France-Algérie : Alger durcit le ton vis à vis de Paris.

Deux jours après avoir réagi aux propos du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui a fait savoir mardi qu’il restreindrait la circulation et l’accès au territoire national « pour certains dignitaires algériens », le ministère algérien des Affaires étrangères (MAE) a accusé, dans un nouveau communiqué, Paris d’être responsable de « la montée […] L’article France-Algérie : Alger durcit le ton vis à vis de Paris. est apparu en premier sur Dzair World.

Fév 28, 2025 - 10:13
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France-Algérie : Alger durcit le ton vis à vis de Paris.

Deux jours après avoir réagi aux propos du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui a fait savoir mardi qu’il restreindrait la circulation et l’accès au territoire national « pour certains dignitaires algériens », le ministère algérien des Affaires étrangères (MAE) a accusé, dans un nouveau communiqué, Paris d’être responsable de « la montée en cadence de l’escalade et des tensions » entre la France et l’Algérie. Alger a par ailleurs annoncé qu’elle appliquera « une réciprocité stricte et immédiate » à ces restrictions tout en se réservant le droit, en cas de remise en cause de l’Accord de 1968 par la partie française, de dénoncer des « accords et protocoles de même nature ». Nous vous présentons, ci-dessus l’intégralité du texte publié par le ministère algérien :

«  Dans la montée en cadence de l’escalade et des tensions que la partie française a imprimées à la relation entre l’Algérie et la France, l’Algérie n’a pris l’initiative d’aucune rupture et a laissé la partie française en assumer seule la responsabilité pleine et entière.

L’Algérie s’est astreinte au calme, à la mesure et à la retenue. Ce faisant, elle n’avait pour objectif que d’exercer ses droits et d’assumer ses devoirs vis-à-vis de ses ressortissants vivant en France. Le droit français, les conventions bilatérales, le droit européen et le droit international sont tous du coté de l’Algérie, notamment en matière de protection consulaire de ses ressortissants. 

Les manquements constatés aux obligations nationales et internationales sont le fait de la partie française comment en témoigne le recours abusif et arbitraire aux décisions administratives d’éloignement des ressortissants algériens, les privant de l’usage des voies de droit que leur garantit la législation française elle-même.

L’Algérie, quant à elle, est attentive à sa position internationale et reste attachée au respect de l’intégralité du corpus juridique régissant les mobilités entre l’Algérie et la France sans sélectivité et sans détournement de ses vocations, telles qu’elles ont été identifiées conjointement par l’Algérie et la France. 

Dans ce même esprit, l’Algérie rejette catégoriquement les ultimatums et les menaces. De la même manière, elle appliquera une réciprocité stricte et immédiate à toutes les restrictions apportées aux mobilités entre l’Algérie et la France.

Enfin, toute remise en cause de l’Accord de 1968, qui a été au demeurant vidé de toute substance, sera suivie de la part de l’Algérie d’une remise en cause des autres accords et protocoles de même nature, sans préjudice d’autres mesures que ses intérêts nationaux lui dicteraient d’adopter.

Ainsi, l’extrême droite française revancharde et haineuse aura réussi son pari. La relation algéro-française qu’elle a prise en otage aura été mise au service de basses oeuvres politiciennes indignes d’elle ». 

Mansouria Fodeili

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