Secteur des mines : 2024, une année de performances

S’il y a un secteur qui n’a cessé de se développer dans le but de se mettre à la hauteur des objectifs stratégiques tracés par l’État, c’est bien celui des mines. L’accélération des travaux de réalisation des différents projets miniers, lancés par le gouvernement en vue de diversifier l’économie nationale et promouvoir les exportations hors hydrocarbures, a réalisé au cours de 2024 d’importantes performances, tous plus remarquables les unes que les autres. Dans un entretien accordé à l’agence de presse étatique, Algérie Press Service (APS), le PDG du groupe Sonarem, Belkacem Soltani, a affirmé que l’année 2024 a été « positive par rapport à l’année précédente pour le secteur minier, puisque le groupe a réalisé 95 % des objectifs fixés, en application des instructions du président de la République, notamment pour la concrétisation à la “vitesse maximale” des projets stratégiques particulièrement les mines de Gara Djebilet à Tindouf, de phosphate de Bled El Hadba à Tébessa et de zinc-plomb d’Oued Amizour à Bejaïa ». Ces trois mégas-projets intégrés « bénéficient d’un suivi permanent de la part des autorités, en veillant à la mobilisation des moyens pour leur réalisation dans les délais impartis, en raison de l’impact attendu de ces investissements sur l’économie nationale en matière de recettes en devises et de production de matières indispensables aux secteurs de l’industrie et de l’agriculture », a-t-il souligné. Alors qu’il présidait une réunion du Conseil des ministres, en octobre dernier, le président de la République avait insisté sur la nécessité d’exécuter les projets miniers structurants « à la vitesse maximale, jusqu’à leur entrée en service, en respectant tout ce qui a été décidé au préalable, compte tenu de leur poids et de leur impact positif majeur sur l’économie nationale ». Lancé en décembre 2023, le projet d’usine de traitement du minerai de fer extrait de la mine de Gara Djebilet, qui possède une réserve estimée à près de 3,5 milliards de tonnes, est le plus grand investissement minier en Algérie depuis l’indépendance et est aujourd’hui une réalité qui se concrétise au pas de charge. Il s’agit d’un projet structurel qui permettra l’extraction de 2 à 3 millions de tonnes par an de minerai de fer et son transport, par voie terrestre, jusqu’à Béchar. Autour du gisement de Gara Djebilet, la voie ferrée Tindouf – Béchar et la réalisation du complexe sidérurgique de Béchar, c’est une véritable révolution industrielle qui est opérée, dans un contexte très favorable et offrant la possibilité au pays de créer quelque 25.000 emplois directs et 125.000 emplois indirects. D’importantes étapes ont d’ailleurs déjà été franchies. Après l’extraction de plus de 250.000 tonnes de minerai de fer depuis l’ouverture de la mine, des travaux ont été entamés en parallèle pour la construction d’une unité de prétraitement et d’une autre dédiée à la transformation, devant entrer en production fin 2025. Les travaux de réalisation de la nouvelle ligne du chemin de fer, sur une distance de 950 km, ont aussi été lancés, avec la projection de livrer le premier tronçon (Béchar—Abadla, sur 98 km), durant le 1er trimestre 2025. Dans la même approche de valorisation de la mine de Gara Djebilet, d’intenses efforts ont été déployés pour la réalisation du projet de phosphate intégré de Bled El Hadba (Tébessa) et Oued Kebrit (Souk Ahras). Ainsi, il a été procédé au lancement de l’ouverture de la mine et des travaux de réalisation du projet du complexe de transformation et production de fertilisants azotés et phosphatés à Oued Kebrit. En parallèle, un projet d’extension du quai minéralier dédié au projet de phosphate intégré est en cours de réalisation au port d’Annaba, tandis que celui de la ligne ferroviaire de raccordement de la mine à la ligne ferroviaire, sur une distance de 23 km, a été finalisé. Quant au projet de zinc et de plomb à Oued Amizour, il a été fait état de la finalisation de toutes les démarches nécessaires, avec le lancement de l’opération d’indemnisation, dans le cadre de la cession pour utilité publique. Dans ce contexte, un contrat pour la réalisation de la mine et la construction d’une usine de traitement de ces deux matériaux a été signé, au mois de novembre 2024, entre la joint-venture algéro-australienne « Western Mediterranean Zinc » (WMZ) et la société chinoise « Sinosteel », qui se sont engagées à adopter une cadence de réalisation « rapide ». Selon le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, plusieurs recherches sont en cours dans le cadre du programme national d’exploration minière, qui couvre 23 wilayas.

Synthèse M. M.

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