L’année sportive algérienne 2024 a été marquée par une multitude de succès pour les athlètes dans diverses compétitions, dont les trois médailles olympiques (2 or, 1 bronze) décrochées aux JO 2024, en plus des médailles aux JO paralympiques, augurant d’un avenir certain pour le sport national.
Par Mahfoud M.
Avec 46 athlètes (27 messieurs, 19 dames) engagés dans 15 disciplines, l’Algérie a brillé sur la scène olympique grâce aux exploits de Kaylia Nemour, Imane Khelif et Djamel Sedjati, faisant résonner l’hymne national dans les arènes de Paris.
De l’athlétisme à la gymnastique, en passant par la boxe, le judo et les sports nautiques (aviron, canoë-kayak), les performances individuelles ont témoigné des progrès réalisés dans le sport algérien durant le mandat olympique écoulé (2020-2024).
La jeune gymnaste Kaylia Nemour a été l’une des grandes révélations de ces Jeux-2024, en décrochant la médaille d’or aux barres asymétriques. A 17 ans, Nemour a ébloui le monde avec une performance impeccable. Cette victoire historique marque la première médaille olympique de l’Algérie en gymnastique.
En boxe, Imane Khelif a confirmé son statut de championne en remportant l’or dans la catégorie des 66 kg. Après un parcours sans faute, Khelif a dominé la finale avec une détermination sans faille, devenant ainsi la première Algérienne à remporter une médaille d’or olympique en boxe féminine. L’exploit de Khelif est encore plus méritoire, du fait de ce qui lui est arrivé à Paris, en raison des déclarations moqueuses de ses adversaires, mais aussi de grandes personnalités politiques, telles que l’ex-président des USA, Trump, de l’homme le plus riche du monde, Elon Musk, de la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, qui ont remis en cause la féminité de notre championne. Malheureusement pour eux, notre championne a préféré répondre sur le ring.
De son côté, le demi-fondiste Djamel Sedjati a décroché le bronze sur le 800 mètres lors de ces mêmes JO.
Il a montré son talent et sa résilience pour monter sur le podium, confirmant son rang parmi les meilleurs demi-fondeurs mondiaux.
Ces trois médailles ont permis à l’Algérie de terminer à la 39e place du classement général, un résultat remarquable qui égale en médailles le record historique des Jeux d’Atlanta en 1996 (34e place), où le pays avait également remporté deux médailles d’or, grâce à Noureddine Morceli (1500m) et feu Hocine Soltani (-60 kg, boxe), ainsi qu’une en bronze obtenue par Mohamed Bahari
(-75 kg, boxe).
Le handisport et Athmani en guest star
Par ailleurs, le handisport algérien n’a pas été en reste et a décroché 11 médailles (6 en or et cinq en bronze) lors des Jeux paralympiques de Paris 2024, plaçant notre pays en tête au niveau arabe et africain et à une honorable 25e place mondiale sur 186 pays, au tableau final des médailles. La star de cette délégation algérienne n’est autre que l’athlète de para athlétisme Djamil Skander Athmani qui a décroché deux médailles d’or dans sa catégorie T13 (souffrant d’une légère cécité), l’une au 100 m hommes, l’autre au 400 m hommes. Chez les dames, Nassima Saïfi a décroché deux médailles, l’une en or au lancer du disque femmes F57, l’autre en bronze au lancer de poids femmes F57. Les autres médailles d’or ont été l’œuvre de Abdelkader Bouamer en para judo, -60 kg hommes J1, Safia Djelal en para athlétisme, lancer de poids femmes F57 et Brahim Guendouz en para canoë-kayak 200 m hommes KL3.
L’ère Petkovic a bien commencé
En football, l’Algérie a ouvert une nouvelle page cette année et tenté de se refaire une santé après les échecs en CAN. La FAF, après le départ forcé de Belmadi, se devait de désigner un nouveau sélectionneur et son choix s’est porté sur Vladimir Petkovic, ex- sélectionneur suisse et ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux. Beaucoup reprochaient au Suisse-Bosnien d’avoir complètement raté son passage en France, d’autres s’inquiétaient de voir nomméer un entraîneur qui ne maîtrisait pas la langue. Les débuts officiels de ce dernier étaient difficiles, avec un premier échec à domicile face à la Guinée avant de l’emporter très difficilement en Ouganda lors des éliminatoires du Mondial 2026. La suite sera meilleure, puisqu’en six rencontres de qualification pour la CAN au Maroc, l’Algérie en a gagné cinq, n’a pas perdu lors de son déplacement très difficile sur le terrain d’une Guinée équatoriale qui se devait de se qualifier et, enfin, a beaucoup marqué et très peu encaissé. C’est également le retour (régulier) d’un jeu agréable à observer, ce qui n’a pas été le cas depuis quelques années, et l’émergence de nouveaux espoirs : Petkovic a par exemple maintenu sa confiance à Hadj-Moussa qui est désormais en feu absolu avec le Feyenoord, après avoir connu des débuts discrets. Le premier objectif de la qualification étant atteint, l’Algérie se tourne maintenant vers celle du Mondial 2026 aux USA-Mexique-Canada, sachant que les Verts font office de favoris. L’EN est grâce à ce fabuleux parcours, termine l’année à la 37e position au classement-FIFA.
M. M.