Ces clairons des marchands du chaos payés pour avoir l’avis qu’ils n’ont pas

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Mai 3, 2025 - 08:48
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Ces clairons des marchands du chaos payés pour avoir l’avis qu’ils n’ont pas

Une contribution de B. Bouziane – Quelle obscure machination peut bien expliquer la campagne de dénigrement, orchestrée avant même que le Dr Mohamed Meziane, ministre de la Communication, n’ait prononcé le mot de clôture du cycle de rencontres régionales sur l’état de la presse nationale et ses perspectives ? Pourtant, le ministre venait d’offrir une tribune, fait inédit depuis plus de deux décennies, aux professionnels de l’information et de la communication, leur permettant d’opérer une véritable radioscopie sur l’état des lieux des médias algériens à l’aune des exigences de la guerre de 5e génération.

En écartant quelques voix discordantes, connues pour leur amertume d’avoir été recalées de cette profession impitoyable, ainsi que certaines plumes sceptiques qui, sur les réseaux sociaux, doutent perpétuellement de l’avenir du secteur malgré les efforts consentis, il reste quelques voix qui s’élèvent avec véhémence pour se faire entendre. Ces voix, émanant de YouTube et diffusées depuis l’Hexagone, se sont jointes à une campagne médiatique violente et ouvertement anti-algérienne, alimentée par les nostalgiques de l’époque où l’Algérie était un «territoire d’outre-mer».

«Dans le journalisme, l’honnête homme est celui qui se fait payer pour l’opinion qu’il a ; le malhonnête, celui qu’on paie pour avoir l’opinion qu’il n’a pas.» Ces mots des frères Edmond et Jules de Goncourt, épris de littérature et de journalisme, résonnent avec une pertinence particulière aujourd’hui. Leur prestigieux prix fut récemment entaché, mêlé à la politique à travers une «attaque éditoriale» savamment orchestrée en France contre l’Algérie.

Ces propos s’appliquent parfaitement à ce «quarteron» de youtubeurs, installés en France, qui distillent leur haine maladive contre tout ce que représente leur pays. Parmi eux, l’un se prend à tort pour un professionnel, invoquant dans ses vidéos un concept qu’il ne maîtrise visiblement pas : l’objectivité. Il est notoire que ce youtubeur ne fait que défendre une opinion qui n’est pas la sienne, dictée par des intérêts étrangers, particulièrement le Makhzen, qui finance son séjour prolongé dans la capitale française. Cet ancien collaborateur de la chaîne de télévision israélienne i24 News s’est récemment illustré par sa défense des actions menées par le «MAK» en France, se faisant l’avocat des activistes de cette organisation terroriste.

Ce nouveau «Guendriche» des temps modernes, ce «bleu de chauffe» du cyberespace, qui s’est distingué par une diatribe diffamatoire contre l’universitaire, diplomate et ministre de la Communication, le Dr Mohamed Meziane, ignore que la traduction numérique n’est pas toujours fiable. Il a confondu le terme «réalité» avec «événement» dans une critique biaisée de l’allocution du ministre lors de la quatrième et dernière rencontre régionale des professionnels de l’information et de la communication à Alger. Dans son discours, le ministre s’était appuyé sur une formule, largement connue, à savoir «l’information est sacrée et le commentaire est libre». Il s’est permis d’édulcorer le propos, en disant en arabe «الواقعة مقدسة والرأي حر». Cette formule est familière surtout chez les journalistes arabophones. Croyant avoir pris ce responsable à défaut et dans un excès de précipitation. Ainsi, il a révélé au grand public toute son indigence en la matière, prouvant de la sorte aussi bien sa vanité que sa vacuité.

