Un document confidentiel révèle les intentions malsaines du ministre de l’Intérieur français : Retailleau, la haine de l’Algérie pour seul viatique

Un document confidentiel montre clairement la volonté du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, de pousser les relations algéro-françaises au pourrissement.

Par Massi S.

Le document en question a été rédigé par ses services, en prévision de la réunion interministérielle sur l’immigration tenue mercredi 26 février dernier. Selon des révélations faites par le journal français La Tribune, le document a pour titre : « Crise politique avec l’Algérie : de la nécessité d’engager un rapport de force ».
Le ministre de l’Intérieur « y dresse le constat implacable de la dégradation des relations franco-algériennes sur les plans diplomatique, sécuritaire, migratoire », a indiqué le journal, ajoutant que les trois pages en question sont un « abrégé de la doctrine Retailleau ». Il y est évoqué la convocation au ministère des Affaires étrangères et de l’intérieur des consuls d’Algérie en France, afin de leur rappeler les termes de l’arrangement de 1994 entre les deux pays sur les réadmissions et l’ouverture d’un contentieux international sur ce qui est qualifié de « violation par l’Algérie de ses engagements ». Les services du ministère de l’Intérieur citent aussi la suspension des activités des compagnies maritimes et aériennes algériennes en France. A cela s’ajoute la suppression de l’accord franco-algérien de 1968. La note évoque également différents dossiers, allant de Sansal aux influenceurs algériens, entre autres. Retailleau réitère son accusation à l’égard de l’Algérie de chercher à « humilier la France » et estime que « le changement de posture » à son égard doit aller au-delà des mesures prises jusque-là. La Tribune a tenu à préciser que la note relève en partie du « secret défense ». « On voit clairement les contours de l’approche dure voulue par le ministre de l’Intérieur », écrit le média, cité par le journal électronique TSA. Et d’ajouter que le document dépeint « un climat bilatéral détérioré ».
Hier, l’agence APS a écrit :  » Au-lendemain même où son Premier Ministre proférait des menaces et adressait des ultimatums à l’Algérie, le Président Emmanuel Macron a tenté une désescalade et un apaisement des tensions qui marquent la relation algéro-française. Cette tentative n’a pas survécu à l’acharnement de son Ministre de l’Intérieur qui a fait de la haine de l’Algérie sa marque de fabrique et le ressort de ce qu’il croît être son ascension politique irrésistible « .
Le même média a noté que, Retailleau n’a aucun projet politique, tout comme il n’a aucune idée de la France et aucune vision pour elle, sauf celle du reniement et du rabaissement. Ses calculs sont ceux d’un boutiquier dont l’horizon indépassable est celui des sondages dont il scrute avidement les mouvements et les promesses politiques d’avenir auxquelles il est le seul à croire.
Ainsi, quand le Président Macron veut apaiser, M. Retailleau alimente l’escalade. Cela était le cas hier lorsque l’épouse d’un Ambassadeur d’Algérie en fonction a fait l’objet d’un empêchement d’accès au territoire français, alors même qu’elle satisfaisait à toutes les conditions d’assurance, d’hébergement et de ressources financières. Bien entendu, cette provocation ne restera pas sans réponse de la part de l’Algérie. Dans le même temps, celle-ci renseigne surtout sur les extrémités de la hargne, de la haine et du rejet que son auteur peut encore atteindre.
Le plan de carrière de M. Retailleau semble bien valoir toutes ces indignités. Grand bien lui fasse. L’Algérie, quant à elle, saura relever ce qu’il croît être des défis qu’il lui lance, alors qu’ils ne sont que des marques d’une déchéance qu’il inflige, consciemment ou inconsciemment, à la France elle-même, conclut l’agence APS.
M. S.