Ports africains: Bolloré visé par une plainte pour recel, corruption et blanchiment d’argent

Un collectif panafricain a déposé plainte contre le groupe Bolloré, le milliardaire français Vincent Bolloré et son fils Cyrille pour recel et blanchiment d’actifs dans le cadre de plusieurs concessions portuaires gérées par l’entreprise jusqu’à la cession de ses activités africaines en 2022. Financement de campagnes électorales, responsables politiques nommés administrateurs des filiales du groupe, […]

Mars 19, 2025 - 10:26
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Ports africains: Bolloré visé par une plainte pour recel, corruption et blanchiment d’argent

Un collectif panafricain a déposé plainte contre le groupe Bolloré, le milliardaire français Vincent Bolloré et son fils Cyrille pour recel et blanchiment d’actifs dans le cadre de plusieurs concessions portuaires gérées par l’entreprise jusqu’à la cession de ses activités africaines en 2022.

Financement de campagnes électorales, responsables politiques nommés administrateurs des filiales du groupe, contrats attribués sans appels d’offres: ces pratiques, documentées dans au moins cinq pays africains, « constituent vraisemblablement la face émergée d’un système » Bolloré, affirment les plaignants.

De façon inédite, une dizaine d’associations basées au Togo, en Guinée, au Ghana, en Côte d’Ivoire et au Cameroun, rassemblées au sein du collectif « Restitution pour l’Afrique (RAF) » et soutenues par un consortium international d’avocats, dénoncent la manière dont le groupe Bolloré y a obtenu puis géré des concessions portuaires majeures ces vingt dernières années.

Le recel présumé concerne les activités du groupe au Cameroun, Ghana et Côte d’Ivoire, selon la plainte. S’ajoutent le Togo et la Guinée pour le chef présumé de blanchiment.

Dans le cas des ports de Lomé (Togo) et Conakry (Guinée), la justice française, déjà saisie depuis 2013, soupçonnait le groupe Bolloré d’avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Euro RSCG (devenue Havas) pour aider frauduleusement les campagnes présidentielles 2010 de Faure Gnassingbé et Alpha Condé, au bénéfice d’une filiale phare de l’époque, Bolloré Africa Logistics.

Le groupe a négocié un accord en vertu duquel il s’est acquitté d’une amende de 12 millions d’euros contre l’abandon des poursuites. En revanche, le parquet financier a requis en 2024 un procès pour corruption et complicité d’abus de confiance contre Vincent Bolloré.