L’ancien soutien d’un oligarque actuellement incarcéré, qui a activement participé, à El-Amel TV, à la promotion de l’idée d’un cinquième mandat présidentiel pour un candidat grabataire, s’est reconverti en donneur de leçons en matière d’éthique et de déontologie journalistique. Ce champion autoproclamé de la liberté d’expression, qui se présente comme un investigateur depuis sa chambre à Paris, agit en «daltonien politique». Pour lui, tout ce qui a été accompli en Algérie et tout ce qui est en cours de réalisation ne mérite pas d’être considéré. Dans ses pseudo-investigations, il cherche des défauts là où il n’y en a pas, passant sous silence la radioscopie du secteur de la presse initiée par le ministre et les recommandations des professionnels pour remédier à la situation actuelle lors des quatre rencontres régionales.

Bien que «le meilleur remède aux injures [soit] de les mépriser», comme le disait l’écrivain espagnol Mateo Alemán, contemporain de Cervantes, fondateur du roman moderne, il est nécessaire d’éclairer les lecteurs sur les objectifs de ces «bêcheurs» du web. Avant même la publication des recommandations des rencontres régionales sur la presse, ils ont déclenché une attaque groupée contre le projet.

Visiblement, ces «crâneurs», qui ne font que surenchérir sur des concepts nobles de la profession, ont été dérangés par l’initiative d’un «front médiatique uni» pour faire face à la guerre d’information imposée à l’Algérie par les mêmes officines qu’ils servent. Cette levée de boucliers explique l’anticipation de ses auteurs, mandatés pour remettre en cause cette volonté affichée par les pouvoirs publics de doter le secteur de la communication d’une stratégie capable de remettre nos médias sur les rails et de contrer les flux d’informations malveillants, les fake news et les rumeurs. C’est l’exemple même des propos attribués au ministre et qu’il n’a jamais tenus, affirmant qu’il aurait envoyé ses enfants en France faire des études pour leur apprendre à combattre ce pays «à l’aide de la science et de la technologie».

Cette insertion mensongère sur Facebook a été relayée de manière à révéler les intentions de ses auteurs. Malgré le démenti formel d’un quotidien algérien, faussement accusé d’en être à l’origine, cette fausse information continue d’alimenter les discussions sur certaines pages des réseaux sociaux, davantage préoccupées par la propagation de la calomnie, des rumeurs et des fausses nouvelles que par le souci de rétablir la vérité.

Un autre animateur de rendez-vous réguliers sur YouTube, connu pour son attitude inepte et son penchant à vociférer pour imposer ses opinions, est venu égayer la galerie. Confondant trivialité avec courage – actionné à partir d’Alger par son acolyte qui a sévi dans le secteur pour un certain temps avant d’être congédié –, il a insulté un ministre et raillé sa manière de discourir. Ce «patriote» de la dernière heure, prompt à défendre l’opinion du plus offrant, pousse l’outrecuidance jusqu’à manquer de respect envers autrui, car il est depuis longtemps étranger à toute éthique ou déontologie professionnelle.

Pour démontrer un talent qu’il ne possède pas, ce pitre du Net transforme ses apparitions sur YouTube en spectacles grotesques. Incapable de maîtriser les techniques du show, il se lance dans des diatribes où l’insulte, l’injure et la calomnie remplacent toute analyse argumentée.

En voulant jeter le doute sur la viabilité des rencontres régionales initiées par le ministre de la Communication, cette levée de boucliers, qui ressemble à une campagne de dénigrement, valide paradoxalement ce projet. Elle souligne l’urgence de mettre en place des instances de régulation de la presse écrite, électronique et audiovisuelle, ainsi que l’installation rapide d’un Conseil de déontologie afin de permettre aux pairs de mettre de l’ordre dans ce capharnaüm.

Rien ne semble pouvoir freiner cette frénésie sur le Net, visant à plonger le pays dans le désordre à coups d’infox, de rumeurs et de propagande. Seul un front médiatique national uni pourra contrer ces clairons de la désinformation et ses semeurs de la désolation et du chaos.

B. B.

(Universitaire)

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