Les centres de torture d’El-Meniaa : des sites sinistres témoignant de la cruauté du colonialisme français

EL-MENIAA - Les centres de torture et de détention dressés par le colonialisme français dans la région d’El-Meniaa, relevant alors de la wilaya six (6) historique, dans le Sud du pays, constituent des lieux sinistres témoignant des crimes contre l’humanité perpétrés par la France coloniale contre le peuple algérien sans défense, rapportent des récits historiques et des témoignages recueillis par l’APS auprès d’un moudjahid de la région. Ces lieux sont encore là pour rappeler, de l’intérieur de leurs murs, les abominables actes de torture et les crimes, d’interrogatoires et d’exécution de détenus par les tortionnaires, soldats et officiers français. La cruauté de leurs actes inhumains, dont la mutilation de corps de citoyens et de moudjahidine, renvoie à une période sombre qu’ont connue les détenus algériens, dont le Chahid Hadj Brahim Allane, une des victimes ayant vécu les pires moments de sa vie, dans le camps de concentration érigé par l’occupant au centre-ville d’El-Meniaa puis à la prison de la région, avant de tomber en martyr, en octobre 1957, en détention, sous la tortures et les actions de mutilation qu’il a subies, témoigne Messaoud Ghouti, un des moudjahidine ayant pris part à la fameuse bataille de Hassi-Saka. Le Moudjahid relate qu’un autre Chahid, mort les mêmes mois et année, en l’occurrence, Allel Benbitour, un des moudjahidine chargés de l’achat et de l’acheminement d’armements, avait été détenu dans la même structure funeste par les forces coloniales françaises et où il a enduré toutes sortes d’exactions, avant d’être transféré à Béchar, en zone huit de la wilaya cinq (5) historique, où il a été condamné à mort et exécuté de façon cruelle, jeté vivant d’un avion militaire. Deux centres de torture ont été installés dans la région d’El-Meniaa par la France coloniale, où ont tués et sauvagement torturés de nombreux moudjahidine, raconte Messaoud Ghouti. L’occupant a déployé ce type de lieux sinistres, en dressant aussi deux camps de concentration dans les zones de Arich El-Megtaa et Hassi-Bouzid, à El-Meniaa, en plus d’un centre d’emprisonnement "Chebbaba" à mi-chemin entre El-Meniaa et In-Salah où des familles entières, vieillards, femmes, jeunes et enfants, ont enduré les pires tortures et la politique de la faim. Entre-autres procédés adoptés par l’occupant français pour asphyxier la lutte dans le Sud du pays, les forces coloniales ont usé de l’emprisonnement des familles et parents de moudjahidine pour exercer la pression sur eux, à l’instar de plusieurs membres de la famille Ben Abderrahmane, qui comprenait de nombreux moudjahidine, selon des témoignages historiques documentés. Selon des informations recueillies à partir d’un document fourni par le bureau de l’Organisation nationale des enfants de Moudjahidine (Onem) de la wilaya d’El-Meniaa, les forces coloniales ont construit des centres de détention et de torture et des postes d’observation et de surveillance pour asseoir une domination sur la région, au regard de la position géostratégique d’El-Meniaa, au cœur du Sahara algérien et comme zone de transit pour l’acheminement d’équipements militaires destinés à la glorieuse lutte de libération. Le document cite, à ce titre, l’édification de centres de contrôle à Hassi-Laâbid, Hassi-Zerrara et Amguiden, sur la route de Timimoun, servant de postes de contrôle et de surveillance des mouvements des moudjahidine dans le Sud du pays.

Mars 18, 2025 - 19:23
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Les centres de torture d’El-Meniaa : des sites sinistres témoignant de la cruauté du colonialisme français

EL-MENIAA - Les centres de torture et de détention dressés par le colonialisme français dans la région d’El-Meniaa, relevant alors de la wilaya six (6) historique, dans le Sud du pays, constituent des lieux sinistres témoignant des crimes contre l’humanité perpétrés par la France coloniale contre le peuple algérien sans défense, rapportent des récits historiques et des témoignages recueillis par l’APS auprès d’un moudjahid de la région.

Ces lieux sont encore là pour rappeler, de l’intérieur de leurs murs, les abominables actes de torture et les crimes, d’interrogatoires et d’exécution de détenus par les tortionnaires, soldats et officiers français.

La cruauté de leurs actes inhumains, dont la mutilation de corps de citoyens et de moudjahidine, renvoie à une période sombre qu’ont connue les détenus algériens, dont le Chahid Hadj Brahim Allane, une des victimes ayant vécu les pires moments de sa vie, dans le camps de concentration érigé par l’occupant au centre-ville d’El-Meniaa puis à la prison de la région, avant de tomber en martyr, en octobre 1957, en détention, sous la tortures et les actions de mutilation qu’il a subies, témoigne Messaoud Ghouti, un des moudjahidine ayant pris part à la fameuse bataille de Hassi-Saka.

Le Moudjahid relate qu’un autre Chahid, mort les mêmes mois et année, en l’occurrence, Allel Benbitour, un des moudjahidine chargés de l’achat et de l’acheminement d’armements, avait été détenu dans la même structure funeste par les forces coloniales françaises et où il a enduré toutes sortes d’exactions, avant d’être transféré à Béchar, en zone huit de la wilaya cinq (5) historique, où il a été condamné à mort et exécuté de façon cruelle, jeté vivant d’un avion militaire.

Deux centres de torture ont été installés dans la région d’El-Meniaa par la France coloniale, où ont tués et sauvagement torturés de nombreux moudjahidine, raconte Messaoud Ghouti.

L’occupant a déployé ce type de lieux sinistres, en dressant aussi deux camps de concentration dans les zones de Arich El-Megtaa et Hassi-Bouzid, à El-Meniaa, en plus d’un centre d’emprisonnement "Chebbaba" à mi-chemin entre El-Meniaa et In-Salah où des familles entières, vieillards, femmes, jeunes et enfants, ont enduré les pires tortures et la politique de la faim.

Entre-autres procédés adoptés par l’occupant français pour asphyxier la lutte dans le Sud du pays, les forces coloniales ont usé de l’emprisonnement des familles et parents de moudjahidine pour exercer la pression sur eux, à l’instar de plusieurs membres de la famille Ben Abderrahmane, qui comprenait de nombreux moudjahidine, selon des témoignages historiques documentés.

Selon des informations recueillies à partir d’un document fourni par le bureau de l’Organisation nationale des enfants de Moudjahidine (Onem) de la wilaya d’El-Meniaa, les forces coloniales ont construit des centres de détention et de torture et des postes d’observation et de surveillance pour asseoir une domination sur la région, au regard de la position géostratégique d’El-Meniaa, au cœur du Sahara algérien et comme zone de transit pour l’acheminement d’équipements militaires destinés à la glorieuse lutte de libération.

Le document cite, à ce titre, l’édification de centres de contrôle à Hassi-Laâbid, Hassi-Zerrara et Amguiden, sur la route de Timimoun, servant de postes de contrôle et de surveillance des mouvements des moudjahidine dans le Sud du pays.