Stations de dessalement de l’eau de mer  : Les travaux dans leur phase finale

A près de trois mois de la date fixée pour la réception des cinq stations de dessalement de l’eau de mer, les travaux ont avancé à un rythme appréciable. Ils ont atteint leur phase finale, selon Mouloud Hachlaf, directeur de la communication d’Algerian Energy Company (AEC), lequel a signalé l’importance de ce méga-programme. 

«Nous sommes dans la dernière phase, celle de la réception et du montage des équipements, en vue de passer à la phase de pré-commissionnement et aux essais», a déclaré hier ce responsable à la Radio nationale. 

La réalisation des stations de dessalement de l’eau de mer est « un méga- programme », dont la capacité totale est estimée à 300 000 m3 pour chacune des stations, avec une production de 1,5 million de mètres cubes par jour, a-t-il précisé.

A ce propos, M. Hachlaf a indiqué que la capacité de production et les délais de réalisation sont les grands challenges et la spécificité de ce projet, notant que ces délais ont été fixés à 25 mois, soit un temps record par rapport à ce qui se faisait avant, y compris dans le cadre des partenariats avec de grandes entreprises étrangères leader à l’échelle mondiale. Et d’ajouter : « Nous sommes actuellement à la dernière phase qui est celle de l’équipement et le début de montage pour aller éventuellement vers les essais sur les stations », a-t-il affirmé.

« Nous avons déjà commencé à installer quelques équipements électriques. Nous sommes toujours en train d’en réceptionner», a-t-il expliqué, ajoutant que ce matériel mis en place dans les stations n’est pas standard, mais il est fait à partir d’une conception bien détaillée.

Pour rappel, l’Algérie a reçu, en septembre dernier, un lot de pompes de qualité provenant du Japon, destinées à quatre stations de dessalement. « Nous devons savoir que la conception de ces machines à la commande prend 14 mois pour la construction d’une seule pompe, c’est pour cette raison que les autorités ont décidé de les recevoir via un pont aérien pour éviter les retards », a détaillé l’intervenant.

Dans le même contexte, il a souligné que l’AEC, en tant que filiale de Sonatrach, œuvre à anticiper l’avenir dans le domaine de dessalement, et ce, en réduisant les coûts de la production. « Il faut savoir que les membranes sont parmi les éléments les plus chers dans la production ou l’exploitation de ces stations, pour cela notre direction de développement a lancé des études sérieuses avec plusieurs partenaires afin de produire ces membranes localement », a souligné le même responsable, saluant les efforts fournis par l’Algérie en matière de dessalement de l’eau de mer. «On est passés par une gestion étrangère à une gestion algéro-étrangère, puis aujourd’hui on est à une gestion 100% algérien », s’est-il félicité.

Il convient de noter que le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, avait annoncé que l’Algérie produira bientôt les membranes semi-perméables, entrant dans le dessalement, suite à un protocole d’accord signé entre l’AEC et le groupe allemand PEL, spécialisé dans la fabrication de membranes semi-perméables, afin de pouvoir fabriquer celles-ci en Algérie, réduire la facture des importations, relancer une industrie locale et créer des opportunités d’emploi.

L’association des entreprises algériennes dans ce méga-programme a été, en outre, évoquée par M. Hachlaf, qui a mis en avant les capacités de ces sociétés, publiques ou privées. Leur implication s’est notablement améliorée en termes de délais de réalisation et de qualité, selon les explications de ce responsable. Elle a  atteint des normes comparables à celles des plus grandes entreprises mondiales, précisant que grâce à cette expérience acquise, les entreprises algériennes ont permis de réduire la facture d’importation de 60 à 62%.

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