Conformément aux directives du président de la République: Le ministre du Travail présente la nouvelle loi sur la retraite des enseignants
L’Assemblée populaire nationale a accueilli hier le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, pour la présentation du projet de loi modifiant et complétant la loi n° 83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite. Ce texte vise à abaisser l’âge légal de départ à la retraite pour les […]

L’Assemblée populaire nationale a accueilli hier le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, pour la présentation du projet de loi modifiant et complétant la loi n° 83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite. Ce texte vise à abaisser l’âge légal de départ à la retraite pour les personnels du secteur de l’Éducation nationale, conformément aux directives du président de la République.
Par Fatima Arab
Le projet de loi propose une réduction de trois années de l’âge légal de départ à la retraite pour les enseignants des cycles primaire, moyen et secondaire, ainsi que pour les inspecteurs, surveillants généraux et directeurs d’établissements éducatifs. Ainsi, les hommes pourraient partir à la retraite à partir de 57 ans au lieu de 60, et les femmes à partir de 52 ans au lieu de 55. Il est important de noter que pour les femmes, cette réduction ne se cumule pas avec celle prévue au titre de l’éducation des enfants, conformément à l’article 8 de la loi sur la retraite.
M. Bentaleb a souligné que cette mesure s’inscrit dans le cadre des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, formulées lors des Conseils des ministres des 22 décembre 2024, 9 février et 20 avril 2025. «Elle vise à reconnaître la pénibilité de la profession de l’enseignant et à offrir une flexibilité aux personnels concernés, leur permettant de choisir entre la poursuite de leur carrière ou un départ anticipé à la retraite», a-t-il déclaré, soulignant que l’État a fait de
l’éducation «l’un des piliers les plus importants du développement global».
La réforme a été saluée par la communauté. Les syndicats ont qualifié cette mesure de «juste et nécessaire», estimant qu’elle constitue un premier pas vers une revalorisation concrète de la profession d’enseignant et une satisfaction d’une des revendications sociales des effectifs de l’Education.
Les débats à l’APN autour de ce texte ont porté sur les modalités d’application de cette réforme et son impact sur le système de retraite national. Plusieurs députés ont salué «la reconnaissance des sacrifices des enseignants dans l’exercice de leurs fonctions». Des députés comme Amhamed Touil du RND et Ben Haddad Hichem du MSP ont estimé que «le gouvernement a honoré sa promesse envers le personnel enseignant, mais des mesures pareilles doivent être prises à l’adresse d’autres professions pénibles». Définir objectivement la liste des métiers pénibles et permettre à ceux qui les exercent de bénéficier de mesures d’assouplissement dans le départ à la retraite a été au centre des propositions des membres de la chambre basse du Parlement qui attirent l’attention du ministre du Travail sur «les autres dysfonctionnements dans le système de sécurité sociale qui pénalisent les travailleurs, notamment ceux relatifs aux tarifs de référence dans le remboursement des actes médicaux».
Des propositions portant sur la révision de la limitation des avantages accordés à l’éducation de deux enfants afin de
l’élargir selon le nombre d’enfants ont été émises. «Les femmes s’épuisent plus que les hommes à l’éducation des enfants et cet effort doit être pris en compte pour chaque enfant», souligne Ahmed Rabhi du Front de libération nationale (FLN).
F. A.