Bejaia: hommage à Abdelhafid Ihaddadene, premier ingénieur en génie nucléaire en Algérie

BEJAIA - Un hommage particulier a été rendu, mardi à Toudja (Bejaia), à Abdelhafidh Ihadadene, premier ingénieur en génie ucléaire en Algérie et en Afrique, tombé en martyr il y a 64 ans avec huit autres étudiants dans l'explosion d’un avion que certains attribuent aux services secrets français à l'époque. Lors d'une conférence à l'occasion, le professeur Djamil Aissani, président du groupe d’études sur l’histoire des mathématiques à Bejaïa, a indiqué que le défunt universitaire et journaliste Zahir Ihaddadene, frère du chahid, et Daho Ould Kablia, ancien responsable du ministère de l'Armement et des Liaisons générales (MALG), ont affirmé que l’illustre martyr a payé le prix de son engagement en faveur de la Révolution nationale, mais aussi de ses promesses pour l’avenir, une fois l’indépendance recouvrée. Le jour de sa mort, le 11 juillet 1961, il tentait de rallier Bamako depuis Prague (ex-Tchécoslovaquie), lorsque l’avion qui le transportait explosa en plein vol. Il s’affairait alors, au-delà de ses activités scientifiques, à étoffer le réseau de collecte d’armes au profit de l'Armée de libération nationale (ALN) dans toute l’Europe de l’Est, et à s’occuper de l’admission des grands blessés de la Guerre de libération nationale. D’ailleurs, quelques jours auparavant, il était en contact avec feu Redha Malek, dirigeant historique du Front de libération nationale (FLN), venu à Prague s’enquérir de leur état, a rapporté le professeur Aissani lors de la conférence. Abdelhafid est né en mars 1932 à Toudja. Il a grandi dans la région voisine de Sidi-Aich, où son père occupait des fonctions de jurisconsulte. Il a fait ses études à Taher (Jijel) de 1938 à 1944, puis à Bejaïa, et enfin à Sétif, où il a obtenu son baccalauréat avec mention, avant de partir en la France, pour rejoindre l'Ecole supérieure des arts et métiers, puis l'Université technique de Prague. En 2024, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lui avait rendu hommage à titre posthume en baptisant le Pôle scientifique et technologique de la nouvelle ville de Sidi Abdellah (Alger) de son nom. Dans la ville de Sidi-Aich, un collège d'enseignement moyen (CEM) porte également son nom.

Juil 29, 2025 - 23:54
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Bejaia: hommage à Abdelhafid Ihaddadene, premier ingénieur en génie nucléaire en Algérie

BEJAIA - Un hommage particulier a été rendu, mardi à Toudja (Bejaia), à Abdelhafidh Ihadadene, premier ingénieur en génie ucléaire en Algérie et en Afrique, tombé en martyr il y a 64 ans avec huit autres étudiants dans l'explosion d’un avion que certains attribuent aux services secrets français à l'époque.

Lors d'une conférence à l'occasion, le professeur Djamil Aissani, président du groupe d’études sur l’histoire des mathématiques à Bejaïa, a indiqué que le défunt universitaire et journaliste Zahir Ihaddadene, frère du chahid, et Daho Ould Kablia, ancien responsable du ministère de l'Armement et des Liaisons générales (MALG), ont affirmé que l’illustre martyr a payé le prix de son engagement en faveur de la Révolution nationale, mais aussi de ses promesses pour l’avenir, une fois l’indépendance recouvrée.

Le jour de sa mort, le 11 juillet 1961, il tentait de rallier Bamako depuis Prague (ex-Tchécoslovaquie), lorsque l’avion qui le transportait explosa en plein vol. Il s’affairait alors, au-delà de ses activités scientifiques, à étoffer le réseau de collecte d’armes au profit de l'Armée de libération nationale (ALN) dans toute l’Europe de l’Est, et à s’occuper de l’admission des grands blessés de la Guerre de libération nationale.

D’ailleurs, quelques jours auparavant, il était en contact avec feu Redha Malek, dirigeant historique du Front de libération nationale (FLN), venu à Prague s’enquérir de leur état, a rapporté le professeur Aissani lors de la conférence.

Abdelhafid est né en mars 1932 à Toudja. Il a grandi dans la région voisine de Sidi-Aich, où son père occupait des fonctions de jurisconsulte. Il a fait ses études à Taher (Jijel) de 1938 à 1944, puis à Bejaïa, et enfin à Sétif, où il a obtenu son baccalauréat avec mention, avant de partir en la France, pour rejoindre l'Ecole supérieure des arts et métiers, puis l'Université technique de Prague.

En 2024, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lui avait rendu hommage à titre posthume en baptisant le Pôle scientifique et technologique de la nouvelle ville de Sidi Abdellah (Alger) de son nom.

Dans la ville de Sidi-Aich, un collège d'enseignement moyen (CEM) porte également son nom.