« Malgré le peu de moyens, on tentera d’atteindre les play-offs »

Après une longue carrière de basketteur au NAHD, où il a accumulé de solides connaissances et une longue expérience, Nadjim Kaci, président et fondateur de la Jeunesse filante de Kouba (JFK), en 2000, affiche de grandes ambitions pour son club. Il revient dans cet entretien sur les difficultés auxquelles celui-ci fait face, mais également sur …

Oct 12, 2024 - 08:25
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« Malgré le peu de moyens, on tentera d’atteindre les play-offs »

Après une longue carrière de basketteur au NAHD, où il a accumulé de solides connaissances et une longue expérience, Nadjim Kaci, président et fondateur de la Jeunesse filante de Kouba (JFK), en 2000, affiche de grandes ambitions pour son club. Il revient dans cet entretien sur les difficultés auxquelles celui-ci fait face, mais également sur les défis qu’il compte relever pour faire briller ses équipes.

Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Nadjim Kaci, né le 4 avril 1977 à Kouba (Alger). J’ai pratiqué une seule discipline, le basket-ball, où j’ai eu ma première licence au sein du club de NA Hussein-Dey en 1988. J’ai évolué dans les catégories minimes, cadets, juniors et espoir jusqu’à 1988. J’ai un diplôme de technicien supérieur en informatique de gestion. Gestionnaire d’administration, élu à l’APC de Kouba, président de la commission des sports, président et membre fondateur du club Jeunesse filante de Kouba (JFK), affiliée à la Ligue algéroise de basket-ball depuis 2003.

Parlez-nous du palmarès de la JF Kouba ?
Nos jeunes ont un riche palmarès : plusieurs fois champions d’Algérie, vainqueurs de la Coupe d’Algérie, de la Coupe d’Alger et vainqueurs de la Supercoupe de 2010 à 2023. En 2011, on a créé la catégorie séniors dames, avec une accession en Super Division en 2014, donc c’est une accession historique pour notre jeune équipe. En 2018, nos séniors dames ont joué leur première finale de la Coupe d’Algérie, qu’on a malheureusement perdue, plusieurs fois qualifiés aux play-offs…

Vous attendez toujours d’avoir votre propre salle, comment cela évolue ?
Pour de nombreux enfants, le cadre du sport demeure le seul endroit où ils peuvent pratiquer des activités physiques et de loisirs. Nous avons de plus en plus de jeunes qui viennent rejoindre le club, et notre effectif compte plus de 150 joueuses en catégories benjamines, minimes, cadettes, juniors et espoirs. Notre effectif est jeune, on essaye de les encourager à la pratique du basket-ball dès le plus jeune âge. Notre équipe féminine sénior reçoit actuellement ses adversaires à Birtouta, donc, on revient toujours au souci des infrastructures. Pour moi, c’est une des clés de la réussite d’un club que de disposer de ses propres terrains. Avoir notre propre salle est donc ce qu’il y a de plus important pour nous en ce moment. Nous sommes le seul club à Kouba qui joue le championnat de la Nationale 1 dames, le terrain existe, les études ont été faites et il ne reste que la construction.

En plus d’encourager les jeunes à la pratique du basket-ball, quelles autres connaissances offrez-vous à vos joueuses ?
Dans le sport, la préparation des joueuses est primordiale. Cette nouvelle facette du sport exige d’élargir leurs connaissances par des stages, il ne s’agit plus de s’intéresser uniquement au sport pratiqué ou enseigné, mais également à toute la phase préparatoire, en sachant, par exemple, que la préparation d’un athlète pratiquant un sport collectif est fort différente de celle d’une athlète faisant partie d’un sport individuel. Il faut aussi apprendre à tirer des enseignements des défaites régulières ou des creux dans la saison, savoir faire le bilan et s’en servir pour construire les futures victoires.

Comment la nouvelle saison se présente-t-elle pour vous ?
Je ne vous le cache pas, notre effectif est jeune, toutes les joueuses ont été formées dans notre club, c’est-à-dire nous sommes un club formateur, on n’a pas les moyens financiers pour recruter des joueuses. Notre objectif, pour lequel nous allons tout donner, ce sont les play-offs. Malgré la concurrence rude, nous allons tout faire pour gagner des matchs et rester parmi les quatre premiers.

Et pour le développement des jeunes ?
On a tracé un programme sur un certain nombre d’objectifs dans le domaine de la promotion, de la valorisation et du développement du basket-ball au niveau de notre club, dans le cadre d’une activité planifiée et permanente où chaque volet est pris en considération dans le domaine de la formation des jeunes talents. Notre club est considéré comme un réservoir pour l’Équipe nationale, grâce aux principes d’évolution progressive et harmonieuse de nos jeunes talents.

Un projet particulier pour l’avenir ?
Mon souhait est de créer une section de basket-ball pour les joueuses atteintes de diabète, parce que la pratique régulière d’une activité physique est importante pour tout un chacun. Avec une alimentation équilibrée, elle reste le meilleur rempart contre la prise de poids et, par conséquent, l’émergence du diabète. L’’exercice physique régulier chez les personnes diabétiques est donc une composante incontournable de la stratégie thérapeutique des personnes diabétiques. Je peux dire enfin que le diabète n’est pas un obstacle à la pratique du sport.

On vous laisse le soin de conclure…
Beaucoup de travail nous attend, nous devons en effet préparer le championnat 2024-2025. Le travail ne nous fait pas peur, surtout quand les soutiens existent. Et à ce propos justement, je remercie vivement nos sponsors, SATICOM, société algérienne spécialisée dans les technologies de l’information et de la communication, et Saïdal, pour leur engagement envers notre club, JF Kouba, et le développement du sport en Algérie, notamment le sport féminin. Un grand merci aux responsables du NAHD qui m’ont ouvert les portes pour la pratique du basket-ball, et enfin, merci à tous ceux qui nous aident et nous encouragent à aller de l’avant.

Propos recueillis par Abdallah Guessoum

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