Santé : Installation du comité national d’éthique
Face aux mutations rapides de la médecine moderne et à la complexité croissante des enjeux scientifiques, technologiques et humains, Abdelhak Saïhi, ministre de la Santé, a procédé, ce mercredi à Alger, à l’installation officielle du comité national d’éthique de la santé, présidé par la professeure Louisa Chachoua, médecin et universitaire de renom. Dans son allocution, […] The post Santé : Installation du comité national d’éthique appeared first on Le Jeune Indépendant.

Face aux mutations rapides de la médecine moderne et à la complexité croissante des enjeux scientifiques, technologiques et humains, Abdelhak Saïhi, ministre de la Santé, a procédé, ce mercredi à Alger, à l’installation officielle du comité national d’éthique de la santé, présidé par la professeure Louisa Chachoua, médecin et universitaire de renom.
Dans son allocution, le ministre a relevé l’importance stratégique de cette démarche, déclarant que « l’installation de ce comité consultatif s’inscrit dans le cadre du renforcement du secteur de la santé et de son adaptation aux développements qu’il connaît, notamment au regard des défis éthiques et scientifiques liés à la pratique médicale et à la recherche ».
Il a ajouté que cette instance consultative serait appelée à jouer un rôle structurant dans la régulation éthique des pratiques médicales et scientifiques, dans un souci permanent de protection des patients, de soutien aux professionnels et d’adaptation aux exigences de l’époque. Il a rappelé que l’évolution rapide des pratiques médicales, le développement de la recherche scientifique, l’essor des biotechnologies et les possibilités ouvertes par la médecine personnalisée exigent aujourd’hui des réponses éthiques claires, structurées et partagées.
Saïhi a assuré que cette instance permettra d’accompagner la modernisation du système de santé dans un cadre normatif clair, éthique et professionnel, tout en veillant à la qualité des soins prodigués et au respect de la dignité humaine.
Loin de se limiter à une fonction symbolique, le comité sera également appelé à jouer un rôle actif et opérationnel aux côtés des acteurs de terrain. Il aura notamment pour mission d’évaluer les protocoles de recherche dans le secteur de la santé, de veiller à leur conformité avec les principes éthiques et d’émettre des recommandations claires sur les questions sensibles.
« Cette démarche vise à améliorer les services fournis aux patients et à accompagner les praticiens de la santé ainsi que les établissements du secteur dans un cadre référentiel, éthique et professionnel », a précisé le ministre, mettant en avant l’importance d’un encadrement solide à la hauteur des exigences scientifiques et humaines du secteur.
Le comité interviendra également comme appui aux autorités sanitaires centrales, notamment dans la mise en œuvre des mécanismes prévus par la loi relative à la santé. Son avis sera ainsi sollicité dans de nombreux dossiers touchant directement aux choix de santé publique et à la conduite des activités de soins et de recherche.
Le ministre a particulièrement mis l’accent sur le rôle structurant que jouera cette instance dans l’encadrement des pratiques innovantes, souvent porteuses de risques ou de dilemmes éthiques majeurs. Cela concerne notamment la transplantation d’organes, de tissus et de cellules, les essais cliniques sur l’humain, ou encore la recherche biomédicale à l’ère des données massives et de l’intelligence artificielle.
A cette occasion, il a relevé l’importance de réguler les essais cliniques, dont les protocoles doivent faire l’objet d’une évaluation rigoureuse afin de garantir à la fois leur validité scientifique et la sécurité des participants.
Outre ses missions opérationnelles, le comité national d’éthique de la santé aura aussi pour vocation d’émettre des avis consultatifs sur les grandes questions éthiques qui traversent le secteur. Il pourra ainsi se prononcer sur des enjeux touchant au recours aux nouvelles technologies, à la protection des données médicales ou encore à l’accès équitable aux soins.
En outre, le comité aura les prérogatives de faire appel, à tout moment, à des experts indépendants, à des universitaires, ou encore à des représentants de la société civile, dans une logique d’ouverture, de transparence et de dialogue.
Dans cette perspective, l’instance pourra organiser des journées d’étude, des séminaires thématiques et des débats publics, afin de sensibiliser les professionnels de santé aux enjeux éthiques et d’associer les citoyens aux grandes orientations du système de soins.
Au final, il convient de noter que le principal objectif de veille éthique permanente est de permettre de garantir une cohérence dans les politiques de santé publique, tout en assurant un ancrage profond des pratiques dans le respect des valeurs humaines fondamentales.
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