Rachida Dati : symbole de la voyoucratie dans une France otage des lobbies

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Sep 22, 2024 - 11:05
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Rachida Dati : symbole de la voyoucratie dans une France otage des lobbies

Par Abdelkader S. – Rachida Dati est une des rares rescapées du gouvernement Attal. Sa longévité dans les rouages de l’Etat français non seulement intrigue, mais est symptomatique du caractère délétère et déliquescent du pouvoir français. Son parcours la destine moins à d’interminables postes de responsabilité à différents niveaux de l’Etat qu’un à un long séjour en prison. A chaque étape de sa carrière politique, elle a symbolisé la corruption, le conflit d’intérêts, la rapine, la vénalité, l’abus d’autorité. Un survol de sa présentation par l’encyclopédie en ligne libre Wikipédia, élaborée sur la base d’enquêtes de journaux français sérieux, suscite moult interrogations sur le secret qui se cache derrière sa carrière infamante et sa vie privée dissolue.

On apprend que la Marocaine a été maternée dès son jeune âge par le théoricien en chef du sionisme en France Jacques Attali – l’André Azoulay français, les rois et les présidents changent, eux deux restent. On apprend également qu’elle a été prise en charge par le puissant groupe industriel public Matra pour suivre ses formations qui allaient la propulser sur le devant de la scène politique dès l’arrivée au pouvoir de son mentor, Nicolas Sarkozy, dont elle est le fidèle lieutenant à ce jour. La carrière professionnelle de Rachida Dati est jalonnée de scandales.

Admise à l’Ecole de la magistrature sans passer les épreuves du concours, elle fournit un faux curriculum vitae, selon Le Canard Enchaîné. Elle effectue un stage chez Elf grâce à un ancien ministre de la Justice qu’elle rencontre lors d’une réception à l’ambassade d’Algérie à Paris, puis elle est recrutée par Matra pistonnée par le milliardaire Jean-Luc Lagardère, ensuite à la BERD sur intervention de Jacques Attali.

L’ambitieuse fille d’immigré marocain est dévorée par l’ambition. Pour parvenir à ses fins, elle se fait adouber par de hauts fonctionnaires influents pour obtenir ce qu’elle veut, au point que, se sentant pousser des ailes, elle reçoit blâme sur blâme pour son comportement de despote. Ainsi, durant sa formation d’auditrice de justice, elle reçoit un avertissement blâme du procureur de Péronne pour avoir manqué de respect à des fonctionnaires et est convoquée par le premier président de la Cour d’appel d’Amiens, qui lui reproche son indiscipline et ses absences répétées, justifiées par ses déplacements fréquents à Paris où elle fréquente le gotha de la politique et des affaires pour obtenir postes, avantages et argent. Sa candidature à un siège au Conseil d’Etat est rejetée malgré les recommandations émanant des gros bonnets avec lesquels elle s’acoquine dans la capitale.

La sulfureuse sujette de Mohammed VI – elle détient la nationalité marocaine – provoque la colère des féministes après la naissance d’une fille d’un père dont elle refuse de révéler le nom, pour avoir repris le travail cinq jours à peine après avoir mis au monde son enfant. Pressée de reprendre les affaires et craignant de perdre des marchés et des contrats, elle sacrifiera le bébé pour ses intérêts bassement matériels. Elle est pointée du doigt par les femmes comme un «mauvais exemple à ne pas suivre». Puis, par machiavélisme, elle attribue la paternité de sa fille à un homme d’affaires auquel elle tente d’extorquer une confortable pension alimentaire. Ce dernier répond, devant le juge, que la ministre nymphomane avait «huit amants dans la même période».

Dès sa nomination au maroquin de garde des Sceaux par Sarkozy s’en est suivie une vague de démissions : son directeur de cabinet, son chef de cabinet et trois autres membres de celui-ci, ainsi que des conseillers techniques qui refusaient de travailler avec l’enfant gâtée du système dont la nomination sera accueillie par une contestation des magistrats pour son comportement de dictateur.

Alliant fonctions officielles et affaires, l’indéboulonnable Rachida Dati est recrutée discrètement par GDF comme consultante, selon Les Echos qui en fait la révélation, suivie par d’autres confrères qui ont dévoilé l’usage abusif de son mandat de députée pour faire modifier des textes à l’avantage de ce groupe industriel. Ne se limitant pas aux entreprises françaises, elle noue des liens avec des Etats riches en hydrocarbures, le Qatar et l’Azerbaïdjan en l’occurrence, pour profiter de la manne pétrolière en se faisant leur lobbyiste. «Une enquête du média en ligne Blast, publiée en 2024, indique que Rachida Dati a travaillé pour le compte de l’homme clé du scandale de corruption par le Qatar au Parlement européen», rappelle-t-on.

On garde en mémoire également du scandale Renault qui l’a rémunérée à hauteur de 900 000 euros. L’Obs a, pour sa part, rapporté qu’elle a touché 300 000 euros entre 2012 et 2014 de la part de l’entreprise britannique AlphaOne Partners, société de conseils pour investisseurs privés et institutionnels. «Saisis par la justice dans le cadre d’une perquisition menée en 2019, ses agendas indiqueraient des liens entre elle et les groupes énergétiques GDF et Total, ainsi qu’avec la compagnie pétrolière et de gaz d’Azerbaïdjan, qui l’auraient rétribué via cette entreprise en échange d’activités d’influence au Parlement européen», note-t-on encore.

Pour sa part, Libération révèle qu’en 2024 elle est devenue avocate du groupe France Télécom, à partir de septembre 2010, pour une rémunération de 800 000 euros en huit ans. Rémunérée officiellement en qualité d’avocate par ces différentes entreprises, Rachida Dati «a utilisé la robe noire comme un paravent à des activités de lobbying ou de mise en relation d’affaires, proscrites pour une élue au Parlement européen».

Ce que les Français retiennent de la carrière hérétique de la ministre cupide et vulgaire, ce sont ses démêlés avec la justice française et les graves griefs pour lesquels elle est poursuivie : «Corruption passive par personne investie d’un mandat électif public au sein d’une organisation internationale», «trafic d’influence passif» et «recel d’abus de pouvoir». Mais, en France, la justice du téléphone épargne toujours les quelques chanceux qui se relaient au pouvoir depuis la chute de Jacques Chirac et l’alternance des pantins des Rothschild à l’Elysée.

A. S.

 

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