Algérie-France : Retailleau ou la « logique » obsessionnelle

Le doute n’est plus permis, le ministre français de l’Intérieur est engagé à défendre un agenda, qui ne sert pas l’intérêt de la France dans le conflit l’opposant à l’Algérie. En s’opposant à la désescalade telle qu’elle avait été suggérée par Emmanuel Macron, Bruno Retailleau prend le risque de se rebeller. En agissant de la sorte, il continue à entrainer l’Etat français dans une voie de garage d’où il sera compliqué aux personnalités françaises ayant opté pour le dialogue et l’apaisement de l’en tirer. Appliquant avec un zèle extrême les ordres d’une extrême-droite aveuglée par la haine de tout ce qui est algérien, il a fini par perdre tout sens de la mesure. Privé de discernement et de lucidité au moment où son pays et l’Union européenne d’une manière générale font face à des défis stratégiques majeures, il s’est enfermé dans une « logique » obsessionnelle où sa malveillance et sa rancune rémunérées contre l’Algérie vont tôt ou tard le mener à une débâcle personnelle d’où il lui sera impossible de se relever. Ce ministre sans envergure, dont l’APS a dit « qu’il a fait de la haine de l’Algérie sa marque de fabrique et le ressort de ce qu’il croît être son ascension politique irrésistible », a visiblement atteint le stade suprême de l’aversion pathologique, un ressentiment qui va finir par l’engloutir lui et son ambition politique. L’agence de presse algérienne aura fait preuve d’une correction exemplaire en le traitant d’un homme, qui « n’a aucun projet politique, tout comme il n’a aucune idée de la France et aucune vision pour elle, sauf celle du reniement et du rabaissement ». « Ses calculs sont ceux d’un boutiquier dont l’horizon indépassable est celui des sondages dont il scrute avidement les mouvements et les promesses politiques d’avenir auxquelles il est le seul à croire », estime l’agence. Sa dernière provocation contre l’Algérie est indigne d’un commis de l’Etat et d’un fonctionnaire défendant une république dont les principes sont « liberté-égalité-fraternité ». Une piètre décision et c’est le moins que l’on puisse dire. « Cela était le cas hier lorsque l’épouse d’un Ambassadeur d’Algérie en fonction a fait l’objet d’un empêchement d’accès au territoire français, alors même qu’elle satisfaisait à toutes les conditions d’assurance, d’hébergement et de ressources financières », a écrit l’APS. « Bien entendu, cette provocation ne restera pas sans réponse de la part de l’Algérie. Dans le même temps, celle-ci renseigne surtout sur les extrémités de la hargne, de la haine et du rejet que son auteur peut encore atteindre », a noté l’agence dans un grand élan d’indulgence. « Le plan de carrière de M. Retailleau semble bien valoir toutes ces indignités. Grand bien lui fasse. L’Algérie, quant à elle, saura relever ce qu’il croît être des défis qu’il lui lance, alors qu’ils ne sont que des marques d’une déchéance qu’il inflige, consciemment ou inconsciemment, à la France elle-même », a conclu l’APS.

Mohamed M

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