Bras de fer entre employés et direction : Le torchon brûle à la radio régionale de Biskra 

Un groupe de travailleurs de la radio régionale se plaint, dans une pétition transmise à leur direction générale, d’ « un abus de pouvoir exercé à leur encontre par leur directeur » qu’ils accusent de prendre des décisions « unilatérales, arbitraires et inacceptables » portant atteinte à la cohésion du personnel. Leur principal grief concerne notamment l’élaboration des grilles des programmes diffusés en direct, a-t-on appris. Ces techniciens, animateurs, ingénieurs et réalisateurs contestataires estiment que la zizanie, le clanisme et les conflits internes non résolus nuisent au bon fonctionnement de ce média. Ils espèrent une intervention rapide de leur tutelle ou du moins l’ouverture d’un dialogue franc et direct avec leur directeur afin de résoudre tous les points de crispation « envenimant les relations de travail et détériorant l’ambiance au sein de cette Radio locale, écoutée et appréciée par des milliers d’auditeurs à Biskra et au-delà », soulignent-ils. Interrogé sur cette montée au créneau de ses collègues de travail, un journaliste-reporter de cette radio désavoue la thèse et les éléments de langage des pétitionnaires. « C’est un groupe de 12 travailleurs sur 43 qui refusent de se conformer à l’organigramme et aux horaires de travail prédéfinis. C’est une affaire ridicule ne méritant même pas d’en parler. Nous sommes tous astreints à travailler selon un programme connu et annoncé dans les temps impartis, Ces protestataires sont menés par un sortant à la retraite qui a juré la perte de la radio de Biskra », a-t-il rétorqué. Et d’ajouter : « Il n’y a aucun clan contre un autre. La radio est parfaitement bien gérée. Le directeur use de ses prérogatives et de son autorité pour maintenir un service continu et la discipline et la rigueur dont on ne peut pas faire l’économie dans notre secteur professionnel. L’avis des auditeurs vous donnera un idée de sa qualité et de sa renommée ». Comme on le voit, la radio des Ziban est traversée par des turbulences et des soubresauts internes risquant de la mettre à mal, prédisent des observateurs de la scène médiatique locale.