Confidentialité des informations médicales : Engagement collectif pour la protection des patients
Le rôle de la société civile dans la sensibilisation des citoyens concernant leurs droits à la confidentialité des informations médicales, ainsi que l’importance pour les professionnels de la santé de respecter ce droit fondamental ont été au cœur de la rencontre organisée, jeudi à Alger, par le Conseil national de l’Ordre des médecins et l’Observatoire […] The post Confidentialité des informations médicales : Engagement collectif pour la protection des patients appeared first on Le Jeune Indépendant.
Le rôle de la société civile dans la sensibilisation des citoyens concernant leurs droits à la confidentialité des informations médicales, ainsi que l’importance pour les professionnels de la santé de respecter ce droit fondamental ont été au cœur de la rencontre organisée, jeudi à Alger, par le Conseil national de l’Ordre des médecins et l’Observatoire national de la société civile (ONSC) sous le thème « Déontologie juridique et médicale dans le cadre du secret médical ».
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le président de l’ONSC, Noureddine Benbraham, a précisé que cette rencontre a pour objectif de « sensibiliser les patients à leurs droits concernant la préservation de la confidentialité de leurs informations médicales et aux moyens de les protéger ». Il a ainsi souligné l’importance de renforcer le cadre juridique et réglementaire relatif à la déontologie juridique et médicale dans la pratique quotidienne des médecins, afin de garantir le respect du secret médical. Il a particulièrement insisté sur « le respect du secret médical, qui constitue l’un des piliers fondamentaux de la relation de confiance entre le médecin et son patient ».
Il a également évoqué les défis actuels posés par la transition numérique du secteur médical, soulignant la nécessité d’adopter de nouvelles pratiques pour protéger les données sensibles des patients dans un contexte où les technologies transforment les méthodes de soins. Dans ce cadre, il a appelé à une collaboration renforcée entre les différents acteurs de la société civile, les institutions juridiques et les professionnels de la santé.
Benbraham a également présenté les principales priorités de l’Observatoire national de la société civile en matière de protection des droits des patients, il a notamment cité deux axes essentiels pour préserver le secret médical dans le contexte actuel : la sensibilisation des citoyens aux droits des patients, en particulier la confidentialité des informations médicales, et le soutien juridique aux victimes de violations du secret médical. Ce soutien se concrétise par la mise en place de mécanismes d’accompagnement pour les patients souhaitant engager des démarches légales contre toute violation de leurs droits.
Dans ce cadre, l’Observatoire prévoit de lancer des campagnes d’information pour sensibiliser les citoyens à leurs droits en matière de confidentialité médicale. De son côté, le Dr Berkani a mis en exergue « le devoir qui incombe au médecin de préserver le secret professionnel en vertu des textes juridiques et de la déontologie médicale ».
Les exceptions au secret médical
Présentant le cadre législatif régissant le secret médical avec une attention particulière à la loi de 2018, il a insisté sur l’importance de respecter cette confidentialité, même après le décès du patient, affirmant que le partage d’informations médicales ne peut se faire que dans des conditions strictement encadrées par la loi. Évoquant les exceptions dans lesquelles le secret professionnel médical peut être levé, Dr Berkani a cité : « La comparution d’un médecin devant la justice dans des affaires liées à des crimes, les maladies contagieuses et les cas de parents dont les enfants ont été victimes de sévices. »
Il a également rappelé que la violation du secret médical constitue « une faute professionnelle grave et peut entraîner des sanctions disciplinaires, voire des poursuites pénales ». Selon lui, il est essentiel de former les jeunes médecins et de renforcer leur sensibilisation aux règles déontologiques qui régissent leur pratique professionnelle.
Au cours de cette rencontre, différents intervenants ont enrichi le débat en abordant diverses dimensions du secret médical. Le Professeur Rachid Belhadj, expert en santé publique, a estimé que des efforts de sensibilisation doivent être déployés pour informer le public sur l’importance de préserver la confidentialité de leurs données médicales, en particulier à l’ère de la numérisation où les risques de fuite d’informations sont plus élevés.
Pour sa part, Dr Mustapha Khiati, président de la Forem, a partagé des expériences internationales relatives à des violations du secret médical et a insisté sur l’importance de maintenir une vigilance constante. Il a expliqué que des pratiques éthiquement douteuses, comme la divulgation non autorisée de données médicales, peuvent avoir des conséquences graves tant pour les patients que pour les professionnels de la santé.
Il convient de noter qu’une attention particulière a été portée à la déontologie des psychologues et psychiatres. Cherifa Zaidi, présidente de l’Association d’aide et de recherche en psychologie, a abordé la question du secret professionnel dans le domaine de la psychologie. Elle a rappelé que la relation entre le psychologue et le patient est particulièrement intime et que la confidentialité est essentielle pour assurer un accompagnement thérapeutique efficace. Elle a plaidé pour l’élaboration de codes de déontologie spécifiques aux psychologues, afin de garantir le respect du secret professionnel.
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