Tourisme : un accord permet aux jeunes tunisiens de travailler en Suisse

Un accord entre la Tunisie et la Suisse permet aux jeunes tunisiens de travailler en Suisse, notamment dans le secteur du tourisme et de la restauration, qui font face à une pénurie de personnel.

Cet accord existe depuis 2014 et permet aux entreprises suisses de recruter des jeunes tunisiens âgés de 18 à 35 et titulaires d’un diplôme ou d’une première expérience professionnelle, et ce, pour une période d’emploi maximale de 18 mois, rappelle le média suisse Le Temps.

Un accord qui permet à 150 tunisiens par an d’aller travailler en suisse

Cet accord prévoit notamment une simplification de la procédure de délivrance du permis de séjour de type L aux travailleurs tunisiens, qui doit ainsi se faire dans un délai de quatre à six semaines par le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM).

Ceci dit, cet accord, qui permet la venue de 150 participants par an, reste peu connu. Depuis 2014, seulement 201 jeunes tunisiens sont partis travailler en Suisse dans le cadre de ce programme, dont 38 en 2024, dans plusieurs secteurs comme l’ingénierie, l’architecture ou encore l’informatique.

Selon les chiffres d’Economiesuisse, le pays fera pourtant face à un manque de 460 000 travailleurs en 2035, ce qui fait que l’accord signé en 2014 entre la Tunisie et la Suisse revêt une plus grande importance.

Secteur du tourisme : un accord gagnant-gagnant pour la Tunisie et la Suisse

Concernant le secteur du tourisme, une rencontre a eu lieu, le 21 janvier dernier, entre la présidente de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie, Dora Milad et le directeur d’HotellerieSuisse Valais, Beat Eggel.

L’accord en question peut être très bénéfique au secteur de l’hôtellerie en Suisse, vu que la saison du tourisme dans le pays va du 15 décembre au 31 mars, une période qui coïncide avec la fermeture des stations balnéaires en Tunisie.

« «Ce serait donc gagnant-gagnant, dans le cadre d’un échange équilibré », atteste la présidente de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie, Dora Milad, qui dévoile que son pays forme entre 50 000 et 100 000 personnes dans le secteur du tourisme chaque année.

Le directeur d’Hotellerie Suisse Valais, Beat Eggel estime quant à lui que la formation touristique en tunisie est « bonne » et que les jeunes travailleurs tunisiens dans le secteur ont  plusieurs atouts, notamment celui de pouvoir parler plusieurs langues.

Un hôtelier suisse présent à cette rencontre a d’ailleurs  témoigné qu’il emploie un travailleur tunisien et que « ça se passe très bien ». Selon lui, les travailleurs tunisiens « ont beaucoup de volonté, une passion pour l’hôtellerie, ils sont agiles, parlent diverses langues ».

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