«Le mal du handball algérien ne date pas d’aujourd’hui»

Hichem Boudrali, l’un des joueurs qui ont marqué l’histoire du handball algérien, n’y est pas allé par trente-six chemins pour faire le constat de la situation de cette discipline, notamment après le fiasco du Sept national au Championnat du monde. Propos recueillis par Farès ROUIBAH «Le mal du handball algérien ne date pas d’aujourd’hui. Cela …

Jan 28, 2025 - 23:46
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«Le mal du handball algérien ne date pas d’aujourd’hui»

Hichem Boudrali, l’un des joueurs qui ont marqué l’histoire du handball algérien, n’y est pas allé par trente-six chemins pour faire le constat de la situation de cette discipline, notamment après le fiasco du Sept national au Championnat du monde.

Propos recueillis par Farès ROUIBAH

«Le mal du handball algérien ne date pas d’aujourd’hui. Cela fait des années que cette discipline ne cesse de régresser. C’est inadmissible qu’on parle toujours de la salle Harcha-Hassen alors qu’on est en 2025. Nous n’avons pas encore de salles dignes de ce nom, nonobstant celle d’Oran qui avait arbitré les Jeux méditerranéens. Les infrastructures manquent cruellement pour cette discipline. Allez voir combien il y en a en Égypte ou en Tunisie, pour ne pas aller loin. En tant qu’Algérien, je suis fier qu’on puisse avoir des stades comme ceux de Douéra, d’Oran ou de Tizi Ouzou, mais pour le hand également on a besoin de grandes infrastructures qui vont sûrement permettre à cette discipline de progresser et d’aller vers l’avant », nous a confié Hichem Boudrali.
« Et puis, on constate que cette discipline, qui a été la fierté des Algériens dans un passé récent, est complètement ignorée en matière de financement. Ce n’est pas normal qu’un club de football fonctionne avec 170 milliards de centimes par an, alors que toute une Fédération bénéficie d’une vingtaine de milliards de centimes. Je vais vous dire quelque chose, si ça continue comme ça, dans quelques années, il n’y aura qu’une centaine de joueurs de handball, car au niveau des clubs, il faut le reconnaître, c’est une véritable catastrophe. Il y a des clubs du Championnat des divisions 1 et 2 qui n’ont de budget que pour les déplacements. C’est pour vous dire que rien ne va plus dans cette discipline », a ajouté celui qui possède plusieurs titres sur les plans continental et international. Par ailleurs, et concernant la participation du Sept national au Championnat du monde, qui se déroule au Danemark, en Croatie et en Norvège, notre interlocuteur a estimé que la performance des Verts ne l’a pas trop surpris.

« La sonnette d’alarme est tirée, on doit faire vite si on veut sauver cette discipline »
« Les victoires et les défaites, ça se prépare. Quand vous voyez un joueur de l’équipe nationale qui allait participer à un Championnat du monde pleurer devant les caméras de télévision, c’est que la situation est grave. La sonnette d’alarme est tirée. Si on veut que ce sport revient au premier plan, il faudra mettre le paquet et investir dans les clubs », a indiqué le technicien natif d’Annaba. Dans la foulée, il a abordé le parcours de son équipe, le MBBA, club qu’il avait rejoint à la fin du mois de novembre dernier, en remplacement de Zaky Abada. « Pour moi, les choses sérieuses vont commencer avec les play-offs. Cela dit, il reste que mon équipe progresse d’un match à un autre. Je suis satisfait de ce que font mes joueurs. On est actuellement second au classement, à deux points de retard du premier, avec un match au moins. Je ne suis pas trop inquiet. Je suis persuadé qu’on pourra finir premier du groupe. Seulement, il faudra qu’on continue à travailler et à rester concentrés », et de conclure, à propos de la prochaine sortie qui opposera son équipe, vendredi prochain à Bordj Bou-Arréridj, à l’AB Barika : « Un match que nous allons aborder avec la ferme intention d’enchaînerun autre succès, et de poursuivre sur notre bonne dynamique. »