Offensives contre les pratiques illégales des actes médicaux : «Il est temps de mettre de l’ordre»
Alors que les actes médicaux non autorisés prolifèrent dans les salons de coiffure, centres d’esthétique et autres établissements informels, le ministère du Commerce entend durcir les contrôles, Une initiative aussitôt saluée par le Dr Mohamed Bekkat Berkani, président du Conseil de l’ordre national des médecins, qui a assuré qu’il est temps de mettre fin à […] The post Offensives contre les pratiques illégales des actes médicaux : «Il est temps de mettre de l’ordre» appeared first on Le Jeune Indépendant.

Alors que les actes médicaux non autorisés prolifèrent dans les salons de coiffure, centres d’esthétique et autres établissements informels, le ministère du Commerce entend durcir les contrôles, Une initiative aussitôt saluée par le Dr Mohamed Bekkat Berkani, président du Conseil de l’ordre national des médecins, qui a assuré qu’il est temps de mettre fin à ces dérives aux conséquences souvent dramatiques.
Contacté ce mercredi par Le Jeune Indépendant, le Dr Berkani, a affirmé qu’« il est plus que temps de mettre fin à ce genre de pratique qui a causé beaucoup de dégâts », saluant l’annonce du ministère du Commerce d’élargir ses opérations de contrôle aux pratiques médicales et paramédicales illégales, notamment dans les salons de coiffure, les centres d’esthétique et chez certains prothésistes dentaires exerçant sans autorisation. Cette décision a pour principal objectif de mettre un terme aux actes réalisés sans compétence ni qualification, dans des cadres totalement inappropriés. Le président du Conseil de l’ordre national des médecins a estimé que « les autorités ont pris « une excellente décision », la jugeant « nécessaire et urgente pour rétablir un minimum de rigueur et de sécurité dans un secteur de plus en plus envahi par l’anarchie ».
Le Dr Berkani a rappelé avec insistance que la médecine esthétique, bien que couramment pratiquée, est avant tout de la médecine. « La médecine esthétique est une pratique réglementée. On ne peut pas s’improviser praticien sans avoir suivi une formation médicale reconnue », a-t-il souligné, précisant que « ceux qui s’y adonnent sans autorisation n’ont tout simplement pas le droit de poser des actes médicaux ou paramédicaux ».
Il a également alerté sur la gravité des conséquences, expliquant que « lorsqu’une personne non habilitée pratique des injections de botox dans l’arrière-salle d’un salon de coiffure ou pose des clips de blanchiment dentaire sans aucune compétence, on n’est plus dans la simple infraction, on est face à des délits qui relèvent carrément du pénal ».
Le président du Conseil de l’ordre national des médecins a insisté sur le fait que les actes médicaux doivent exclusivement être réalisés par des professionnels qualifiés. « On ne peut banaliser des gestes qui relèvent de la responsabilité d’un médecin ou d’un professionnel paramédical diplômé. Les risques sont réels et les dégâts parfois irréversibles », a-t-il déploré.
Dans ce sens, il a cité des cas fréquents de complications graves, provoquées par des soins esthétiques réalisés par des personnes non formées, relevant qu’« il ne s’agit pas simplement de ratés esthétiques. On parle ici de nécroses, d’infections sévères, de brûlures chimiques, de traumatismes dentaires… Ces actes mal faits peuvent littéralement détruire une vie ».
Face à ce constat alarmant, le Dr Berkani insiste sur le fait qu’« il est grand temps de mettre de l’ordre dans cette anarchie. L’Etat a un devoir de protection envers les citoyens, et cela passe par un encadrement strict de tout ce qui touche à la santé, même sous couvert d’esthétique ». Il a conclu en réaffirmant son soutien total à la démarche du ministère du Commerce, déclarant, une fois encore, que « l’initiative est excellente. Nous devons tous agir pour protéger la santé publique. Il faut rappeler qu’on n’a pas le droit de pratiquer des actes médicaux ou paramédicaux si l’on n’est pas médecin ou professionnel autorisé ».
Il convient de rappeler que la loi interdit formellement toute pratique médicale ou paramédicale par une personne non diplômée ou non agréée. Toute infraction à cette règle expose les contrevenants à des poursuites pénales. L’Ordre des médecins appelle les citoyens à la vigilance et à ne pas se laisser séduire par des prix attractifs au détriment de leur santé.
De son côté, le Conseil national de déontologie médicale a également salué, dans un communiqué publié mardi en fin de journée, les mesures du ministre du Commerce et a exprimé son soutien total aux décisions et actions entreprises par le département de Zitouni. Le Conseil national de déontologie médicale a ainsi salué la vigilance du ministre face à la gravité de certaines pratiques qui portent atteinte à la santé et à la sécurité des citoyens. Il a particulièrement mis en garde contre les activités médicales et paramédicales exercées en dehors des cadres légaux, par des personnes non qualifiées.
Le Conseil national de déontologie médicale a ajouté que l’appel du ministre à une réorganisation de ces activités, en coordination avec les secteurs concernés et par l’instauration de règles juridiques claires, constitue une démarche sérieuse et responsable, l’objectif étant la protection des consommateurs et la restauration de la confiance du citoyen envers les institutions de l’Etat.
Dans ce contexte, le Conseil national de déontologie médicale a réaffirmé sa pleine disponibilité à collaborer avec le ministère du Commerce intérieur ainsi qu’avec l’ensemble des instances compétentes, afin de lutter contre ce fléau qui menace la santé publique, insistant sur la nécessité de garantir une pratique professionnelle fondée sur la compétence, la légitimité et l’éthique.
The post Offensives contre les pratiques illégales des actes médicaux : «Il est temps de mettre de l’ordre» appeared first on Le Jeune Indépendant.