Conflit Iran-Israël : l’ONU face à ses limites diplomatiques
L’Iran a réclamé vendredi une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, après ce qu’il a qualifié de frappe israélienne « criminelle » ayant violé son intégrité territoriale, rapportent des médias locaux. L’agence de presse Tasnim a indiqué que le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei, a confirmé que Téhéran avait entamé des […]

L’Iran a réclamé vendredi une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, après ce qu’il a qualifié de frappe israélienne « criminelle » ayant violé son intégrité territoriale, rapportent des médias locaux.
L’agence de presse Tasnim a indiqué que le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei, a confirmé que Téhéran avait entamé des démarches auprès de ses partenaires régionaux et adressé une demande officielle au Conseil de sécurité.
« Le Conseil de sécurité a une responsabilité spécifique. L’action agressive de ce régime doit être sérieusement examinée et un mécanisme approprié doit être mis en place », a-t-il déclaré.
Accusant les États-Unis d’avoir facilité l’attaque, Baghaei a ajouté : « Il est impensable que ce régime ait pu commettre un tel crime sans l’aval américain. »
En effet, alors que le conflit entre l’Iran et Israël s’intensifie, l’ONU peine à jouer un rôle décisif. Le secrétaire général António Guterres a exprimé sa profonde inquiétude, appelant à une « retenue maximale » pour éviter une escalade régionale catastrophique.
Malgré ces appels, le Conseil de sécurité reste divisé. Les vetos potentiels de membres permanents, entravent l’adoption de résolutions contraignantes. Cette paralysie reflète les tensions géopolitiques actuelles et limite l’efficacité de l’ONU dans la gestion de crises majeures.
L’Assemblée générale, bien que plus représentative, n’a qu’un pouvoir consultatif. Ainsi, l’ONU se retrouve souvent réduite à un rôle d’observateur, incapable d’imposer des mesures concrètes pour désamorcer les conflits.
Cette situation soulève des questions sur la capacité de l’ONU à remplir sa mission principale : maintenir la paix et la sécurité dans le monde. Face à des conflits de plus en plus complexes, une réforme de ses mécanismes décisionnels semble nécessaire pour renforcer son efficacité.