3 000 camions d’aide empêchés d’entrer : Ghaza face au spectre d’une famine généralisée

Ce que l’occupant sioniste est en train de commettre à Ghaza est indescriptible. En plus des raids nocturnes et meurtriers, qui ont causé la mort de 70 palestiniens en moins de 48 heures, les craintes d’une famine généralisée se font insistantes. Israël bloque l’entrée de l’aide humanitaire. Selon l’UNRWA, « environ 3000 camions chargés d’aide vitale prêts à entrer à Ghaza » sont empêchés de pénétrer dans l’enclave palestinienne. Plus de deux millions de Palestiniens risquent de mourir de faim, sans que la menace imminente pourtant, d’après les alertes des organisations de l’ONU, ne fasse évoluer les positions des Etats les plus influents vers une implication directe pour imposer à Tel Aviv de stopper le génocide, et d’arrêter d’utiliser la population civile palestinienne comme arme de chantage. Mais cette perspective n’est pas encore visible, alors que les négociations se heurtent à des intransigeances transformées en moyen d’un odieux chantage par les chefs sionistes. Cette indifférence doublée d’un cynisme qui interpelle le pire, manifestée par les puissants de ce monde, est aggravée par le soutien inconditionnel apporté par les Etats-Unis à Israël. La Cour internationale de justice entame depuis hier une semaine d’audiences consacrées aux obligations humanitaires de Tel-Aviv envers les Palestiniens. La CIJ avait réclamé à Israël en mars 2024, à la demande de l’Afrique du Sud, de mettre fin au blocus. Plus d’une quarantaine de pays font le pressing auprès de cette institution juridique pour rendre justice et venir au secours d’un peuple, qui fait face à une extermination programmée. Mais cela a-t-il une chance d’obtenir des résultats probants face à la volonté et l’hégémonisme américain ? Le blocus total imposé par Israël sur toute aide alimentaire et humanitaire à Ghaza entre dans sa huitième semaine. « Le Hamas a fait une nouvelle offre de trêve samedi au Caire, se disant prêt à un accord prévoyant la libération de tous les otages et une trêve de cinq ans ». Le mouvement palestinien, qui refuse de faire des concessions majeures, mène une « guerre » d’existence contre Israël et certains pays arabes entre autres, qui veulent l’éradiquer. Dans ce rapport de force, dont certaines phases se déroulent dans les salons feutrés de Doha, ce sont les civils palestiniens, femmes et enfants en majorité, qui continuent de payer le prix fort de la résilience. Dans une chronique, qui « pue » la trahison, Kamel Daoud a fait montre d’une soumission totale à ses maitres, en ayant l’audace de tourner en dérision la tragédie palestinienne, au moment où l’acteur américain, Richard Gere, exprime sa solidarité en direction d’un peuple réclamant ses droits. Empêcher l’accès à la nourriture et aux soins à plus de deux millions de personnes n’est-il pas un crime contre l’humanité ? De nos jours à Ghaza, on meurt de faim, sans que cette catastrophe humanitaire ne fasse réveiller les consciences, dans un monde, qui court à sa perte, livré à une transformation dans la douleur.

Mohamed M

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