Présidentielle/Conférence de presse du procureur général: La Cour d’Alger ouvre une enquête sur la vente de parrainages

Le procureur général près la Cour d’Alger, Lotfi Boudjemaa, dans une conférence de presse tenue avant-hier au siège de la Cour, ayant fait part de « l’implication de 3 prétendants à la candidature », a révélé que « les services de l’enquête judiciaire de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont entamé une enquête préliminaire approfondie […]

Août 2, 2024 - 21:25
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Présidentielle/Conférence de presse du procureur général: La Cour d’Alger ouvre une enquête sur la vente de parrainages

Le procureur général près la Cour d’Alger, Lotfi Boudjemaa, dans une conférence de presse tenue avant-hier au siège de la Cour, ayant fait part de « l’implication de 3 prétendants à la candidature », a révélé que « les services de l’enquête judiciaire de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont entamé une enquête préliminaire approfondie sur la vente de parrainages par des élus à des prétendants à l’élection présidentielle ».

Par Lynda Naili
Aussi, a-t-il indiqué « plus de 50 élus auditionnés ont reconnu avoir reçu des montants allant de 20 000 à 30 000 DA afin de parrainer les prétendants à la candidature ». Et d’ajouter que « 10 intermédiaires ayant collecté des fonds et les ont remis aux élus » ont été également examinés. Par ailleurs, précisant que les services de police judiciaire, sous la supervision du Parquet du pôle pénal spécialisé dans les affaires de lutte anticorruption, poursuivaient cette enquête préliminaire, il a affirmé que « toute personne impliquée de près ou de loin dans la manipulation des voix, l’octroi de dons et d’avantages, en argent ou en nature, de services et de promesses sera poursuivie et arrêtée ». « L’achat de voix ne pourra en aucun cas passer sans conséquences, le glaive de la loi sera intransigeant vis-à-vis de quiconque se permet d’ébrécher le bon déroulement de l’élection et d’entamer sa crédibilité et régularité », a-t-il soutenu.
Le 15 août, lancement de la campagne électorale
La date étant désormais établie par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Abdelmadjid Tebboune, candidat indépendant, Youcef Aouchiche du FFS et Abdelaali Hassani Cherif du MSP, les trois candidats du scrutin présidentiel du 7 septembre prochain, entameront leur campagne électorale respective le 15 août en cours.
Le processus électoral en prévision de la présidentielle du samedi 7 septembre prochain poursuit son cours. Ainsi, après la convocation du corps électoral par le chef de l’Etat en date du 8 juin dernier, la clôture de la révision exceptionnelle des listes électorales le 27 juin passé et l’examen des dossiers de candidature par la Cour constitutionnelle qui mercredi dernier a validé la prétention des trois postulants sur les seize prétendants au poste de président de la République, à savoir le président en exercice Abdelmadjid Tebboune, Abdelali Hassani Cherif, candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et Youcef Aouchiche pour les Front des forces socialistes (FFS),  la campagne électorale pour cette joute présidentielle commencera officiellement le jeudi 15 août en cours, pour se terminer trois jours avant le scrutin.
«La commission de contrôle du financement de la campagne électorale informe les candidats à la prochaine élection présidentielle de l’ensemble des règles et dispositions juridiques à respecter en ce qui concerne le financement de la campagne électorale qui débutera le 15 août en cours», a annoncé avant-hier l’ANIE dans un communiqué. A ce propos, conformément à la loi organique relative au régime électoral, celle-ci a rappelé aux prétendants à la magistrature suprême du pays l’impératif de respecter les règles relatives aux sources de financement de la campagne électorale et aux obligations, et ce, «dans le but de garantir la légitimité et la transparence du financement de la campagne et de faciliter l’examen et le contrôle de ses dépenses, outre un contrôle efficace et rigoureux».  Il s’agit notamment de l’ouverture par chaque candidat d’un compte bancaire unique qui comprendra «toutes les recettes et les dépenses  afférentes à la campagne électorale», la limitation à six cent mille DA des revenus financiers du candidat provenant de la contribution des partis politiques, de ses contributions personnelles, ainsi que des dons en espèces ou en nature présentés par les citoyens en tant que personnes physiques. En outre, il a été rappelé aux candidats qu’hormis «les dons présentés par les Algériens résidant à l’étranger (qui) ne sont pas considérés comme un financement étranger, les dons en espèce ou en nature ou toute autre contribution, quelle que soit sa forme, reçus directement ou indirectement de la part d’un Etat étranger, d’une personne physique ou morale d’une nationalité étrangère sont prohibés». Ceci avant d’insister sur l’obligation de communiquer les informations détaillées sur le compte bancaire à la commission de contrôle du financement de la campagne électorale. De ce fait, les candidats retenus, dont certains ont déjà nommé leur directeur de campagne,  ont ainsi moins de deux semaines pour installer leur directoire national respectif, rendre publics leurs programmes électoraux et finaliser la préparation de leur campagne électorale.
En parallèle, outre l’entame de l’opération du déploiement de la logistique nécessaire pour le déroulement de cette joute électorale par  le département de l’Intérieur, les autorités locales, à travers le pays, ont d’ores et déjà entamé la mise à disposition et l’aménagement des salles et autres espaces de réunions  en vue d’accueillir les activités afférentes à la campagne électorale. Ceci en plus de l’identification des sites et espaces d’affichage au profit des candidats, concentrés notamment dans les zones et les pôles urbains.
L. N.

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