Après l’arrivée des grandes chaleurs, place aux vacances : A la recherche de bons plans

Maintenant que la hausse des températures est bien installée, que les résultats des examens de fin d’année sont connus, les familles algériennes ont décidé de faire un break pour profiter de leurs vacances d’été, tant attendues après une année de labeur. Chacun planifie ses vacances en fonction du temps libre dont il dispose, mais aussi de ses moyens.

C’est l’été, place désormais au repos et à la détente. Plusieurs options s’offrent, ainsi, aux Algériens, chacun selon son budget et selon ses moyens. Si certains préfèrent quitter le pays et passer leurs vacances à l’étranger, d’autres optent pour le tourisme local. Pour ces derniers, dont la majorité d’entre eux souffrent de la cherté de la vie et de la baisse du pouvoir d’achat, nombre d’entre eux n’ont pas pu programmer ou planifier leurs vacances et se contentent juste de quelques week-ends passés au bord de la mer ou des balades nocturnes…

C’est le cas de Kamel, travaillant à l’université à Alger, qui affirme ne pas avoir encore planifié ses vacances. Travail oblige, il doit passer tout le mois de juillet au boulot, et ce jusqu’à la clôture de l’année universitaire. Ce père de famille n’a pas manqué de souligner qu’il ne programme jamais ses vacances, qu’il se décide plutôt à la dernière minute, et ce selon ses capacités financières. « Mon faible revenu ainsi que celui de ma femme ne nous permettent pas de passer des vacances ailleurs, avec nos trois enfants. N’étant pas véhiculés, nous sommes contraints de passer nos vacances à la maison », a-t-il confié, ajoutant que cela ne l’empêche pas de programmer des sorties le week-end, comme pour aller à la plage pour toute une journée ou à la piscine pour faire profiter les enfants. « C’est tout ce que nous pouvons nous permettre, en espérant que la situation s’améliore dans les prochaines années », a-t-il confié.

Quant à Radia, jeune informaticienne travaillant dans une boîte de communication, les vacances au bord de la mer c’est sacré, pour elle et pour sa famille. « Chaque été, je m’organise avec ma famille pour passer les mois de juillet et d’août au bord de la mer, à Beni K’sila, ma ville natale, à Béjaïa », a-t-elle fait savoir. « Ma famille et moi, nous profitons donc de la plage, des visites chez nos proches et des soirées nocturnes », a-t-elle ajouté.

Les Algériens qui souhaitent se déplacer ici en Algérie, pour profiter de la mer et du soleil sans dépenser beaucoup d’argent, optent pour la location d’un appartement ou d’un niveau de villa pied dans l’eau. Les prix sont plus ou moins abordables par rapport aux hôtels et aux complexes touristiques. « Chaque année, je passe mes vacances à Jijel, à l’endroit dit El-Aouana. C’est un endroit féerique qui attire des milliers de vacanciers venus des quatre coins du pays », a indiqué Mohamed, père de quatre enfants.

Les vacances en Algérie trop chères pour les Algériens

Les vacances d’été, faut-il le souligner, sont particulièrement vécues différemment par les Algériens. Des vacances en Algérie ? Pour Samy, c’est « non ». Depuis plusieurs années, ce cadre dans une boîte pharmaceutique étrangère établie en Algérie a choisi d’aller vers la Tunisie pour profiter pleinement de ces vacances. « J’y vais avec mon épouse et ma fille chaque année », a-t-il fait savoir. 

Faisant le compte, ce père de famille estime que le séjour à Hammamet lui revient beaucoup moins cher. « J’ai mes plans et je me programme à l’avance pour avoir les meilleurs prix. Avec les frais de déplacement, l’appartement loué pour dix jours, les repas et les sorties, le séjour me coûte beaucoup moins cher que d’aller louer à Mostaganem ou à Tlemcen au bord de la mer », a-t-il expliqué.

« Avant même de prendre place, je devrais payer le parking à 200 DA, le parasol à 1 400 DA et 800 DA pour les deux chaises, sans oublier le repas. Alors, si je décide, en plus, de louer un appartement pied dans l’eau, dont le prix varie entre 6 000 DA et 10 000 DA la nuit, le compte est vite fait », a insisté Samy, qui avoue ne pas comprendre la cherté des prix pour une destination qui commence à s’ouvrir sur le tourisme. En effet, nombre de projets touristiques ont vu le jour cette année mais très peu d’Algériens peuvent en profiter.

De nombreux Algériens se plaignent des prix exorbitants de l’hébergement dans les hôtels et les complexes touristiques ainsi que dans les parcs aquatiques, qui proposent des tarifs très élevés, lesquels dépassent leurs moyens. Ainsi, la location d’un appartement ou d’un niveau de villa demeure la meilleure option.

« Je préfère louer un appartement situé dans une résidence de vacances, implantée près de la mer dans l’une des villes côtières. Cela coûtera entre 8 000 et 12 000 DA la nuitée. Bien équipé, il peut abriter jusqu’à six personnes, voire plus », a fait savoir Hamza.

Ce retraité avoue avoir l’habitude de passer ses vacances d’été avec ses petits-enfants et sa famille composée de plusieurs membres. « Après des mois de travail et de fatigue, mes enfants et moi nous nous organisons. Nous nous mettons d’accord sur l’endroit où passer nos vacances et le budget à y consacrer », a indiqué Hamza. « Les vacances sont sacrés pour moi, car c’est une occasion pour nous réunir avec mes enfants et mes petits-enfants ».

Faisant une comparaison des prix, ce retraité du secteur économique a estimé que l’écart est énorme. « Les Algériens vont à l’étranger pour changer d’air, se sentir en vacances et trouver des services de qualité qu’ils ne trouveront pas toujours chez nous, mais où les offres coûtent parfois deux fois plus cher », a-t-il regretté.

« Il y a également l’environnement qui laisse à désirer. A l’intérieur des villes comme à l’extérieur, sur les plages, les déchets jonchent assez souvent les espaces initialement prévus pour accueillir les estivants. En fin de journée, l’état de la plage, laissé par ses occupants, est malheureusement déplorable. Des mesures devraient être prises pour inverser la tendance et faire en sorte que ces plages restent propres tout au long des vacances », a ajouté Samy.

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