étale de l’âge de pierre à l’architecture en terre traditionnelle ksourienne, a pour but de favoriser une approche organique visant à protéger, conserver, valoriser et enrichir le patrimoine culturel matériel et immatériel et la biodiversité de ce vaste territoire saharien, renfermant une multitude de stations de gravures rupestres, dont celles de Marhouma, dans la wilaya de Béni-Abbès, et de Taghit, Abadla et Rosf-Ettayba, dans la wilaya de Bechar.

Le Parc renferme aussi d’autres lieux et endroits historiques comme la grotte millénaire de Laghrota, ayant servi comme cache et poste de commandement à l’Armée de libération nationale (ALN), a fait savoir, de son côté, le Conservateur du patrimoine culturel à la même direction, et précédemment membre du comité chargé du projet de création de cet espace culturel, Hamid Nougal.

Le parc de la Saoura, qui va s’ajouter au réseau de parcs culturels à travers le pays et qui couvrent une superficie de 1.042.557 km2, (soit près de 44% du territoire national), regroupant 151 communes relevant de dix wilayas localisées dans la partie Sud de l’Algérie, à savoir les Parc culturel de l’Ahhagar, du Tassili-N’Ajjer, de l’Atlas Saharien, de Tindouf et du Touat-Gourara-Tidikelt, comprend aussi comme remarquable patrimoine matériel 76 Ksour, dont trois (3) classés au registre national du patrimoine matériel, en l’occurrence ceux de Béni-Abbes, Taghit et Kenadza, ces deux derniers étant situés dans la wilaya de Bechar, a-t-il précisé.

 

            

Vers une meilleure protection de la biodiversité de la Saoura

 

Le classement de ce parc culturel va permettre une meilleure protection de la biodiversité de la Saoura, marquée par une flore considérable composée de plus de 200 espèces végétales, dont une vingtaine endémique à la région, en plus d’une faune spécifique aux zone arides et semi-arides, avec 107 espèces d’oiseaux, dont la Tadorne Casarca, l’Heron cendré, le Flamant rose, le Foulque Macroule, la Sterne Henzel, le Goéland Leucophée, la Pie Guereche, le Traquet à Tête Blanche et le Sirli du désert, selon les explications de M. Nougal.

Le parc culturel de la Saoura, à l’instar des autres parcs culturels du pays, va être, de par son caractère exceptionnel, un outil efficace de protection et de préservation du patrimoine culturel des deux wilayas du Sud-ouest du pays, en plus de constituer un espace propice à la connaissance scientifique de ses composantes et un moyen pédagogique efficace pour la sensibilisation du public à l’intérêt de la sauvegarde et à la pérennisation du patrimoine culturel de la Saoura.

Le patrimoine immatériel de la Saoura se décline aussi en une diversité de facettes, notamment poétique (Melhoun), musical (Diwane, Maya, chants religieux traditionnels et autres chants populaires et traditionnels), chorégraphique et d’autres expressions corporelles, à l’exemple des danses Houbi, danse du Baroud, danse de Karkabou et bien d’autres expressions artistiques traditionnelles des régions de Bechar et Béni-Abbès, souligne-t-on à la direction de la Culture et des Arts.

Cette mesure de mise en place du parc culturel s’inscrit dans le cadre du souci permanent des hautes autorités de sauvegarde du patrimoine culturel national et ses différentes composantes, matérielles et immatérielles, selon la même source.